.

.

mardi 7 janvier 2014

Lutte contre l’insécurité : Le général SOUBELET déchire le voile sur la réalité.



 
 


Le 18 décembre 2018, le Général de Corps d’Armée Bertrand SOUBELET a été entendu par la commission de l’Assemblée Nationale de lutte contre la sécurité présidée par M Jean-Pierre BLAZY député de la 9ème circonscription du Val d’oise.
Cet officier Général, s’était fait remarquer par les gendarmes pour son langage direct et franc lors de la session du Conseil de la Fonction Militaire Gendarmerie au mois de mai dernier. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il se sent concerné par le destin des gendarmes et de la Gendarmerie. Cela nous change des discours entendus jusque là et nous semble matérialiser le véritable changement de mentalité à la tête de la Gendarmerie. Je vous rappelle les phrases qui avaient particulièrement attiré notre attention.

          - Nous ne pouvons être les meilleurs avec les moyens actuels
          - Le chef est responsable de la santé de ses personnels
          - S'il n'est pas possible de faire, il faut dire non.
         - Aucune infraction ne mérite qu'un militaire de la gendarmerie mette sa vie ou celle des autres en danger.


Dire des choses claires et pleines de bon sens entre nous est une chose, mais tenir un langage débarrassé de tout interdit devant les députés de la République en est une autre. Fort de sa franchise incontestable et délivré de toute arrière pensée politique, le Général SOUBELET a tenu un discours du plus grand intérêt devant la commission de lutte contre l’insécurité.
 
J’ai envie de dire qu’il prend des risques personnels pour son avenir professionnel, mais il me semble bien éloigné de cette considération. Notez son attitude, le port de sa tête et la tenue de son buste, vous comprendrez qu’il ne semble pas craindre grand chose, remarquez la voix ferme vous surprendrez une conviction certaine. Il est convaincant. Passez sur quelques maladresses de langage face à des professionnels de la parole, elles ne traduisent qu’un conflit interne. Il semble se dire «  je leur dis ça ou pas ? », puis il le dit.

Son audition commence par la présentation de sa fonction à la direction de la gendarmerie où il se décrit comme la tour de contrôle de l’action de la Gendarmerie. Comprenez qu’il n’y a pas meilleur observateur que la direction des opérations et de l’emploi pour parler de sécurité aux parlementaires. C’est un fait. 
 
Dans ses propos, il abordera l’arrivée de la gendarmerie au ministère de l’Intérieur et fait la curieuse comparaison avec l’arrivée d’un enfant adopté dans une famille où des enfants légitimes avaient toutes leurs aises. Je comprends que les choses ne sont pas si faciles qu’on veut bien nous le dire, pas vous ? 

Il s’attache et il y reviendra plusieurs fois au caractère militaire de la gendarmerie et tous les avantages que la nation a à tirer de cette situation, de l’organisation hiérarchique forte et de la proximité des gendarmes avec la population. Il aborde les migrations internes des populations qui quittent les centre-villes et rejoignent les zones de responsabilité de la Gendarmerie et évoque une possible déstabilisation de la gendarmerie, une mutation qu’elle doit affronter en s’adaptant à un nouveau milieu, un cadre différent. 

Puis il vient sur le corps du sujet : La sécurité

Il conteste les conclusions tirées des chiffres de la délinquance et affirme de son côté elle n’augmente pas véritablement en zone gendarmerie si on les rapporte à la démographie de notre pays. Les chiffres sont également perturbés par les violences infra-familiales auxquelles la police et la gendarmerie ne peuvent pas grand chose ou sont désarmés.

Il y reviendra plus précisément plus tard,  mais il amorce ce qui constituera le cœur de son discours, à savoir l’impunité garantie aux délinquants. Quand je l’entends, je me dis qu’il va se faire virer« rapido » à s’en prendre ainsi à la doctrine générale de la politique gouvernementale et plus précisément à la seule ayant cour au ministère de la justice et dans les juridictions provinciales et parisiennes. 

Troisième remarque relative aux chiffres sur la délinquance : Les chiffres ne se perdent plus. Faut-il comprendre, qu’il n’y a plus de tripatouillage, je n’ose le répéter, mais enfin  c’est bien que j’ai entendu. 

Le Général SOUBELET résume ce paragraphe en constatant qu’en 2000 on constatait 60 crimes et délits pour 1000 habitants et qu’en 2013, on en a constaté 54 pour la même population. Il faut cependant tendre à la baisse de la délinquance qui devient insupportable aux français.
Il nous faudrait avoir le chiffre de 2011 pour se faire une idée de la tendance.

Il aborde le travail quotidien des enquêteurs et met l’accent sur la complexification des procédures et les avantages qu’en tirent les délinquants. «  Ils profitent du système » . 
Il note qu’il en résulte une perte de performance évident du côté des forces de l’ordre, et le sentiment qu’ont les enquêteurs que l’on se soucie bien plus des voyous que des victimes.

La délinquance a augmenté de 4% entre 2012 et 2013. Pour un même nombre d’affaires les enquêteurs de la gendarmerie on noté une diminution de 33 % des placements sous écrou. La politique pénale de mme Taubira a ses effets, on laisse les voyous en liberté. Ils peuvent recommencer sans problème. C’est un cercle vicieux décourageant pour les gendarmes.

