En ces temps délétères où l’Europe se traine
à genoux dans les abominations ethno-masochistes mortifères de plus en
plus invraisemblables, il fait bon avoir nos idéaux et nos volontés pour
se hisser au-dessus de la fange sociétale multi-bâtarde dans laquelle
viennent périr les masses zombies de l'homo consumens. Je veux dire que
nous sommes devenus, à notre insu, des oiseaux migrateurs de
l’espérance: les oiseaux migrateurs d'une conception du monde à la fois
archaïque et post-moderne que nous portons au fond de nous tel un empire
intérieur, les oiseaux migrateurs d’un état d'esprit révolutionnaire
qui essaime dans les îlots multiples et les cerveaux hardis de la
résistance identitaire, de Lisbonne à Moscou. Cet état d'esprit, nous en
faisons quotidiennement l’expérience, a fait de nous des mutants. Nous
cohabitons, certes, sur la même planète que les assassins de l'identité
mais nous vivons dans un autre monde de l'esprit et dans un autre
archipel des valeurs, celles-là même qui survivront toujours à
l'éradication des siècles, immuables dans leur essence parce que
spéculaires de l'hérédité raciale qui les transmet depuis l'aube des
temps: maîtrise de soi / discipline intérieure / sagesse olympienne de
l’école grecque; dignitas romaine: l'honneur plus haut que la vie;
gravitas: la grandeur d'âme; virtus: la force morale; aequanimitas:
l’équilibre psychique. Ces valeurs ont invariablement servi de socle au
monde mental de nos ancêtres dont les communautés, soudées par les liens
du sang, vivaient dans l’harmonie de l'ordre divin que l'on dénomme
rita chez les Indous, ascha chez les Perses, kosmos chez les Grecs,
ratio chez les Romains, Mitgard chez les Germains1. La conception IE
d'un ›ordre du monde doté de sens‹ est totalement inconnue des autres
peuples. Dans ce monde ainsi ordonné l'homme s'identifie toujours à un
clan tandis que "l'État et la religion, le droit, la succession des
saisons et les fêtes, les mœurs et la vie de l'esprit" sont les autres
démonstrations d'un ordre du monde au sein duquel l'ordre divin perpétue
les générations afin de préserver l'héritage identitaire que les dieux
gratifient aux clans qui respectent la loi du sang. Cette observance
identitaire, qui est aussi l’expression emblématique de la religiosité
IE, est indissociable de cette conception d'un ordre du monde, constate
H.F.K. Günther.
Nous ne sommes donc en aucun cas ni des orphelins de l'Histoire ni
des nouveaux venus de la Révolution. Ils sont en effet nombreux dans
toutes nos patries à s’être insurgés contre le suicide de l’Europe/
chacun à sa manière et selon le tempérament de sa plume. Trois noms
emblématiques me viennent spontanément à l'esprit. Le premier, qui l’a
très tôt pressentie, est loin d'être un inconnu au pays des Gaulois
puisqu'il s'agit de Moeller van den Bruck: „Cette révolution, que nous
attendons et qui doit être une révolution en esprit avant d’être une
révolution factuelle, n’a plus rien à voir avec les révoltes que nous
avons laissées derrière nous: c’est là un bouleversement qui s’opère en
nous / malgré nous / et qui appartient à l’avenir.“ Et d'ajouter, soyons
attentifs: "Notre révolution avait commencé sous la forme d'une
sédition pour abattre l'État mais maintenant elle commence par éveiller
les hommes. Elle sera ou la conséquence d'un nouvel état d'esprit ou
elle marquera notre fin". L’interrogateur de la destinée allemande
n'aura jamais été plus près de nous car ce qu'il nous dit ressemble à
une répétition générale de tout ce que la grande majorité d'entre nous a
déjà appris à l'école de la guerre d'Algérie ou pendant les événements
de 1968: une révolution n'est jamais le produit d'un mécontentement
passager, d'un refus ponctuel ou d'une opposition de principe. Une
révolution jaillit d'un état d'esprit parvenu à la maturité de sa
métamorphose dans le but proclamé d'abattre non seulement un régime
politique – qu’il se réclame de droite ou de gauche – mais le Système qui les génère à l’intérieur d’une idéologie et sur la base de valeurs qui sont
communes à toute sa panoplie politique. Les révolutionnaires ne sont ni
des dilettantes ni des réformateurs luthériens: ce sont, en ce qui nous
concerne, des éveilleurs nietzschéens résolus à faire table rase de
toutes les valeurs judéo-chrétiennes ou judéo-américaines à l'aurore
d'un cycle nouveau de l'âge identitaire! Le second, pourtant engagé dans
les armées du Système, n'a pas tenu compte des considérations de
stratégie et ne s'est pas occupé des résultats empiriques de l'analyse.
