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mercredi 15 avril 2015

L'Allemagne n'a jamais été aussi pauvre depuis la réunification



L'Allemagne n'a jamais été aussi pauvre depuis la réunification
Les inégalités s'accroissent dans la première économie de la zone Euro. Selon un rapport, la pauvreté en Allemagne est actuellement à son niveau le plus élevé depuis la réunification, en 1990.

La première économie de la zone Euro est de plus en plus pauvre. Alors que le salaire minimum est entré en vigueur il y a quelques semaines, la pauvreté ne cesse d'augmenter en Allemagne. Elle vient même d'atteindre son plus haut niveau depuis la Réunification en 1990, selon un rapport de la Paritätische Gesamtverband, une fédération regroupant 10.000 associations du domaine social et de la santé.

Ainsi, le taux de pauvreté est passé de 15% en 2012 à 15,5% en 2013. Cela signifie que sur 80 millions d'habitants, le pays compte 12,5 millions de personnes pauvres, vivant avec un revenu inférieur à 60% au revenu médian. Sans surprise, on trouve parmi les plus touchés les familles monoparentales, dont 43% sont classées comme pauvres. Les chômeurs représente 60% de cette catégorie, qui compte aussi de nombreux mineurs et retraités. La Paritätische Gesamtverband demande un relèvement des allocations sociales ainsi que des programmes destinés aux chômeurs de longue durée et aux mères célibataires, afin de mieux lutter contre la pauvreté.

Le fossé se creuse entre les régions

"Jamais les clivages régionaux n'ont été aussi profonds", a déclaré jeudi à Berlin Ulrich Schneider, le président de la fédération Paritätische Gesamtverband. "Le fossé entre les Länder (Etats régionaux) les plus riches et les plus pauvres s'agrandit de plus en plus", s'est-il inquiété. D'après le rapport, la situation s'est dégradée dans 13 des 16 Länder. Les villes-Etats de Brême et de Berlin ainsi que le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, dans le nord du pays, sont les plus exposés à la pauvreté. A l'inverse, la Bavière (sud) et le Bade-Wurtemberg (sud-ouest) sont les moins frappés. 
 
Source

L'Express.fr avec AFP