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vendredi 27 décembre 2013

Le déclin ou le chaos

Le déclin ou le chaos



G.-A. Amaudruz

G.-A. Amaudruz

par G.-A. Amaudruz
 
Les dates 1914, 1939 et 2013 marqueront longtemps d’importants virages de l’histoire: deux guerres entre peuples d’ascendance européenne et l’imminence d’un chaos mondial. En outre, 2013 révèle le déclin persistant des Etats-Unis, qui retombent de l’hégémonie au rang de première puissance mondiale – à côté d’une Russie convalescente et d’une Chine chaque jour plus forte.
 
Et la question se pose: l’année 2013 entrera-t-elle dans l’histoire, avec le déclin persistant de Washington et de la CIA, comme la fin véritable de la 2ème guerre mondiale? Comme le début des catastrophes ou encore comme une transition plus ou moins contrôlée vers de nouveaux horizons? En effet, des vainqueurs de Yalta, seule l’Amérique restait en scène et elle perd du terrain chaque jour. La Chine et la Russie lui désobéissent – comme l’Allemagne de Mme Merkel, jadis vaincue!
 
Nous lisons en effet que Mme Merkel "adresse de graves reproches à Obama, la NSA ayant, durant des années, espionné le téléphone mobile de la chancelière". Les vaincus de 1945 osent critiquer les derniers vainqueurs encore debout! Quant à la Suisse, elle installe "un nouveau dispositif qui permettra de mieux protéger les communications gouvernementales".
 
Le scandale des écoutes, répercuté dans la presse européenne, révèle l’affai­blissement américain. En 1945, nul n’osait critiquer la première puissance mondiale. Aujourd’hui, la presse européenne tout entière cloue les USA au pilori. Et pourtant, en 1945, c’était un massacre de civils; aujourd’hui, c’est un "geste inamical". Les temps ont bien changé!... Le lion US est devenu végétarien.
 
En Suisse, des personnalités protestent contre une telle surveillance électronique. Prendra-t-on des mesures de rétorsion? – A Genève, "les services de renseignement américains exploiteraient une station d’écoutes installée sur le toit de la représentation des Etats-Unis".
Ce curieux spectacle présente un monstre à plusieurs têtes. D’autres Etats en possèdent aussi plusieurs, mais les USA battent probablement le record quant au nombre et à l’importance des centres de décision. Et ces centres, connus ou occultes, confisquent le pouvoir émanant des électeurs.
Quoi qu’il en soit, Washington avoue: la Maison Blanche vient seulement d’ap­prendre que la NSA (National Security Agency) avait mis sur écoute des chefs d’Etat étrangers. La main droite du robot ignorait ce que faisait la gauche! – Scandale: Mme Merkel placée sur écoute en 2002! Obama mis au courant en 2010! Même la Suisse est espionnée. La NSA utiliserait une station d’écoute dans la mission américaine à Genève.
 
La phase de l’hégémonie états-unienne (1980-2010 environ) a vu les maîtres du monde imposer aux peuples de leur zone d’influence la décadence et le chaos dont ils ne pouvaient eux-mêmes se défendre. Cela principalement par l’immigration d’ethnies afro-asiatiques, inassimilables. Incapables de résoudre leurs propres problèmes, ils contraignent les autres à s’en encombrer. En outre, la loi fiscale américaine FACTA soumet à l’impôt tous les ressortissants américains, où qu’ils se trouvent. Selon le Nouvelliste, "l’Europe grogne contre les Etats-Unis".
 
En quelques mots, les ploutocraties modernes souffrent d’un déséquilibre toujours plus grave entre l’offre et la demande, en raison de la rapacité des intermédiaires, d’où les crises: chômage, misère. Reprenons le cas d’école des naufragés sur une île déserte: puisqu’il faut d’abord vivre, pour philosopher ensuite, ils seront d’abord paysans; la substance assurée, ils accéderont au commerce, puis aux arts. Et quelle que soit la complexité des sociétés modernes, on retrouvera ce schéma. Certes, aujourd’hui et peut-être demain, les parasites sociaux rafleront des biens sans apport équivalent de leur part. Mais si quelque catastrophe (guerre, séisme, inondation…) met en jeu la survie de la communauté, le paysan survivra, grâce au dernier morceau de pain. Et ainsi les trafiquants, bour-sicoteurs et autres parasites, disparaîtront avant le dernier cultivateur.
 
En cette année 2013, de nombreux nuages pèsent, menaçants, sur l’horizon poli­tique mondial, et quelques-uns s’avancent dans le ciel encore bleu de la Suisse. La France attend, sous un ciel de plomb, les premiers éclairs, des averses noient l’Italie. Et un séisme ébranle la Grèce. Autrement dit, 2014 promet des surprises.
 
Selon les dernières nouvelles, une réunion "au sommet" devrait avoir lieu à Genève ces prochains jours. Son échec ou son modeste succès dépend avant tout des Etats-Unis – d’un dragon à plusieurs têtes –, ce qui rend les prévisions aléatoires. Attendons.
Une certitude, cependant: depuis l’échec mondialiste en Géorgie, les Etats-Unis déclinent visiblement. Une redistribution des cartes s’annoncent. Les forces qui contrôlent la Maison Blanche s’affolent. L’ordre de Yalta touche à sa fin.
 
Les peuples européens sauront-ils se débarrasser de l’invasion afro-asiatique organisée et imposée par Washington? Tout dépend finalement de la qualité des Européens – "véritables" –, il faut le préciser. Le salut de l’Europe exige de ramener dans leur continent d’origine les envahisseurs imposés par les USA avec la complicité d’industriels suisses. Suisses, mais apatrides. Européens, mais apatrides.



Sources:
Tiré du Courrier du Continent, N°554 (nov.-déc. 2013), p. 12 (éditoriale) http://www.europaeische-aktion.org/index_fr.html