Vous allez vous faire tirer les oreilles général … Il ne faut pas dire des évidences.

Le Général SOUBELET pense la réponse collective en décalage. Nous comprendrons plus tard le fond de sa pensée. 

 On se croirait revenu en 2001 lorsque l’on écoute ensuite les questions des députés au gendarme. Il n’y a pas d’insécurité, mais un sentiment d’insécurité. Ils n’ont rien appris et les même causes provoquant les mêmes effets, ils vont avoir des surprises en 2017. Qu’ils ne viennent pas se plaindre ensuite. Ils vont être servis par le général SOUBELET qui ne leur mâche pas ses mots.    Aille……… 

Avant de revenir sur le sujet, il fait une remarque du genre de celles qui porteront désormais son nom :

«  Quand je vois l’énergie déployée par des personnels, des hommes et des femmes qui mettent un tel cœur à l’ouvrage et des chiffres qui sortent de nos machines statistiques, je me dis qu’il y a un décalage. On fait fi de la nature humaine en la réduisant à des chiffres »

Messieurs les élèves officiers à Melun, vous avez quatre heures pour me rendre un devoir sur ce que vient de dire ce chef militaire. Perso je vous en fais 10 pages en deux heures.

Le général SOUBELET rentre de front, ensuite,  dans les théories fumeuses des intellos de Terra Nova et de la bande à Bauer qui font beaucoup de bruit avec ce qu’ils ne connaissent pas. L’a-t-il fait exprès, je n’en sais rien, toujours est-il qu’il tranche le coup à ce canard qui prétend qu’affecter des gendarmes mobiles à des tâches de renforcement de la gendarmerie départementale est efficient ? En fait c’est parfaitement contre productif. 

Là où des escadrons sont déplacés, la délinquance augmente tout de même de 4% pour la période 2012. Il n’y a pas de baisse, et la surcharge apportée aux locaux met les unités en surchauffe et les prive, c’est moi qui l’ajoute, du temps nécessaire au rapprochement avec la population, et à la recherche et la collecte du renseignement nécessaire à la bonne orientation de l’action sur le terrain. Bref, on y va au sabre où il serait nécessaire de travailler au scalpel. 

De plus la délinquance se déplace, simplement. Il estime cependant que cette hausse serait de 14  % sans ces renforts mobiles. On endigue, on canalise plus que l’on est efficace.

La solution est ailleurs. Je partage son avis, c’est bien à la justice de se sentir concernée par la délinquance et ses conséquences sur la paix publique. Je précise, ce n’est pas pour demain que certain laisseront leurs théories pour le bien commun et le véritable intérêt des délinquants mineurs. Allez leur expliquer si vous avez la patience, moi pas. De toutes façons ils n’entendent rien ni personne et surtout ne veulent pas se dédire, ce serait reconnaître leur erreur.

Il argumente. Pour le département des Bouches du Rhône, au mois de novembre 2013, 65 % des cambrioleurs interpellés sont dans la nature. Il n’y a plus qu’à tout recommencer. Les gens se découragent.

Le général n’hésite pas à mettre en cause une politique qui date des années 68. Il va se faire lyncher notre gendarme. Quand la presse de gauche, pourquoi préciser de gauche d’ailleurs, quand la presse va se rendre compte qu’un personnage pareil ose s’en prendre à eux, ils vont le liquider. Ils savent faire, en ce moment c’est l’accusation de racisme qui est à la mode. Désir va organiser une manif avec ses potes sous les fenêtres de la D.G. Je me marre et le Nouvel Obs va monter une pétition en ligne. 

Je vous conseille de ne pas manquer le passage à la 37ème minute.

Les enquêteurs de la gendarmerie ont reçu les directives suivantes :  « si vous interpellez un mineur d’origine étrangère, vous le libérez car on n’a pas les moyens de mener une procédure à son terme. Il faut un interprète et on n’a pas les moyens de payer des interprètes ».

Les gardes à vue et les GAV sont soumises à un critère de valeur. A moins de 300 euros de préjudice, tout le monde dehors. 

Le général SOUBELET met le doigt sur les conséquences de telles attitudes. Au moins et dans le meilleurs des cas, les gens libérés ont un détachement vis à vis des gendarmes. On s’étonne après qu’ils soient agressés. 

33 % des auteurs de cambriolages sont des étrangers dans certaines zones nous précise le D.O.E., la moyenne est à 20 %. 

Le Général propose ensuite des pistes pour combattre la délinquance qu’il faut traiter fermement dés le plus jeune âge. Je vous laisse les découvrir sur la vidéo de l’assemblée nationale qui restera en ligne jusqu’au 19 novembre 2014. ( suivre ce lien ) ;

Je conclurai la présentation de l’intervention du Général SOUBELET en invitant nos gouvernants à écouter un peu les propos de cet homme de bien qu’est assurément Bertrand SOUBELET, en laissant tomber les doctrines et les sectaires et en faisant pour le bien de tous une politique cohérente appuyée sur des intentions sincères, comme le général.

Merci Mon Général pour la belle leçon que vous avez donnée.