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dimanche 1 juillet 2018

Dératisation et déracisation


Alors que dame Hidalgo est, entre autres choses, confrontée semble-t-il à un déferlement désordonné des multitudes de rats hors de leurs résidences habituelles et qu’elle envisage des opérations de dératisation massive contre ces pauvres rongeurs, voilà que le désordre généralisé des esprits a conduit hier la commission des lois de l’Assemblée Nationale à proposer à l’unanimité une radicale mesure de « déracisation » de notre constitution.
Depuis 1958, celle-ci a sans cesse été retouchée, rustinée, refardée comme la peau retendue d’une vieille mondaine ou comme le masque indéfiniment resiliconé de la charogne de Lénine.
Il s’agit maintenant, au plus vite, de retirer le terrifiant mot de « race » du préambule de notre constitution bien qu’il n’y soit mentionné que pour affirmer l’égalité de tous, notamment par-delà les appartenances raciales. C’est désormais, selon le jargon inclusif, l’égalité de toutes et de tous, quelles que soient les orientations sexuelles, qui doit constituer le fondement constitutionnel de notre droit civil.
Il restera bien sûr beaucoup de chemin à parcourir pour inscrire cela dans les faits. Ainsi, ne s’avère-t-il pas comme un archaïsme de plus en plus scandaleux le fait de ne pouvoir encore nous nommer que par le biais des seuls genre : masculin et féminin ?
N’y aurait-il pas de belles perspectives de travail à l’Académie française pour aligner enfin notre langue sur les réalités sociétales ?
N’est-il pas urgent en effet d’ajouter, dans notre grammaire et notre parler, aux  deux seuls genres précités et au « neutre », de fait toujours si inexistant, les genres « gay », « bi », « trans » et autres « lesbien », formes expressives de la pluralité de nos appartenances trop longtemps étouffée par le réductionnisme archaïque, réducteur, moralisateur et terrorisant, des cinq premiers chapitres des antiques textes bibliques appelés Torah par les Juifs et Pentateuque par les chrétiens ?
Les temps sont à l’évidence venus pour que ne suffise décemment plus le « bonjour à toutes et à tous ». Peut-être faudra-t-il inventer quelque chose qui soit à la fois englobant et respectueux des orientations ? 
Par exemple « Bonjour à toutes et à tous et à touchtransbitout ».
Pas facile déjà, on en conviendra ! Certes, mais n’est-ce pas le moment de révolutionner notre langue dans une génialité véhiculaire expressive de la richesse des fondements de tous les zumains ?
Pour cela, comme disent nos bons clercs et épiscopes, je proposerais une piste : celle de la richesse de la langue zouloue, et autres langues voisines, admirablement sonomimétiques et transcendant notre enfermement syllabique, débordant ainsi de nos étroitesses grammaticales et sémantiques.
De vastes perspectives de travail de radicale révolution de notre langue se dessinent donc. À l’évidence, cela ne pourra pas être mené par l’archaïque Académie française mais ce sera nécessairement l’œuvre de toutes les couches progressistes de la collectivité citoyenne.
Mais revenons maintenant à la nécessaire déracisation intégrale.
En finir avec, somme toute, le mot « race » autant qu’avec la commémoration de Maurras !
 On s’en souvient, l’idée de la suppression du mot de tout texte juridique, dans un premier temps, et donc du langage courant ensuite, fut émise à l’Assemblée Nationale en 2002 par le député communiste des bouches du Rhône Michel Vaxès.
Idée non moins aberrante que celle, plus dingue dirait Macron, que je viens d’exposer par nécessaire ironie pour la mise en conformité de notre langue avec l’idéologie du genre. Mais, à n’en pas douter, plus réalisable pour les idéologues forcenés de l’antiracisme, ce pur racisme nihiliste de haine du réel.     
Il me souvient d’avoir alors commenté cette vaticination bolchevique s’inscrivant parfaitement dans la constante génocidaire du marxisme-léninisme : « du passé faisons table rase ». J’avais, je crois, noté que la longue persistance probable du mot « race » dans la zoologie ou l’agriculture ne rendrait pas facile son élimination en tous domaines.
Sans doute de nouvelles exterminations de paysans, comme jadis en Ukraine, seraient-elles inéluctables ?… J’avais fait remarquer aussi qu’il serait nécessaire à nos génocideurs d’accomplir un très long travail de purification textuelle, à moins de procéder aussi à un radical anéantissement des livres à la manière khmer rouge ou islamo-jihâdiste.
 Songeons en effet à la myriade des textes littéraires, philosophiques ou politiques où est utilisé le mot désormais maudit par le politiquement correct.
Au feu donc Shakespeare et Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Honoré de Balzac, Baudelaire, Mistral, au feu Jules Ferry, Jean Jaurès et Léon Blum. Et au feu dix mille autres !
Mais le gros morceau à traiter, ce sera évidemment la Bible, où le mot race abonde. Y compris dans le Nouveau Testament. La Vierge Marie n’est-elle pas « de la race de David » ? Et Jésus aussi ?
Ô certes, je n’annonçais pas un grand acharnement pour  la préservation du mot du fait de la majorité du clergé catholique. Il est si facile de le remplacer par exemple par lignée ou par espèce et tant de nos clercs sont prêts à toutes les soumissions.
En revanche, je ne crois pas que les juifs fidèles généralement plus combattifs pourront renoncer à pouvoir s’affirmer de la race de Moïse, d’Abraham et de David.
Quant à nous, militants de l’AGRIF contre les trois racismes (antifrançais, antichrétien, antihumain) du génocide français, défenseurs comme Simone Weil des bienfaits de l’enracinement, dans la lignée de Frédéric Mistral, nous continuerons à être fiers comme lui de notre race latine, défenseurs de toutes nos racines de civilisation. 
Nos imbéciles de députés, totalitairement applatis, voteront-ils demain l’interdiction du mot « racines » ?