Durée 1h18 : Ecouter Philippe de Villiers
L'Europe est une idéologie. Il est d'ailleurs notable que l'on parle pour les signataires du traité de Rome des "Pères fondateurs".
La nation conduit à cultiver ses attachements vitaux. Il n'y a rien à craindre des nations. Les européistes ont voulu combattre le pangermanisme et la guerre en détruisant les nations. C'était leur 1e conviction commune : un contre-sens.Leur 2e conviction était l'importance primordiale de l'ONU sur la nation.Leur 3e : faire disparaître les profils politiques au profit des ingénieurs sociaux.
En 1964 : arrêt Costa de la cour de justice : supériorité du droit européen sur le droit national ! Nos hommes politiques sont les gardes champêtres du terrain de Bruxelles! En 1992 : tout le monde a cru que le super État serait un État super! Contre la France seule de Maurras, la baguette rassie et l'accordéon, les États unis d'Europe vaincraient ceux d'Amérique ! Mais Maastricht était en réalité un traité contre les nations. Il installa une gouvernance acéphale et l'Europe manqua tous les rendez vous d'après la chute du mur. 2007 : traité de Lisbonne : moment principal où l'Europe passe à l'État de droit. Pour l'État de droit, la nation n'est pas une terre et un peuple mais un ensemble de valeurs.
Et pourtant ! Nous vivons aujourd'hui un réveil des peuples qui va mettre en échec cette idéologie. L'Angleterre, la Hongrie, la Pologne, l'Italie...nous montrent que les peuples refusent leur arrachement à leurs continuités et leurs attachements charnels. Les peuples refusent aussi la société hédoniste. Ils réclament leur droit à la continuité historique. Ils savent que l'Europe ne lutte pas contre l'immigration, mais l'organise. Ils l'organisent notamment grâce à l'avortement. L'immigration de masse est la réponse à l'avortement de masse !