Alors que dame Hidalgo
est, entre autres choses, confrontée semble-t-il à un déferlement désordonné
des multitudes de rats hors de leurs résidences habituelles et qu’elle envisage
des opérations de dératisation massive contre ces pauvres rongeurs, voilà que
le désordre généralisé des esprits a conduit hier la commission des lois de l’Assemblée
Nationale à proposer à l’unanimité une radicale mesure de « déracisation »
de notre constitution.
Depuis 1958, celle-ci a
sans cesse été retouchée, rustinée, refardée comme la peau retendue d’une
vieille mondaine ou comme le masque indéfiniment resiliconé de la charogne de
Lénine.
Il s’agit maintenant, au
plus vite, de retirer le terrifiant mot de « race » du préambule de
notre constitution bien qu’il n’y soit mentionné que pour affirmer l’égalité de
tous, notamment par-delà les appartenances raciales. C’est désormais, selon le
jargon inclusif, l’égalité de toutes et de tous, quelles que soient les orientations sexuelles, qui doit constituer
le fondement constitutionnel de notre droit civil.
Il restera bien sûr
beaucoup de chemin à parcourir pour inscrire cela dans les faits. Ainsi, ne s’avère-t-il
pas comme un archaïsme de plus en plus scandaleux le fait de ne pouvoir encore nous
nommer que par le biais des seuls genre : masculin et féminin ?
N’y aurait-il pas de
belles perspectives de travail à l’Académie française pour aligner enfin notre
langue sur les réalités sociétales ?
N’est-il pas urgent en
effet d’ajouter, dans notre grammaire et notre parler, aux deux seuls genres précités et au « neutre »,
de fait toujours si inexistant, les genres « gay », « bi »,
« trans » et autres « lesbien », formes expressives de la
pluralité de nos appartenances trop longtemps étouffée par le réductionnisme
archaïque, réducteur, moralisateur et terrorisant, des cinq premiers chapitres
des antiques textes bibliques appelés Torah par les Juifs et Pentateuque par
les chrétiens ?
Les temps sont à l’évidence
venus pour que ne suffise décemment plus le « bonjour à toutes et à tous ».
Peut-être faudra-t-il inventer quelque chose qui soit à la fois englobant et respectueux
des orientations ?
Par exemple « Bonjour
à toutes et à tous et à touchtransbitout ».
Pas facile déjà, on en
conviendra ! Certes, mais n’est-ce pas le moment de révolutionner notre
langue dans une génialité véhiculaire expressive de la richesse des fondements
de tous les zumains ?
Pour cela, comme disent
nos bons clercs et épiscopes, je proposerais une piste : celle de la
richesse de la langue zouloue, et autres langues voisines, admirablement sonomimétiques
et transcendant notre enfermement syllabique, débordant ainsi de nos étroitesses
grammaticales et sémantiques.
De vastes perspectives
de travail de radicale révolution de notre langue se dessinent donc. À l’évidence,
cela ne pourra pas être mené par l’archaïque Académie française mais ce sera
nécessairement l’œuvre de toutes les couches progressistes de la collectivité
citoyenne.
Mais revenons maintenant
à la nécessaire déracisation intégrale.
En finir avec, somme
toute, le mot « race » autant qu’avec la commémoration de Maurras !
On s’en souvient, l’idée de la suppression du
mot de tout texte juridique, dans un premier temps, et donc du langage courant
ensuite, fut émise à l’Assemblée Nationale en 2002 par le député communiste des
bouches du Rhône Michel Vaxès.
Idée non moins aberrante
que celle, plus dingue dirait Macron, que je viens d’exposer par nécessaire
ironie pour la mise en conformité de notre langue avec l’idéologie du genre. Mais,
à n’en pas douter, plus réalisable pour les idéologues forcenés de l’antiracisme,
ce pur racisme nihiliste de haine du réel.
Il me souvient d’avoir
alors commenté cette vaticination bolchevique s’inscrivant parfaitement dans la
constante génocidaire du marxisme-léninisme : « du passé faisons
table rase ». J’avais, je crois, noté que la longue persistance probable
du mot « race » dans la zoologie ou l’agriculture ne rendrait pas
facile son élimination en tous domaines.
Sans doute de nouvelles
exterminations de paysans, comme jadis en Ukraine, seraient-elles inéluctables ?…
J’avais fait remarquer aussi qu’il serait nécessaire à nos génocideurs d’accomplir
un très long travail de purification textuelle, à moins de procéder aussi à un
radical anéantissement des livres à la manière khmer rouge ou islamo-jihâdiste.
Songeons en effet à la myriade des textes
littéraires, philosophiques ou politiques où est utilisé le mot désormais
maudit par le politiquement correct.
Au feu donc Shakespeare
et Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, Baudelaire, Mistral,
au feu Jules Ferry, Jean Jaurès et Léon Blum. Et au feu dix mille autres !
Mais le gros morceau à traiter,
ce sera évidemment la Bible, où le mot race abonde. Y compris dans le Nouveau
Testament. La Vierge Marie n’est-elle pas « de la race de David » ?
Et Jésus aussi ?
Ô certes, je n’annonçais
pas un grand acharnement pour la
préservation du mot du fait de la majorité du clergé catholique. Il est si
facile de le remplacer par exemple par lignée ou par espèce et tant de nos
clercs sont prêts à toutes les soumissions.
En revanche, je ne crois
pas que les juifs fidèles généralement plus combattifs pourront renoncer à
pouvoir s’affirmer de la race de Moïse, d’Abraham et de David.
Quant à nous, militants
de l’AGRIF contre les trois racismes (antifrançais, antichrétien, antihumain)
du génocide français, défenseurs comme Simone Weil des bienfaits de l’enracinement,
dans la lignée de Frédéric Mistral, nous continuerons à être fiers comme lui de
notre race latine, défenseurs de toutes nos racines de civilisation.
Nos imbéciles de
députés, totalitairement applatis, voteront-ils demain l’interdiction du mot « racines » ?