Caroline Beyer et Marie-Estelle Pech
Le projet de Najat Vallaud-Belkacem suscite
l'opposition de nombreux députés de gauche et de droite et la colère des
syndicats d'enseignants, qui appellent à la grève le 19 mai.
Le vent serait-il en train de tourner? Najat Vallaud-Belkacem a jusqu'ici habilement navigué, sa réforme du collège et la refonte des programmes semble annoncer une entrée en eaux troubles.
Prévue pour la rentrée 2016, la réforme du collège signe la fin des parcours spécifiques, des classes «bi-langues» aux sections européennes, en passant par l'option latin. Au nom de l'égalité, plus rien ne devrait donc dépasser. «Alors que l'État se drape de la toge de ceux qui veulent défendre les plus défavorisés, il dénigre nos principes républicains» s'est emporté le président du MoDem, François Bayrou.
Les coups viennent désormais du camp socialiste. L'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lui-même, s'est insurgé dans une lettre adressée le 2 avril à Najat Vallaud-Belkacem. «Ces classes bilangues (…) ont permis à l'allemand de rester la 3e langue vivante enseignée en France», lui rappelle-t-il, évoquant le nécessaire «renforcement» du lien franco-allemand.
Du côté des enseignants, une intersyndicale faite du Snes, premier syndicat du secondaire, du Snalc, de FO, la CGT et Sud a d'ores et déjà appelé à une grève pour le 19 mai. En ligne de mire: l'interdisciplinarité imposée par le projet pour «désennuyer» les élèves.
Parallèlement le conseil supérieur des programmes a rendu sa copie le 13 avril. Il propose un version allégée des programmes scolaires, du CP à la classe de 3e. Et entend insuffler un nouvel esprit: ces nouveaux programmes fixeront des objectifs de «connaissances et de compétences» à atteindre par cycle et non plus par année. Révolutionnaire?
Le texte fait aussi la part belle à un jargon «pédagogiste» ravivé. Un paradoxe alors que ces programmes sont présentés par le CSP comme «plus simples et plus lisibles».
Retrouvez l'intégralité de l'article dans Le Figaro à paraître vendredi 17 avril, et sur le Web, les mobiles et les tablettes pour les abonnés Mon Figaro Digital.
Le vent serait-il en train de tourner? Najat Vallaud-Belkacem a jusqu'ici habilement navigué, sa réforme du collège et la refonte des programmes semble annoncer une entrée en eaux troubles.
Prévue pour la rentrée 2016, la réforme du collège signe la fin des parcours spécifiques, des classes «bi-langues» aux sections européennes, en passant par l'option latin. Au nom de l'égalité, plus rien ne devrait donc dépasser. «Alors que l'État se drape de la toge de ceux qui veulent défendre les plus défavorisés, il dénigre nos principes républicains» s'est emporté le président du MoDem, François Bayrou.
Les coups viennent désormais du camp socialiste. L'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lui-même, s'est insurgé dans une lettre adressée le 2 avril à Najat Vallaud-Belkacem. «Ces classes bilangues (…) ont permis à l'allemand de rester la 3e langue vivante enseignée en France», lui rappelle-t-il, évoquant le nécessaire «renforcement» du lien franco-allemand.
Du côté des enseignants, une intersyndicale faite du Snes, premier syndicat du secondaire, du Snalc, de FO, la CGT et Sud a d'ores et déjà appelé à une grève pour le 19 mai. En ligne de mire: l'interdisciplinarité imposée par le projet pour «désennuyer» les élèves.
Parallèlement le conseil supérieur des programmes a rendu sa copie le 13 avril. Il propose un version allégée des programmes scolaires, du CP à la classe de 3e. Et entend insuffler un nouvel esprit: ces nouveaux programmes fixeront des objectifs de «connaissances et de compétences» à atteindre par cycle et non plus par année. Révolutionnaire?
Le texte fait aussi la part belle à un jargon «pédagogiste» ravivé. Un paradoxe alors que ces programmes sont présentés par le CSP comme «plus simples et plus lisibles».
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