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mercredi 25 décembre 2013

Intervention de Pierre Krebs


En ces temps délétères où l’Europe se traine à genoux dans les abominations ethno-masochistes mortifères de plus en plus invraisemblables, il fait bon avoir nos idéaux et nos volontés pour se hisser au-dessus de la fange sociétale multi-bâtarde dans laquelle viennent périr les masses zombies de l'homo consumens. Je veux dire que nous sommes devenus, à notre insu, des oiseaux migrateurs de l’espérance: les oiseaux migrateurs d'une conception du monde à la fois archaïque et post-moderne que nous portons au fond de nous tel un empire intérieur, les oiseaux migrateurs d’un état d'esprit révolutionnaire qui essaime dans les îlots multiples et les cerveaux hardis de la résistance identitaire, de Lisbonne à Moscou. Cet état d'esprit, nous en faisons quotidiennement l’expérience, a fait de nous des mutants. Nous cohabitons, certes, sur la même planète que les assassins de l'identité mais nous vivons dans un autre monde de l'esprit et dans un autre archipel des valeurs, celles-là même qui survivront toujours à l'éradication des siècles, immuables dans leur essence parce que spéculaires de l'hérédité raciale qui les transmet depuis l'aube des temps: maîtrise de soi / discipline intérieure / sagesse olympienne de l’école grecque; dignitas romaine: l'honneur plus haut que la vie; gravitas: la grandeur d'âme; virtus: la force morale; aequanimitas: l’équilibre psychique. Ces valeurs ont invariablement servi de socle au monde mental de nos ancêtres dont les communautés, soudées par les liens du sang, vivaient dans l’harmonie de l'ordre divin que l'on dénomme rita chez les Indous, ascha chez les Perses, kosmos chez les Grecs, ratio chez les Romains, Mitgard chez les Germains1. La conception IE d'un ›ordre du monde doté de sens‹ est totalement inconnue des autres peuples. Dans ce monde ainsi ordonné l'homme s'identifie toujours à un clan tandis que "l'État et la religion, le droit, la succession des saisons et les fêtes, les mœurs et la vie de l'esprit" sont les autres démonstrations d'un ordre du monde au sein duquel l'ordre divin perpétue les générations afin de préserver l'héritage identitaire que les dieux gratifient aux clans qui respectent la loi du sang. Cette observance identitaire, qui est aussi l’expression emblématique de la religiosité IE, est indissociable de cette conception d'un ordre du monde, constate H.F.K. Günther.

Nous ne sommes donc en aucun cas ni des orphelins de l'Histoire ni des nouveaux venus de la Révolution. Ils sont en effet nombreux dans toutes nos patries à s’être insurgés contre le suicide de l’Europe/ chacun à sa manière et selon le tempérament de sa plume. Trois noms emblématiques me viennent spontanément à l'esprit. Le premier, qui l’a très tôt pressentie, est loin d'être un inconnu au pays des Gaulois puisqu'il s'agit de Moeller van den Bruck: „Cette révolution, que nous attendons et qui doit être une révolution en esprit avant d’être une révolution factuelle, n’a plus rien à voir avec les révoltes que nous avons laissées derrière nous: c’est là un bouleversement qui s’opère en nous / malgré nous / et qui appartient à l’avenir.“ Et d'ajouter, soyons attentifs: "Notre révolution avait commencé sous la forme d'une sédition pour abattre l'État mais maintenant elle commence par éveiller les hommes. Elle sera ou la conséquence d'un nouvel état d'esprit ou elle marquera notre fin". L’interrogateur de la destinée allemande n'aura jamais été plus près de nous car ce qu'il nous dit ressemble à une répétition générale de tout ce que la grande majorité d'entre nous a déjà appris à l'école de la guerre d'Algérie ou pendant les événements de 1968: une révolution n'est jamais le produit d'un mécontentement passager, d'un refus ponctuel ou d'une opposition de principe. Une révolution jaillit d'un état d'esprit parvenu à la maturité de sa métamorphose dans le but proclamé d'abattre non seulement un régime politique – qu’il se réclame de droite ou de gauche – mais le Système qui les génère à l’intérieur d’une idéologie et sur la base de valeurs qui sont communes à toute sa panoplie politique. Les révolutionnaires ne sont ni des dilettantes ni des réformateurs luthériens: ce sont, en ce qui nous concerne, des éveilleurs