Il a laissé parler son intuition avec l'art de son éloquence. Car ce
penseur était aussi un poète dont le nom éclaire le fronton des
nombreuses citadelles qui s'élèvent sur les remparts de notre identité
menacée. Saint-Exupéry, le grand visionnaire souvent occulté, nous
mettait déjà en garde contre les poisons mortifères des planétariens:
„Ainsi sommes-nous enfin libres. On nous a coupé les bras et les jambes,
puis on nous a laissé libres de marcher. Je hais cette époque où
l’homme devient, sous un totalitarisme universel, bétail doux, poli et
tranquille. L’homme que l’on alimente en culture de confection comme on
alimente les boeufs en foin. J’ai l’impression de marcher vers les temps
les plus noirs du monde.“ Le troisième cumule l'acuité méditative de
l'historien et la rigueur incontournable de l'analyste aux dons
privilégiés de l'écrivain, visionnaire lui aussi. Il nous concerne plus
directement car il a été pour bon nombre d'entre nous un éveilleur et un
guide. Le mythe contemporain qui faisait si cruellement défaut à la
jeune génération identitaire et sur lequel nous allons devoir veiller
aussi précieusement que sur le Graal, commence à s’édifier sur son nom.
Il ne tardera pas à éclairer l'Europe en dormition, de Reykjavik à
Vladiwostok! Car sa mort volontaire a conféré d'un coup une force
testamentaire démultipliée à son oeuvre: la mort sacrificielle de D.
Venner authentifie non seulement l'héritage spirituel qu'il nous lègue:
elle le transfigure, par dessus tout, en un acte fondateur qui va servir
désormais d'orientation à la nouvelle génération identitaire. Et,
par-dessus tout, régénérer en permanence ses forces à la source d'un
esprit qui lui parle les essences multiples de l'âme européenne
authentique: la sagesse grecque / la volonté romaine l'éthique celte /
l'intelligence germanique la sensibilité et le romantisme slaves. Et
plus que cela encore: pour nos enfants qui désapprennent dès le jardin
d'enfants tout ce qui contredit le matérialisme le plus grossier,
l'esprit mercantile et l'avidité effrénée du gain au sein d'une société
qui croupit à la laisse et à la botte des banksters, il deviendra le
phare qui va trouer la nuit opaque des épouvantes de la décadence / la
mémoire vivante d'une table des valeurs qui enseigne que la source
pérenne qui donne un sens à la vie ce n'est pas l'or mais le sang /
nullement la propriété mais l'honneur / en aucun cas l'utilitarisme mais
l'esthétique et jamais le remplissage des ventres mais l'éveil de
l'esprit. Dans la petite brochure qui a mis en 1962 le feu aux poudres
de l'esprit révolutionnaire identitaire, Pour une Critique Positive, D.
Venner avait déjà tracé l'itinéraire incontournable de notre survie: „La
France et l’Europe doivent accomplir leur révolution nationaliste –
nous dirions aujourd'hui identitaire – pour survivre. Des changements
superficiels n’atteindraient pas le mal. Rien ne sera fait tant que les
germes du régime ne seront pas extirpés jusqu’à la dernière racine. Pour
cela, il faut détruire son organisation politique, abattre ses idoles
et ses dogmes, éliminer ses maîtres officiels et occultes, montrer au
peuple combien on l’a trompé. Enfin, reconstruire. Non sur des
constructions de papier mais sur une élite jeune et révolutionnaire,
pénétrée d’une nouvelle conception du monde.“ 51 ans plus tard, il
confirme et parachève pour ainsi dire sa pensée dans son testament
intellectuel, Un Samourai d'Occident: "N’oubliez pas mon enseignement.
