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mardi 31 juillet 2018

Quand un journaliste britannique s’aventure à Saint-Denis : « Les sons et les odeurs évoquent l’Afrique »

Le journaliste Andrew Malone s’est aventuré dans la ville de Saint-Denis (93) pendant une semaine.

Par une nuit d’été torride, les sons et les odeurs évoquent l’Afrique. Des gens grillent de la viande à l’intérieur de chariots. D’autres vendent du maïs. Les gens se bousculent et transpirent ; il y a une fumée épaisse suspendue dans l’air.

Des femmes d’Afrique de l’Ouest vendent des faux vêtements de marque.

J’entends des dialectes originaires d’Afrique subsaharienne: Côte d’Ivoire, Nigeria, Soudan, Erythrée, Congo, Guinée, Sierra Leone.

Des Afghans crient et plaisantent en pachtoune ; d’autres parlent des langues que je n’ai jamais entendu auparavant.

Au café World Express, des groupes d’hommes se disputent en arabe. Dans les rues latérales, les hommes fument la chicha et parlent – encore, en arabe – à chaque coin de rue. Les femmes déambulent et font les magasins en voile et foulard islamiques, toujours accompagnés d’un homme.

En tant qu’Européen blanc, j’attire des regards étranges. Quand je prends mon téléphone portable pour faire une photo, un jeune homme saute devant moi, agitant son index sur mon visage, en criant: « Non! Non! Non! »

Pourtant, ce n’est pas une destination exotique et lointaine. C’est la France. De plus, ce n’est qu’à quelques kilomètres de la Tour Eiffel.

La raison de toute cette ambiance – que même un agent immobilier optimiste aurait du mal à vendre comme « cosmopolite et bohème » – est assez simple : l’immigration à échelle gigantesque.

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« Le défi », déclare Philippe Dallier, sénateur de Paris, est « d’empêcher la Seine-Saint-Denis de devenir un immense ghetto ethnique de deux millions d’habitants d’ici 20 ans ».

Après avoir passé plusieurs jours à Saint-Denis, il est clair pour moi que cette zone est déjà perdue pour la France.

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Ici, j’ai vu une femme marcher avec le visage entièrement couvert (illégal en vertu d’une loi française introduite pour promouvoir l’intégration). Personne ne semblait gêné.

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Les gens achetaient et vendaient de la drogue ouvertement.

Lorsque des hélicoptères ont survolé les lieux à l’occasion des célébrations du 14 juillet, un homme a fait semblant de tirer sur eux en mimant le geste d’une mitraillette.

Un autre homme a mimé le geste d’un lanceur de bombe et a crié: « Boom! ». Tout le monde a ri.

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