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mardi 28 avril 2015

Quelle nécessité d’un « vivre ensemble » si tout le monde respecte la loi ?



Quelle nécessité d’un « vivre ensemble » si tout le monde respecte la loi ?
 
 Pierre Duriot
 
Comme cet art contemporain conceptuel, échappant massivement au peuple et devant lequel se pâment les élites gauchisantes, l’idéologie politique du même bord a suivi depuis l’élection de François Hollande en 2012 le chemin de l’incompréhension, avec, au fil des dossiers, une déconnexion irréversible entre le pouvoir et les administrés.

Cela a commencé avec le mariage des homosexuels. Même s’il fallait officialiser ces unions, devait-on ringardiser les Français moyens opposés à ce mariage, ou simplement réticents et les assimiler à d’affreux réacs fascistes ? Comme si la structure sociale classique, la valeur familiale, qui a depuis toujours les faveurs du peuple, renvoyait à un esprit homophobe et sclérosé.

S’en sont suivies les affaires de voile islamique, de menus halal et de jours fériés musulmans, où une quelconque forme d’opposition est proscrite. Alors qu’on est encouragé à lutter contre les signes extérieurs du christianisme, sous le vocable d’anticléricalisme, la lutte contre l’avancée des signes extérieurs de l’islam n’a d’autre mot pour la désigner qu’« islamophobie ». Comme si le Français moyen était encouragé à lutter contre sa propre histoire et la construction de sa société civile, tout en étant culpabilisé de résister à une religion exogène, dans laquelle non seulement il ne se reconnaît pas, mais qui consiste à se priver, tout ou en partie, de ce qui a été conçu comme les plaisirs attenants à nos civilisations occidentales anciennes ou modernes. Quel interdit idéologique y aurait-il à vouloir préserver sa culture et ses traditions terrestres ?

A suivi le « vivre ensemble », concept fumeux tout aussi déconnecté puisque de fait inexistant. Le respect de la loi suffit amplement. Si tout le monde adopte les mêmes lois au quotidien, où est la nécessité d’invoquer le « vivre ensemble » ? Basé sur la transgression permise des uns et la tolérance obligatoire des autres, il institue une inégalité de fait entre ceux envers qui on doit être tolérant et les autres, qui doivent tolérer, sans que personne n’ait vraiment défini ceux qui doivent être tolérés… Mais nos concitoyens ne l’ont que trop bien compris.

En découle le multiculturalisme, culpabilisant les individus de la populace de vouloir vivre avec les gens avec qui ils se sentent en harmonie, selon un processus en cours partout dans le monde. Déconnecté des réalités humaines, ce nouveau concept est promu dans nos sociétés occidentales, alors même que le contraire est à l’œuvre dans de nombreux autres pays, d’où on vire sans ménagement ceux qui ne correspondent pas à la religion dominante, quand on ne les passe pas purement et simplement par les armes à des fins de purification ethnique.

Déconnecté encore quand on sait que dans de multiples endroits du pays, le Français « standard », que le Président lui-même a appelé « Français de souche », est mis en minorité. En pratique, c’est l’énoncé même de la réalité qui est interdit, brisant par là tout espoir de solution et conduisant à une unique possibilité de détestations croisées : le résultat est là.

Source

Boulevard Voltaire