Les ébranlements de notre temps ont des causes qui excèdent les seules
forces de la politique. Il ne suffit pas de modifier des lois ou de
remplacer un ministre par un autre pour construire de l’ordre là où
sévit le chaos. Pour changer les comportements, il faut réformer les
esprits." À condition que la volonté s’unisse à la foi: "Quelle que
soit votre action, votre priorité doit être de cultiver en vous, chaque
jour, comme une invocation inaugurale, une foi indestructible dans la
permanence de la tradition européenne."
La foi. Voilà mes amis le mot cardinal qui dévoile, à lui seul, les
tenants et aboutissants de l'itinéraire intellectuel et spirituel qui
nous a peu à peu définitivement démarqués de l'espace mental égalitaire,
fut-il d'inspiration chrétienne, marxiste ou libérale – et d'où a éclot
l'état d'esprit révolutionnaire qui oriente dorénavant toutes nos
actions. Nos pulsions identaires étaient en dormition. La guerre
d'Algérie, chez les uns, le choc de l'immigration allogène, chez les autres, les ont réveillées. Ce sont elles, elles seules, qui sont à l'origine de
notre métamorphose. Car le jour où l'esprit s'est reconnu dans le sang /
le sang / alors / a parlé à l'esprit. Ce jour-là, en nous souvenant de
nos origines, nous avons pris conscience de ce que nous incarnons.
L'Histoire, d'un seul coup, a illuminé le présent et éclairé l'avenir.
La voie était tracée, les responsabilités établies, les décisions
étaient prises. L'esprit révolutionnaire était né. Il grandira dans la
turbulence de cohabitations souvent paradoxales d'où il tirera sa plus
grande force, comme si l'addition des paradoxes l'aidait à surmonter
l'insurmontable: le réalisme stoïque allait de pair avec le romantisme /
le pessismisme actif faisait bon ménage avec le refus de la résignation
/ le radicalisme des certitudes philosophiques ou politiques
s'accordait parfaitement avec l'irrationalisme de la foi révolutionnaire
la plus inébranlable. De cette fusion des paradoxes a éclot ce que
j'appellerai une mystique de la foi militante qui s'est chargée, à
l’instant où nous prenions la conscience aiguë du danger égalitaire
dominant, d’un énoncé supérieur: croire a cessé de signifier l’attente
passive de l’événement hypothétique qui ferait imploser le système;
croire à cessé de désigner l’errance paresseuse dans l’imaginaire de ce
que pourrait être le demain de l’Europe et d’être ce bâton de lâcheté
qu’évoqua un jour C. Pigacé. La mystique de la foi identitaire devenait
synonyme d'une mystique de la foi militante qui s'inscrivait dans notre
tradition indo-européenne de l'éthique dans l'attitude indo-européenne
face au destin / autrement dit dans le sillon mental de notre race qui
n'a jamais entrevu l'avenir à travers des prédictions mais a su le
construire à la force de sa volonté. Notre foi révolutionnaire est la
démonstration de cette volonté. Notre état d'esprit révolutionnaire /
lui / peut se résumer en une phrase: Nous sommes fous de douleur mais
jamais de désespoir car cette torture a enflammé en nous / comme Achille
dans l'Iliade / la fureur sauvage de combattre et de vaincre! Oui: Nous
sommes fous de la douleur que nous fait subir une Europe oublieuse de
son sang / oublieuse de son esprit / oublieuse de ses dieux mais en même
temps fous de la foi la plus folle dans l'esprit qui l'a fait naître /
dans le génie qui l'a fondée, et, pour cela, et à cause de cela même,
fous de la certitude la plus inébranlable que l'Europe, qui n'est qu'en
dormition, se réveillera: comme l'éveil succède au sommeil / comme le
jour succède à la nuit / comme la naissance succède à la mort. À
condition mes amis de le savoir à condition de le vouloir et à condition
/ par-dessus tout / de le croire!
