Pour la droite, c'est un profond changement
de culture politique: habituée depuis le général De Gaulle à la figure
tutélaire d'un chef, elle s'apprête à choisir son candidat pour 2017 par
une primaire ouverte au centre, voulue la plus démocratique possible.
Suivant l'exemple des socialistes et de sa primaire de 2011, l'UMP organisera la sienne le 20 novembre 2016, invitant des candidats centristes à y participer. Un second tour, plus que probable, est prévu le 27 novembre.
Les modalités pratiques ont été fixées par un groupe de travail représentant les principaux ténors de l'UMP, candidats déclarés ou pas encore - Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand ou Nathalie Kosciusko-Morizet. Elles devraient être entérinées par le prochain bureau politique de l'UMP, le 7 avril.
Juppéistes et fillonistes espèrent que l'UMP fera "aussi bien" que le PS avec 2,9 millions d'électeurs à l'automne 2011. Un tel socle irait bien au-delà des seuls sympathisants UMP, davantage portés à voter pour Sarkozy que pour leurs champions. Le député de Paris compte sur les libéraux anti-Sarkozy pour faire pencher la balance de son côté. Le maire de Bordeaux espère qu'une base élargie aux électeurs centristes le favorisera.
eudi, M. Juppé a mis en garde contre un scrutin qui serait "bidouillé", menaçant, si c'était le cas, de se présenter en 2017, faisant ainsi du premier tour de la présidentielle une primaire à droite.
Selon une version provisoire de la "charte d'organisation de la primaire", publié dans Le Monde du 3 avril, les électeurs éventuels - inscrits sur les listes électorales, ou ayant 18 ans à la date de l'élection présidentielle - devront s'acquitter de la somme de deux euros par tour.
Ils devront également signer la déclaration suivante: "J'adhère aux valeurs de la droite et du centre. Je m'engage pour l'alternance et pour le redressement de la France".
- Faux suspense -
La charte précise que chaque candidat à la primaire doit s'engager "à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire et à prendre part à sa campagne".
Le seuil de parrainages, mais qui pourrait être revu à la baisse à la demande de Xavier Bertrand ou NKM, est pour le moment fixé à au moins 25 parlementaires, au moins 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements, au moins 2.500 adhérents répartis sur un minimum de 15 départements.
Ces conditions ne sont pas valables pour les autres partis (UDI...) qui fixeraient les leurs s'ils décidaient de participer à cette pré-présidentielle.
La primaire aura lieu avec un bulletin papier dans au moins 8.000 bureaux de vote.
"Ce système, qui transforme l'élection présidentielle à deux tours en élection à quatre tours, aura des conséquences majeures sur la Ve République mais c'est la meilleure solution à la compétition interne de notre famille politique", se félicite Guillaume Larrivé, secrétaire national de l'UMP chargé de la Réforme des institutions.
Seules trois personnalités UMP sont sur les rangs pour le moment. Outre les anciens Premiers ministres Fillon et Juppé, Christian Estrosi, député-maire de Nice et ancien ministre, a confirmé le 20 mars sa candidature, même face à Sarkozy.
Occupé, depuis son élection à la tête de l'UMP, en novembre, à rassembler sa famille politique, éprouvée par deux ans de luttes internes, l'ex-chef de l'Etat laisse planer un faux suspense. "Je n'ai pas dit que moi-même serai candidat, il n'y a pas d'obligation", a-t-il encore dit le 24 mars.
La candidature de M. Sarkozy ne faisant pas de doute dans son camp - d'autant que la victoire des départementales a conforté son leadership sur la droite - une question cruciale doit encore être débattue. A quel moment de la campagne le président-candidat du parti doit-il quitter ses fonctions' Et qui prend la tête de l'UMP après la primaire' "On n'en est qu'au début des discussions", prévient un proche de Juppé.
Suivant l'exemple des socialistes et de sa primaire de 2011, l'UMP organisera la sienne le 20 novembre 2016, invitant des candidats centristes à y participer. Un second tour, plus que probable, est prévu le 27 novembre.
Les modalités pratiques ont été fixées par un groupe de travail représentant les principaux ténors de l'UMP, candidats déclarés ou pas encore - Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand ou Nathalie Kosciusko-Morizet. Elles devraient être entérinées par le prochain bureau politique de l'UMP, le 7 avril.
Juppéistes et fillonistes espèrent que l'UMP fera "aussi bien" que le PS avec 2,9 millions d'électeurs à l'automne 2011. Un tel socle irait bien au-delà des seuls sympathisants UMP, davantage portés à voter pour Sarkozy que pour leurs champions. Le député de Paris compte sur les libéraux anti-Sarkozy pour faire pencher la balance de son côté. Le maire de Bordeaux espère qu'une base élargie aux électeurs centristes le favorisera.
eudi, M. Juppé a mis en garde contre un scrutin qui serait "bidouillé", menaçant, si c'était le cas, de se présenter en 2017, faisant ainsi du premier tour de la présidentielle une primaire à droite.
Selon une version provisoire de la "charte d'organisation de la primaire", publié dans Le Monde du 3 avril, les électeurs éventuels - inscrits sur les listes électorales, ou ayant 18 ans à la date de l'élection présidentielle - devront s'acquitter de la somme de deux euros par tour.
Ils devront également signer la déclaration suivante: "J'adhère aux valeurs de la droite et du centre. Je m'engage pour l'alternance et pour le redressement de la France".
- Faux suspense -
La charte précise que chaque candidat à la primaire doit s'engager "à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire et à prendre part à sa campagne".
Le seuil de parrainages, mais qui pourrait être revu à la baisse à la demande de Xavier Bertrand ou NKM, est pour le moment fixé à au moins 25 parlementaires, au moins 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements, au moins 2.500 adhérents répartis sur un minimum de 15 départements.
Ces conditions ne sont pas valables pour les autres partis (UDI...) qui fixeraient les leurs s'ils décidaient de participer à cette pré-présidentielle.
La primaire aura lieu avec un bulletin papier dans au moins 8.000 bureaux de vote.
"Ce système, qui transforme l'élection présidentielle à deux tours en élection à quatre tours, aura des conséquences majeures sur la Ve République mais c'est la meilleure solution à la compétition interne de notre famille politique", se félicite Guillaume Larrivé, secrétaire national de l'UMP chargé de la Réforme des institutions.
Seules trois personnalités UMP sont sur les rangs pour le moment. Outre les anciens Premiers ministres Fillon et Juppé, Christian Estrosi, député-maire de Nice et ancien ministre, a confirmé le 20 mars sa candidature, même face à Sarkozy.
Occupé, depuis son élection à la tête de l'UMP, en novembre, à rassembler sa famille politique, éprouvée par deux ans de luttes internes, l'ex-chef de l'Etat laisse planer un faux suspense. "Je n'ai pas dit que moi-même serai candidat, il n'y a pas d'obligation", a-t-il encore dit le 24 mars.
La candidature de M. Sarkozy ne faisant pas de doute dans son camp - d'autant que la victoire des départementales a conforté son leadership sur la droite - une question cruciale doit encore être débattue. A quel moment de la campagne le président-candidat du parti doit-il quitter ses fonctions' Et qui prend la tête de l'UMP après la primaire' "On n'en est qu'au début des discussions", prévient un proche de Juppé.
Source: |
afp via l'express