nietzschéens résolus à faire table rase de toutes les valeurs judéo-chrétiennes ou judéo-américaines à l'aurore d'un cycle nouveau de l'âge identitaire! Le second, pourtant engagé dans les armées du Système, n'a pas tenu compte des considérations de stratégie et ne s'est pas occupé des résultats empiriques de l'analyse. Il a laissé parler son intuition avec l'art de son éloquence. Car ce penseur était aussi un poète dont le nom éclaire le fronton des nombreuses citadelles qui s'élèvent sur les remparts de notre identité menacée. Saint-Exupéry, le grand visionnaire souvent occulté, nous mettait déjà en garde contre les poisons mortifères des planétariens: „Ainsi sommes-nous enfin libres. On nous a coupé les bras et les jambes, puis on nous a laissé libres de marcher. Je hais cette époque où l’homme devient, sous un totalitarisme universel, bétail doux, poli et tranquille. L’homme que l’on alimente en culture de confection comme on alimente les boeufs en foin. J’ai l’impression de marcher vers les temps les plus noirs du monde.“ Le troisième cumule l'acuité méditative de l'historien et la rigueur incontournable de l'analyste aux dons privilégiés de l'écrivain, visionnaire lui aussi. Il nous concerne plus directement car il a été pour bon nombre d'entre nous un éveilleur et un guide. Le mythe contemporain qui faisait si cruellement défaut à la jeune génération identitaire et sur lequel nous allons devoir veiller aussi précieusement que sur le Graal, commence à s’édifier sur son nom. Il ne tardera pas à éclairer l'Europe en dormition, de Reykjavik à Vladiwostok! Car sa mort volontaire a conféré d'un coup une force testamentaire démultipliée à son oeuvre: la mort sacrificielle de D. Venner authentifie non seulement l'héritage spirituel qu'il nous lègue: elle le transfigure, par dessus tout, en un acte fondateur qui va servir désormais d'orientation à la nouvelle génération identitaire. Et, par-dessus tout, régénérer en permanence ses forces à la source d'un esprit qui lui parle les essences multiples de l'âme européenne authentique: la sagesse grecque / la volonté romaine l'éthique celte / l'intelligence germanique la sensibilité et le romantisme slaves. Et plus que cela encore: pour nos enfants qui désapprennent dès le jardin d'enfants tout ce qui contredit le matérialisme le plus grossier, l'esprit mercantile et l'avidité effrénée du gain au sein d'une société qui croupit à la laisse et à la botte des banksters, il deviendra le phare qui va trouer la nuit opaque des épouvantes de la décadence / la mémoire vivante d'une table des valeurs qui enseigne que la source pérenne qui donne un sens à la vie ce n'est pas l'or mais le sang / nullement la propriété mais l'honneur / en aucun cas l'utilitarisme mais l'esthétique et jamais le remplissage des ventres mais l'éveil de l'esprit. Dans la petite brochure qui a mis en 1962 le feu aux poudres de l'esprit révolutionnaire identitaire, Pour une Critique Positive, D. Venner avait déjà tracé l'itinéraire incontournable de notre survie: „La France et l’Europe doivent accomplir leur révolution nationaliste – nous dirions aujourd'hui identitaire – pour survivre. Des changements superficiels n’atteindraient pas le mal. Rien ne sera fait tant que les germes du régime ne seront pas extirpés jusqu’à la dernière racine. Pour cela, il faut détruire son organisation politique, abattre ses idoles et ses dogmes, éliminer ses maîtres officiels et occultes, montrer au peuple combien on l’a trompé. Enfin, reconstruire. Non sur des constructions de papier mais sur une élite jeune et révolutionnaire, pénétrée d’une nouvelle conception du monde.“ 51 ans plus tard, il confirme et parachève pour ainsi dire sa pensée dans son testament intellectuel, Un Samourai d'Occident: "N’oubliez pas mon enseignement. Les ébranlements de notre temps ont des causes qui excèdent les seules forces de la politique. Il ne suffit pas de modifier des lois ou de remplacer un ministre par un autre pour construire de l’ordre là où sévit le chaos. Pour changer les comportements, il faut réformer les esprits." À condition que la volonté s’unisse à la foi: "Quelle que soit votre action, votre priorité doit être de cultiver en vous, chaque jour, comme une invocation inaugurale, une foi indestructible dans la permanence de la tradition européenne."