Notre esprit identaire s'articule sur un projet de société tridimensionnel:
La dimension politique se fonde sur une vision impériale de l'Europe qui
détient la clé de tous les autres projets. C'est la vision
eurosibérienne qui fait tant mal aussi bien aux technocrates de
Bruxelles vendus aux requins du mondialisme qu'aux chauvinismes
presbytes des nationalismes nains et réactionnaires, presque toujours
chrétiens sur l'épiderme et qui servent si bien de clowns utiles aux
stratèges de Big Brother!
La dimension identitaire irréfragable
repose sur le réalisme biologique du racialisme, protecteur efficace de
l'homogénéité raciale au niveau continental mais également sensible à
toutes les originalités ethniques du continent qu’il saura prémunir
contre toutes les formes de nivellement ou d'éradication.
La
dimension religieuse s’inscrit dans la métaphysique européenne qui
ignore tout autant l’idée sémite de création que celle de soumission.
C’est „une religiosité de la santé somatique et psychique“, nous dit
Günther, „qui tente de s’élever au niveau des dieux“et imagine „une
succession sans début ni fin de naissances et de déclins, anticipant par
là sur les connaissances de la physique et de l’astronomie modernes“
Elle honore la divinité debout au milieu des tumultes de l’existence.
Son éthique ne dérive jamais du commandement d’un dieu: elle „jaillit de
la dignité de l’homme à l’esprit élevé“ et de ce fait intransmissible à
d’autres types raciaux. D’où l’exclamation de Nietzsche: on reconnait
toujours un peuple à sa métaphysique!
Pour commencer, la mystique de la foi militante aura été le point
d’origine d’un coup d’état intellectuel qui nous a fait reprendre le
gouvernement des questions essentielles sans faire la moindre concession
ni aux tabous qui hypnotisent la classe médiatique du Système, ni aux
dogmes qui écrasent la liberté de penser de la classe enseignante et la
liberté d’action de la classe politicienne. Croire a consisté, dès lors
que l’on a pris acte de la déclaration de guerre du Système au Droit
d’être des Peuples, à reposer la question taboue / la question qui fait
trembler les censeurs de l’Occident / la question hérétique qui réallume
les bûchers de l’Inquisition / la question ontologique qu’il faut
effacer des consciences et tarir dans les mémoires encore vivantes: la
question-clé de nos racines qui enferme toutes les autres: renaissance
du politique, recréation d’un projet historique, modèle de société
organique, écologie. A l’épicentre de la tourmente dévastatrice qui
s’abat sur l’Europe, reposer la question de notre sang revient à
réouvrir en quelque sorte l’œil du cyclone, l’œil serein et impassible
au milieu de la tempête, l’œil qui sait l’avenir parce qu’il a gardé la
mémoire des origines. "Pour avoir été jetés à bas de la position
dominante qui était encore la nôtre avant 1914, précipités ensuite dans
un abîme de négation et de culpabilisation, nous sommes les premiers
Européens placés devant l’obligation de repenser entièrement notre
identité par un retour à nos sources authentiques" constate D. V. Le
projet révolutionnaire identitaire n'a pas d'autre but que la mise en
forme politique des évidences bio-sociales ou bio-culturelles. Il se
fonde précisément sur la reconnaissance de l'inégalité entre les hommes,
de la différence entre les peuples et aspire tout naturellement à
l'homogénéité ethnique de sa population, il prône l'éthique de
l'honneur, l'esthétique comme fondement de l'art, reconnaît à la
discipline une valeur prioritaire dans l'éducation, affirme le principe
de la sélection selon les critères de la performance et du talent,
combat le capitalisme cosmopolite, lutte pour la suppression des
pathologies sociales ou sexuelles. Et il est des qualités qu'il place
tout en haut de l'échelle des valeurs: le courage / l'esprit de
sacrifice / la fierté / la protection des faibles / le mépris des lâches
/ le respect de l’adversaire valeureux. L’humanisme identitaire est
vertical: il entrevoit les hommes selon ce qui les particularise a
contrario de l'›hommisme‹ égalitaire horizontal qui les suppose
interchangeables à volonté, les déracine et les éparpille dans la grande
promiscuité collective anonyme. Nous parlons d’humanités plurielles,
creuset naturel des altérités raciales et des diversités culturelles
enrichissantes. "Les hommes n’existent que par ce qui les distingue (…)
et non par ce qu’ils ont superficiellement en commun" souligne DV.
