.

.

mardi 31 juillet 2018

Hillary Clinton bientôt dans une série TV ? Misère d’une Desperate Housewife…

Aux USA, les acteurs recyclés en politique ne manquent pas, de Ronald Reagan en Arnold Schwarzenegger, tout en n’oubliant évidemment pas Shirley Temple, passée de Sérénade à Mexico aux jérémiades de l’ONU, enceinte où, en 1969, elle fut nommée déléguée par le président Richard Nixon.

Avec Hillary Clinton, c’est globalement le même parcours, mais un peu dans l’autre sens. Ainsi la candidate malheureuse du Parti républicain va-t-elle, après avoir raté quelques marches en politique, tenter de faire ses premiers pas dans le grand escalier du show-biz en participant à la cinquième saison de la série Madam Secretary, le 7 octobre prochain, tel qu’annoncé par le San Francisco Chronicle et confirmé dans un tweet signé de l’ex-First Lady herself.

Pour paraphraser ce cher Droopy, Hillary est très « happy ». Surtout qu’elle se retrouvera en compagnie choisie, avec Madeleine Albright et Colin Powell, qui furent eux aussi secrétaires d’État dans une autre vie. Un cliché immortalise la nouvelle. Et nos trois postulants à la réinsertion professionnelle de poser, la mine toute réjouie, aux côtés de Téa Leoni, principale héroïne de la série.
Autrefois, Téa Leoni était l’épouse de David Duchovny, jadis tête de gondole du feuilleton X-Files, celui où on nous disait que « la vérité est ailleurs ». La vérité, sûrement. Quoiqu’on pourrait se poser la même question quant à ce que la politique est devenue aujourd’hui. Reconnaissons-lui pourtant ce mérite : Hillary Clinton ne serait pas la plus mauvaise dans les rôles de composition, elle qui affirmait, il n’y a pas si longtemps : « Nous souhaitons voir une Russie forte puisqu’une Russie forte, sûre d’elle même, prospère et stable est dans l’intérêt du monde », tel que, non sans malice, révélé par le site Sputnik, le 20 juillet dernier.

Non sans raison, Bill (son mari) s’était contenté de simples conférences, payées le prix de deux bras et des jambes avec, en comptant court, histoire d’assurer sa reconversion. Normal, tant il est vrai qu’on l’imagine mal dans un sitcom avec Monica Lewinsky, même si Le bureau avale n’aurait pas été le plus mauvais des titres pour un éventuel biopic.

Ce sont des choses que jamais en France on ne verrait. Et pourtant ? Car en France, justement. Lionel Jospin, tiens… Qui, en novembre 2010, joue son propre rôle dans Le Nom des gens, film de Michel Leclerc, affirmant, non sans un certain sens de l’autodérision : « Un jospiniste, aujourd’hui, c’est aussi rare qu’un canard mandarin dans l’île de Ré… » Cela pourrait-il donner quelques idées à François Hollande, son fils putatif plus ou moins présumé ? Il n’est pas interdit de le penser.

Car si John Fitzgerald Kennedy avait Marilyn Monroe, François Hollande a, lui, Julie Gayet. Laquelle assure, à propos de son grand homme, dans les colonnes du Parisien du week-end dernier : « Dans la vie, il me fait beaucoup rire et c’est très important pour moi. » Nous voilà bien contents ; même s’il faisait également rire une écrasante majorité de Français, mais pas forcément en le faisant exprès. Ce n’est pas impunément qu’on a été le camarade de classe de Christian Clavier.

Dans un registre participant du même comique involontaire, Julie Gayet affirme : « Ce qui est important, et je le vois quand on sort, c’est qu’il y a une vraie attente, beaucoup de gens attendent son retour. » Retour, oui. Mais où ? Dans la série Dix pour cent, là où Julie Gayet s’est fait mieux connaître de la France des « sans-dents » ? Pourquoi pas. Mais 10 % demeure un score vertigineux, surtout comparé aux 6,36 % totalisés par Benoît Hamon lors de la dernière élection présidentielle.

Pour autant, ne boudons pas notre plaisir et souhaitons bonne chance à Hillary Clinton. Il paraît qu’un remake de Ma Sorcière bien-aimée serait à l’étude. Elle serait parfaite dans le rôle, même si, dans l’intitulé, le mot « aimée » serait probablement de trop. Être « desperate housewife », ce n’est pas une vie.
  
Nicolas Gauthier

Source