La foi. Voilà mes amis le mot cardinal qui dévoile, à lui seul, les tenants et aboutissants de l'itinéraire intellectuel et spirituel qui nous a peu à peu définitivement démarqués de l'espace mental égalitaire, fut-il d'inspiration chrétienne, marxiste ou libérale – et d'où a éclot l'état d'esprit révolutionnaire qui oriente dorénavant toutes nos actions. Nos pulsions identaires étaient en dormition. La guerre
d'Algérie, chez les uns, le choc de l'immigration allogène, chez les autres, les ont réveillées. Ce sont elles, elles seules, qui sont à l'origine de notre métamorphose. Car le jour où l'esprit s'est reconnu dans le sang / le sang / alors / a parlé à l'esprit. Ce jour-là, en nous souvenant de nos origines, nous avons pris conscience de ce que nous incarnons. L'Histoire, d'un seul coup, a illuminé le présent et éclairé l'avenir. La voie était tracée, les responsabilités établies, les décisions étaient prises. L'esprit révolutionnaire était né. Il grandira dans la turbulence de cohabitations souvent paradoxales d'où il tirera sa plus grande force, comme si l'addition des paradoxes l'aidait à surmonter l'insurmontable: le réalisme stoïque allait de pair avec le romantisme / le pessismisme actif faisait bon ménage avec le refus de la résignation / le radicalisme des certitudes philosophiques ou politiques s'accordait parfaitement avec l'irrationalisme de la foi révolutionnaire la plus inébranlable. De cette fusion des paradoxes a éclot ce que j'appellerai une mystique de la foi militante qui s'est chargée, à l’instant où nous prenions la conscience aiguë du danger égalitaire dominant, d’un énoncé supérieur: croire a cessé de signifier l’attente passive de l’événement hypothétique qui ferait imploser le système; croire à cessé de désigner l’errance paresseuse dans l’imaginaire de ce que pourrait être le demain de l’Europe et d’être ce bâton de lâcheté qu’évoqua un jour C. Pigacé. La mystique de la foi identitaire devenait synonyme d'une mystique de la foi militante qui s'inscrivait dans notre tradition indo-européenne de l'éthique dans l'attitude indo-européenne face au destin / autrement dit dans le sillon mental de notre race qui n'a jamais entrevu l'avenir à travers des prédictions mais a su le construire à la force de sa volonté. Notre foi révolutionnaire est la démonstration de cette volonté. Notre état d'esprit révolutionnaire / lui / peut se résumer en une phrase: Nous sommes fous de douleur mais jamais de désespoir car cette torture a enflammé en nous / comme Achille dans l'Iliade / la fureur sauvage de combattre et de vaincre! Oui: Nous sommes fous de la douleur que nous fait subir une Europe oublieuse de son sang / oublieuse de son esprit / oublieuse de ses dieux mais en même temps fous de la foi la plus folle dans l'esprit qui l'a fait naître / dans le génie qui l'a fondée, et, pour cela, et à cause de cela même, fous de la certitude la plus inébranlable que l'Europe, qui n'est qu'en dormition, se réveillera: comme l'éveil succède au sommeil / comme le jour succède à la nuit / comme la naissance succède à la mort. À condition mes amis de le savoir à condition de le vouloir et à condition / par-dessus tout / de le croire!