Précisons au passage que notre approche du paganisme ne s’est jamais
faite dans la perspective épiméthéenne du dieu qui regarde en arrière,
mais tout à l’opposé, dans le sens d’une volonté destinale appelée à
recréer les conditions mentales qui inciteraient les dieux à
réapparaître à l’horizon d’un nouveau commencement. Heidegger nous a
prévenus: le dieux parleront à nouvau dans la mémoire réveillée de leur
peuple à condition que nous sachions ›préparer leur réapparition dans la
pensée et la poésie‹ sinon ils disparaîtront à jamais dans notre
déclin.“ Le coup d'état intellectuel a été suivi d'un coup d’état
esthétique qui nous a permis de reprendre conscience, à l’aurore de
nous-mêmes, de toutes les affinités qui nous lient en matière de
sensibilité et de style. Car dans ce monde post-hitlérien en ruines,
nous n’avons jamais été dupes des signes extérieurs de la décadence.
Nous avons toujours su que „la dislocation fondamentale du goût
esthétique“ visait en priorité „la mise en pièces de l’âme.“ Il
fallait donc recréer un état d’âme à l’éveil de notre esprit et c'est
aussi cette chimie sensible qui a élaboré, peu à peu, notre état
d'esprit révolutionnaire. Ce style et cette sensibilité maintenant
réveillés attendent leurs peintres et leurs poètes, leurs sculpteurs et
leurs architectes dont les arts nouveaux pourraient frayer son chemin à
une philosophie suprahumaniste de la vie, 1ers surgissements de l’éveil
culturel qui précède toujours les vraies renaissances politiques: si
toute révolution brûle dans les cerveaux hardis de quelques
intellectuels, elle naît d’abord, à l’instant du génie visionnaire, dans
les âmes fortes de quelques artistes, de quelques poètes qui, dans les
temps de la plus grande détresse, „tracent ainsi aux mortels, leurs
frères, le chemin du revirement.“
Voici le moment venu de poser une question capitale: l’esprit
révolutionnaire est-il compatible avec l’engagement politique? En
d'autres termes: faut-il considérer le politique comme une finalité ou
au contraire comme un moyen subordonné à un but supérieur? D. Venner y
répond et redevient le guide qu'il avait su être aux époques
pré-révolutionnaires qui suivirent la fin de la guerre d'Algérie. Dans
le Choc de l'Histoire, il démontre que le corps politique d'un mouvement
révolutionnaire est irrésistiblement voué à l'échec s'il n'est pas
contrebalancé par un corps mystique, assemblée de sages et de savants,
gardiens des valeurs et des idées. L'action politique et le terrain sur
lequel elle s’exerce constituent un monde à part / soumis à des
principes machiaveliques qui contredisent ceux de l'éthique dans la
mesure où l'essence même du politique se résume à un mot: le Pouvoir. La
lutte pour le pouvoir constitue le champ d’action majeur de l'homo
politicus. Malheur à celui qui l’oublie, condamné à disparaître. Le
paramètre politique transcende les repères idéologiques censés unir des
acteurs appartenant à la même mouvance / requiert un égoïsme forcené /
exige toutes les fourberies / incite à la corruption voire à la
trahison. Sans le contrôle des sages du pôle mystique qui exercent un
contrôle sévère sur les débordements des dramaturges de la volonté que
sont les politiciens, le corps politique d'un mouvement révolutionnaire
est irrémédiablement voué à se désagréger. La leçon qu'il faut en tirer
est simple: le corps mystique flanqué de ses sentinelles doit non
seulement pré-exister au corps politique, il doit sans cesse veiller à
sa subordination. Car ce sont toujours les réémergences spirituelles qui
sont annonciatrices des véritables réémergences politiques. C’est à ce
but que nous devons d’abord travailler. Cela sous-entend la
constitution d’une Académie Identitaire et d’un Komintern identitaire
dont a déjà parlé Eugène Krampon pour coordonner les actions communes
dans tous les pays où notre mouvance a pris pied. Il est également
impératif (je l’avais évoqué lors d’une autre TR) de songer à une Charte
de l’Identité que pourraient rédiger des experts du Droit
Constitutionnel, y compris les chefs d’accusation qui permettront
d’assigner devant les tribunaux du nouvel État les assassins du
métissage organisé. Cette stratégie procède de l’arc qui se tend dans
les champs les plus profonds de la conscience révolutionnaire – et de la
flèche transfiguratrice qui pourfend le Système dans ses replis les
plus inaccessibles. A l’heure où l’Europe vacille au bord du gouffre de
l’abdication extrême / l’abdication ontologique de son genos / l’esprit
révolutionnaire ainsi compris élève non seulement nos idées à leur degré
ultime, il nous fait accéder à la conscience heidegerienne du
revirement pour hâter les clivages nouveaux qui annoncent à travers nos
réflexions et nos travaux notre façon d’être et de faire / de dire et
d’agir / le monde de demain. Ce nouveau corps mystique militant, affirme
DV, peut très bien à l’avenir se dessiner „en marge de la sphère
politique, afin d’être la structure formatrice d’une nouvelle classe
dirigeante fondée sur une ferme conscience identitaire et sur
l’acception volontaire de devoirs plus grands“ Nous ne sommes pas
seuls à croire qu'une minorité agissante peut renverser le cours de
l'Histoire. A. Carrel l'affirmait bien avant nous: „Il n’y aurait pas
besoin d’un groupe dissident très nombreux pour changer profondément la
société moderne. Une minorité ascétique et mystique acquerrait
rapidement un pouvoir irrésistible sur la majorité jouisseuse et veule.
Elle serait capable, par la persuasion ou peut-être par la force, de lui
imposer d’autres formes de vie. Aucun des dogmes de la société moderne
n’est inébranlable. Ni les usines gigantesques, ni les offices buildings
qui montent jusqu’au ciel, ni les grandes villes meurtrières, ni la
morale industrielle, ni la mystique de la production ne sont nécessaires
à notre progrès. D’autres modes d’existence et de civilisation sont
possibles. La culture sans le confort, la beauté sans le luxe, la
machine sans la servitude de l’usine, la science sans le culte de la
matière permettraient aux hommes de se développer indéfiniment, en
gardant leur intelligence, leur sens moral et leur virilité." Pour R.
Abellio une „vraie révolution ne sera réalisée que par une minorité
cohérente et hardie ayant su se forger dans la lutte une volonté de fer.
Une minorité, c’est-à-dire à la fois une élite et un parti.“ Ce qui
revient à dire: un corps mystique et un corps politique. Regardons alors
une dernière fois l’Occident, ses yeux mécaniques éteints sur sa gueule
béante noyée dans le vomi de ses déchets biologiques. Il ne peut plus
nous atteindre car les défaites deviennent des victoires lorsqu’on sait
les vivre comme des défis.“
Prenons congé ici du romantisme d’un Herder. Un peuple audacieux ne
tombe jamais du ciel pré-formé. De la même façon qu'il est impératif
d'éduquer un enfant pour qu'il puisse devenir ce qu'il est, un peuple a
besoin d'être pris en main par des chefs capables de le mettre en forme.