Notre esprit identaire s'articule sur un projet de société tridimensionnel: 
 La dimension politique se fonde sur une vision impériale de l'Europe qui détient la clé de tous les autres projets. C'est la vision eurosibérienne qui fait tant mal aussi bien aux technocrates de Bruxelles vendus aux requins du mondialisme qu'aux chauvinismes presbytes des nationalismes nains et réactionnaires, presque toujours chrétiens sur l'épiderme et qui servent si bien de clowns utiles aux stratèges de Big Brother! 
 La dimension identitaire irréfragable repose sur le réalisme biologique du racialisme, protecteur efficace de l'homogénéité raciale au niveau continental mais également sensible à toutes les originalités ethniques du continent qu’il saura prémunir contre toutes les formes de nivellement ou d'éradication. 
 La dimension religieuse s’inscrit dans la métaphysique européenne qui ignore tout autant l’idée sémite de création que celle de soumission. C’est „une religiosité de la santé somatique et psychique“, nous dit Günther, „qui tente de s’élever au niveau des dieux“et imagine „une succession sans début ni fin de naissances et de déclins, anticipant par là sur les connaissances de la physique et de l’astronomie modernes“
 Elle honore la divinité debout au milieu des tumultes de l’existence. Son éthique ne dérive jamais du commandement d’un dieu: elle „jaillit de la dignité de l’homme à l’esprit élevé“ et de ce fait intransmissible à d’autres types raciaux. D’où l’exclamation de Nietzsche: on reconnait toujours un peuple à sa métaphysique!

Pour commencer, la mystique de la foi militante aura été le point d’origine d’un coup d’état intellectuel qui nous a fait reprendre le gouvernement des questions essentielles sans faire la moindre concession ni aux tabous qui hypnotisent la classe médiatique du Système, ni aux dogmes qui écrasent la liberté de penser de la classe enseignante et la liberté d’action de la classe politicienne. Croire a consisté, dès lors que l’on a pris acte de la déclaration de guerre du Système au Droit d’être des Peuples, à reposer la question taboue / la question qui fait trembler les censeurs de l’Occident / la question hérétique qui réallume les bûchers de l’Inquisition / la question ontologique qu’il faut effacer des consciences et tarir dans les mémoires encore vivantes: la question-clé de nos racines qui enferme toutes les autres: renaissance du politique, recréation d’un projet historique, modèle de société organique, écologie. A l’épicentre de la tourmente dévastatrice qui s’abat sur l’Europe, reposer la question de notre sang revient à réouvrir en quelque sorte l’œil du cyclone, l’œil serein et impassible au milieu de la tempête, l’œil qui sait l’avenir parce qu’il a gardé la mémoire des origines. "Pour avoir été jetés à bas de la position dominante qui était encore la nôtre avant 1914, précipités ensuite dans un abîme de négation et de culpabilisation, nous sommes les premiers Européens placés devant l’obligation de repenser entièrement notre identité par un retour à nos sources authentiques" constate D. V. Le projet révolutionnaire identitaire n'a pas d'autre but que la mise en forme politique des évidences bio-sociales ou bio-culturelles. Il se fonde précisément sur la reconnaissance de l'inégalité entre les hommes, de la différence entre les peuples et aspire tout naturellement à l'homogénéité ethnique de sa population, il prône l'éthique de l'honneur, l'esthétique comme fondement de l'art, reconnaît à la discipline une valeur prioritaire dans l'éducation, affirme le principe de la sélection selon les critères de la performance et du talent, combat le capitalisme cosmopolite, lutte pour la suppression des pathologies sociales ou sexuelles. Et il est des qualités qu'il place tout en haut de l'échelle des valeurs: le courage / l'esprit de sacrifice / la fierté / la protection des faibles / le mépris des lâches / le respect de l’adversaire valeureux. L’humanisme identitaire est vertical: il entrevoit les hommes selon ce qui les particularise a contrario de l'›hommisme‹ égalitaire horizontal qui les suppose interchangeables à volonté, les déracine et les éparpille dans la grande promiscuité collective anonyme.  Nous parlons d’humanités plurielles, creuset naturel des altérités raciales et des diversités culturelles enrichissantes. "Les hommes n’existent que par ce qui les distingue (…) et non par ce qu’ils ont superficiellement en commun" souligne DV.