A l'exemple d'un Michel-Ange, d'un Rodin ou d'un Breker qui tirent
d'une pierre informe l'essence de la beauté et de l'harmonie, Frédéric
le Grand et ses épigones ont été ces metteurs en forme qui surent
éveiller les ressources génétiques de leur peuple, le faire advenir dans
son identité la plus forte, lui donner conscience de sa valeur, le
rompre à la discipline, lui insuffler la fierté et l’emplir d’une vision
historique. Mais les pourvoyeurs du déclin siègent à la place des démiurges de nos mythes fondateurs, les concasseurs de l’identité se
sont substitués aux conducteurs de peuple et les prédateurs de la race à
ses promoteurs. Le Bundestag, cloaque parlementaire le plus cher
d’Europe, est l’incarnation emblématique de la germanophobie
auto-flagellatrice : requins lavés à l’eau trouble des manigances
financières à la Schäuble ou folles à lier de la théorie du genre avec
Urusla v. d. Leyen pour la CDU, ethnomasochistes à l’action avec le
frère Brüderle pour la FDP, détraqués de l’Ecole de F. avec Karin
Göring-Eckhardt ou tantouses du lobbie homosexuel avec Völker Beck pour
les Verts, écrémeurs bienheureux, profiteurs de toutes les tares du
Système avec Sigmar Gabriel pour la SPD. La fille naturelle du roi Ubu,
A. Merkel, carpette volante des lobbies sionistes, poupée de cire entre
les griffes rapaces de la politmafia yankee, supervise quant à elle un
gouvernement clownesque et bariolé: le bateleur Gauck mime le rôle de
président et met en pratique les délires islamophiles de son
prédécesseur Wulff; Rösler, l’orphelin vietnamien a mimé, lui, le rôle
de ministre de la santé tandis que la ministrette dévirilisée
Westerwelle s’emploie à ridiculiser les affaires étrangères!
Cet intermède humoristique ne doit pas nous le faire oublier: Nous
sommes en guerre! La guerre de la globalisation contre les Peuples – et
nous incarnons la conscience des Peuples; la guerre de l’arbitraire
contre le droit – et nous sommes les sentinelles du droit identitaire;
la guerre du nomadisme contre l'enracinement – et nous sommes les
défenseurs du droit imprescriptible d'un peuple à une terre; la guerre
de l'or et de la marchandise contre le Sang et le Sol – et nous sommes
les incarnations vivantes de ce sang et le peuple de ce sol. La même
guerre, deux fois millénaire, qui commença entre Athènes et Jérusalem et
qui se poursuit avec des moyens décuplés entre une Jerusalem
newyorkisée et une Athènes élargie au monde blanc tout entier. Une
guerre de tous les instants, de tous les lieux, de tous les pays qui
soumet nos peuples au harcèlement permanent d'un ennemi pluriforme qui
parle toutes les langues et porte toutes les peaux, ourdit les mensonges
et les perfidies les plus invraisemblables et mène, d'un bout à l'autre
du globe, la guerre la plus dangereuse et la plus totale que de mémoire
d’homme on n’ait jamais connue, qui fait abdiquer les plus faibles,
endort les instincts, détruit les racines. Guerre politique par le biais
des gouvernements au pouvoir et des partis à leur laisse; guerre
juridique par le biais de magistrats transformés en inquisiteurs; guerre
répressive par le vote de lois de plus en plus arbitraires; guerre
publicitaire des proxénètes du métissage à tous les degrés et à tous les
endroits, sur l'affiche du métro comme dans la salle d'attente de la
gare, dans le catalogue de la Redoute ou le prospectus du supermarché,
la notice du musée ou la lettre pastorale du village; guerre
nutritionnelle et énergétique qui impose les aliments manipulés des
sociétés criminelles à la Monsanto; guerre médiatique de la presse
écrite, parlée, télévisée; guerre culturelle des arts dégénérés; et
par-dessus tout guerre pédagogique des éducateurs-assassins qui
s’emparent de l’âme des enfants et ahurissent leur cerveau de toutes les
démences égalitaires!
Pierre Krebs
Nous sommes les insoumis de la résistance identaire et racialiste, les oiseaux migrateurs de l’Europe nouvelle, les éveilleurs de ses peuples au
carrefour de Thulé et d'Athènes, de Thor et d'Apollon, de Nebra et de
Delphes. Dans nos veines coule le Sang de l’Europe primordiale et nous
savons que ce sang est le nom du dieu de nos origines, au nord de notre
patrie boréenne, indissociablement nouée à l'Europe de l'Esprit, au sud
de notre génie grec. À 2539 ans de distance, Eschyle, l'un des plus
grands écrivains tragiques grecs, nous rappelle que croire c’est combattre: "Délivrez la patrie, vos enfants, vos femmes, les demeures
des dieux et les tombeaux de vos ancêtres! Maintenant, mes frères,
l’heure est au combat, au suprême combat!"