Précisons au passage que notre approche du paganisme ne s’est jamais faite dans la perspective épiméthéenne du dieu qui regarde en arrière, mais tout à l’opposé, dans le sens d’une volonté destinale appelée à recréer les conditions mentales qui inciteraient les dieux à réapparaître à l’horizon d’un nouveau commencement. Heidegger nous a prévenus: le dieux parleront à nouvau dans la mémoire réveillée de leur peuple à condition que nous sachions ›préparer leur réapparition dans la pensée et la poésie‹ sinon ils disparaîtront à jamais dans notre déclin.“ Le coup d'état intellectuel a été suivi d'un coup d’état esthétique qui nous a permis de reprendre conscience, à l’aurore de nous-mêmes, de toutes les affinités qui nous lient en matière de sensibilité et de style. Car dans ce monde post-hitlérien en ruines, nous n’avons jamais été dupes des signes extérieurs de la décadence. Nous avons toujours su que „la dislocation fondamentale du goût esthétique“ visait en priorité „la mise en pièces de l’âme.“ Il fallait donc recréer un état d’âme à l’éveil de notre esprit et c'est aussi cette chimie sensible qui a élaboré, peu à peu, notre état d'esprit révolutionnaire. Ce style et cette sensibilité maintenant réveillés attendent leurs peintres et leurs poètes, leurs sculpteurs et leurs architectes dont les arts nouveaux pourraient frayer son chemin à une philosophie suprahumaniste de la vie, 1ers surgissements de l’éveil culturel qui précède toujours les vraies renaissances politiques: si toute révolution brûle dans les cerveaux hardis de quelques intellectuels, elle naît d’abord, à l’instant du génie visionnaire, dans les âmes fortes de quelques artistes, de quelques poètes qui, dans les temps de la plus grande détresse, „tracent ainsi aux mortels, leurs frères, le chemin du revirement.“

Voici le moment venu de poser une question capitale: l’esprit révolutionnaire est-il compatible avec l’engagement politique? En d'autres termes: faut-il considérer le politique comme une finalité ou au contraire comme un moyen subordonné à un but supérieur? D. Venner y répond et redevient le guide qu'il avait su être aux époques pré-révolutionnaires qui suivirent la fin de la guerre d'Algérie. Dans le Choc de l'Histoire, il démontre que le corps politique d'un mouvement révolutionnaire est irrésistiblement voué à l'échec s'il n'est pas contrebalancé par un corps mystique, assemblée de sages et de savants, gardiens des valeurs et des idées. L'action politique et le terrain sur lequel elle s’exerce constituent un monde à part / soumis à des principes machiaveliques qui contredisent ceux de l'éthique dans la mesure où l'essence même du politique se résume à un mot: le Pouvoir. La lutte pour le pouvoir constitue le champ d’action majeur de l'homo politicus. Malheur à celui qui l’oublie, condamné à disparaître. Le paramètre politique transcende les repères idéologiques censés unir des acteurs appartenant à la même mouvance / requiert un égoïsme forcené / exige toutes les fourberies / incite à la corruption voire à la trahison. Sans le contrôle des sages du pôle mystique qui exercent un contrôle sévère sur les débordements des dramaturges de la volonté que sont les politiciens, le corps politique d'un mouvement révolutionnaire est irrémédiablement voué à se désagréger. La leçon qu'il faut en tirer est simple: le corps mystique flanqué de ses sentinelles doit non seulement pré-exister au corps politique, il  doit sans cesse veiller à sa subordination. Car ce sont toujours les réémergences spirituelles qui sont annonciatrices des véritables réémergences politiques.  C’est à ce but que nous devons d’abord travailler. Cela sous-entend la constitution d’une Académie Identitaire et d’un Komintern identitaire dont a déjà parlé Eugène Krampon pour coordonner les actions communes dans tous les pays où notre mouvance a pris pied. Il est également impératif (je l’avais évoqué lors d’une autre TR) de songer à une Charte de l’Identité que pourraient rédiger des experts du Droit Constitutionnel, y compris les chefs d’accusation qui permettront d’assigner devant les tribunaux du nouvel État les assassins du métissage organisé. Cette stratégie procède de l’arc qui se tend dans les champs les plus profonds de la conscience révolutionnaire – et de la flèche transfiguratrice qui pourfend le Système dans ses replis les plus inaccessibles. A l’heure où l’Europe vacille au bord du gouffre de l’abdication extrême / l’abdication ontologique de son genos / l’esprit révolutionnaire ainsi compris élève non seulement nos idées à leur degré ultime, il nous fait accéder à la conscience heidegerienne du revirement pour hâter les clivages nouveaux qui annoncent à travers nos réflexions et nos travaux notre façon d’être et de faire / de dire et d’agir / le monde de demain. Ce nouveau corps mystique militant, affirme DV, peut très bien à l’avenir se dessiner „en marge de la sphère politique, afin d’être la structure formatrice d’une nouvelle classe dirigeante fondée sur une ferme conscience identitaire et sur l’acception volontaire de devoirs plus grands“ Nous ne sommes pas seuls à croire qu'une minorité agissante peut renverser le cours de l'Histoire. A. Carrel l'affirmait bien avant nous: „Il n’y aurait pas besoin d’un groupe dissident très nombreux pour changer profondément la société moderne. Une minorité ascétique et mystique acquerrait rapidement un pouvoir irrésistible sur la majorité jouisseuse et veule. Elle serait capable, par la persuasion ou peut-être par la force, de lui imposer d’autres formes de vie. Aucun des dogmes de la société moderne n’est inébranlable. Ni les usines gigantesques, ni les offices buildings qui montent jusqu’au ciel, ni les grandes villes meurtrières, ni la morale industrielle, ni la mystique de la production ne sont nécessaires à notre progrès. D’autres modes d’existence et de civilisation sont possibles. La culture sans le confort, la beauté sans le luxe, la machine sans la servitude de l’usine, la science sans le culte de la matière permettraient aux hommes de se développer indéfiniment, en gardant leur intelligence, leur sens moral et leur virilité." Pour R. Abellio une „vraie révolution ne sera réalisée que par une minorité cohérente et hardie ayant su se forger dans la lutte une volonté de fer. Une minorité, c’est-à-dire à la fois une élite et un parti.“ Ce qui revient à dire: un corps mystique et un corps politique. Regardons alors une dernière fois l’Occident, ses yeux mécaniques éteints sur sa gueule béante noyée dans le vomi de ses déchets biologiques. Il ne peut plus nous atteindre car les défaites deviennent des victoires lorsqu’on sait les vivre comme des défis.“

Prenons congé ici du romantisme d’un Herder. Un peuple audacieux ne tombe jamais du ciel pré-formé. De la même façon qu'il est impératif d'éduquer un enfant pour qu'il puisse devenir ce qu'il est, un peuple a besoin d'être pris en main par des chefs capables de le mettre en forme. A l'exemple d'un Michel-Ange, d'un Rodin ou d'un Breker qui tirent d'une pierre informe l'essence de la beauté et de l'harmonie, Frédéric le Grand et ses épigones ont été ces metteurs en forme qui surent éveiller les ressources génétiques de leur peuple, le faire advenir dans son identité la plus forte, lui donner conscience de sa valeur, le rompre à la discipline, lui insuffler la fierté et l’emplir d’une vision historique. Mais les pourvoyeurs du déclin siègent à la place des démiurges de nos mythes fondateurs, les concasseurs de l’identité se sont substitués aux conducteurs de peuple et les prédateurs de la race à ses promoteurs. Le Bundestag, cloaque parlementaire le plus cher d’Europe, est l’incarnation emblématique  de la germanophobie auto-flagellatrice : requins lavés à l’eau trouble des manigances financières à la Schäuble ou folles à lier de la théorie du genre avec Urusla v. d. Leyen pour la CDU, ethnomasochistes à l’action avec le frère Brüderle pour la FDP, détraqués de l’Ecole de F. avec Karin Göring-Eckhardt ou tantouses du lobbie homosexuel avec Völker Beck pour les Verts, écrémeurs bienheureux, profiteurs de toutes les tares du Système avec Sigmar Gabriel pour la SPD. La fille naturelle du roi Ubu, A. Merkel, carpette volante des lobbies sionistes, poupée de cire entre les griffes rapaces de la politmafia yankee, supervise quant à elle un gouvernement clownesque et bariolé: le bateleur Gauck mime le rôle de président et met en pratique les délires islamophiles de son prédécesseur Wulff; Rösler, l’orphelin vietnamien a mimé, lui, le rôle de ministre de la santé tandis que la ministrette dévirilisée Westerwelle s’emploie à ridiculiser les affaires étrangères!
 
Cet intermède humoristique ne doit pas nous le faire oublier: Nous sommes en guerre! La guerre de la globalisation contre les Peuples – et nous incarnons la conscience des Peuples; la guerre de l’arbitraire contre le droit – et nous sommes les sentinelles du droit identitaire; la guerre du nomadisme contre l'enracinement – et nous sommes les défenseurs du droit imprescriptible d'un peuple à une terre; la guerre de l'or et de la marchandise contre le Sang et le Sol ­– et nous sommes les incarnations vivantes de ce sang et le peuple de ce sol. La même guerre, deux fois millénaire, qui commença entre Athènes et Jérusalem et qui se poursuit avec des moyens décuplés entre une Jerusalem newyorkisée et une Athènes élargie au monde blanc tout entier. Une guerre de tous les instants, de tous les lieux, de tous les pays qui soumet nos peuples au harcèlement permanent d'un ennemi pluriforme qui parle toutes les langues et porte toutes les peaux, ourdit les mensonges et les perfidies les plus invraisemblables et mène, d'un bout à l'autre du globe, la guerre la plus dangereuse et la plus totale que de mémoire d’homme on n’ait jamais connue, qui fait abdiquer les plus faibles, endort les instincts, détruit les racines. Guerre politique par le biais des gouvernements au pouvoir et des partis à leur laisse; guerre juridique par le biais de magistrats transformés en inquisiteurs; guerre répressive par le vote de lois de plus en plus arbitraires; guerre publicitaire des proxénètes du métissage à tous les degrés et à tous les endroits, sur l'affiche du métro comme dans la salle d'attente de la gare, dans le catalogue de la Redoute ou le prospectus du supermarché, la notice du musée ou la lettre pastorale du village; guerre nutritionnelle et énergétique qui impose les aliments manipulés des sociétés criminelles à la Monsanto; guerre médiatique de la presse écrite, parlée, télévisée; guerre culturelle des arts dégénérés; et par-dessus tout guerre pédagogique des éducateurs-assassins qui s’emparent de l’âme des enfants et ahurissent leur cerveau de toutes les démences égalitaires!



 Pierre Krebs

Nous sommes les insoumis de la résistance identaire et racialiste, les oiseaux migrateurs de l’Europe nouvelle, les éveilleurs de ses peuples au carrefour de Thulé et d'Athènes, de Thor et d'Apollon, de Nebra et de Delphes. Dans nos veines coule le Sang de l’Europe primordiale et nous savons que ce sang est le nom du dieu de nos origines, au nord de notre patrie boréenne, indissociablement nouée à l'Europe de l'Esprit, au sud de notre génie grec. À 2539 ans de distance, Eschyle, l'un des plus grands écrivains tragiques grecs, nous rappelle que croire c’est combattre: "Délivrez la patrie, vos enfants, vos femmes, les demeures des dieux et les tombeaux de vos ancêtres! Maintenant, mes frères, l’heure est au combat, au suprême combat!"