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samedi 30 juin 2018

François et Macron : réflexion sur leur convergence antipopuliste.



Depuis hier et pour quelques heures encore, peut-être les médias auront-ils naturellement accordé une grande importance à l’entretien, une heure durant, au Vatican, entre le pape et le président de la République française se rencontrant ainsi diplomatiquement pour la première fois. 
 
Le voyage avait aussi pour finalité la prise officielle par Emmanuel Macron, en la basilique du Latran, de son titre de chanoine d’honneur qui revient, selon la tradition de l’Église romaine, à tout chef de l’État français.
Dans la délégation officielle accompagnant Emmanuel Macron était bien sûr son épouse Brigitte et les deux ministres plus particulièrement en charge du suivi des relations avec le Vatican, Gérard Collomb le ministre de l’Intérieur, en charge des cultes, et Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.
Des moments sans doute captivants pour ces deux hommes par ailleurs fieffés francs-maçons depuis longtemps et à un haut niveau, adeptes du Grand-Orient de France, une des obédiences essentielles de la secrète religion de la République, la franc-maçonnerie.
Si les propos de considération du fait religieux catholique par Emmanuel Macron ont pu déplaire au Grand Orient et aux autres obédiences laïcardocratiques, il semble qu’ils n’aient pourtant pas motif à grande récrimination sur ce qui est essentiel pour elles, à savoir les réformes sociétales, autrement dit la continuité des avancées de la « culture de mort » dénoncée jadis par Jean-Paul II.
Sur ce plan, aucune expression de la moindre tension entre François et Emmanuel Macron n’a filtré alors que les signes de complicité, avec même une exceptionnelle et chaleureuse accolade, ont été largement médiatisés.
Et ce qui a été bien sûr voulu par les deux hommes, c’est ce qu’on peut appeler leur « pacte antipopuliste ». Macron, radieux, a exprimé en effet avoir partagé avec François la même ambition d’être « avec les peuples et contre les populistes ». 
Somme toute, en quelque sorte, une nouvelle forme d’union sacrée : entre la République de la franc-macronnerie et ce que l’on peut appeler en langue hybride, latino, la « francescocratie ».
Macron, l’Église catholique et le populisme.
Qu’Emmanuel Macron soit farouchement contre ce que l’on appelle le populisme – sans que l’on en donne jamais une claire définition – c’est compréhensible. Le populisme, c’est, en gros, tout ce qui va à l’encontre de sa connivence avec Angela Merkel et quelques autres en fin de course, pour la perpétuation du projet de l’utopie constructiviste eurocratique. Ce projet rencontre maintenant non seulement l’opposition de forts pourcentages de tous les électorats d’Europe mais celle de plusieurs États : Autriche – Hongrie – Pologne – Tchéquie, et nonobstant les positions de François, celle de l’Italie.
Certains catholiques pourraient alors prioritairement invoquer que cela n’est simplement pas bon pour l’Église si numériquement minoritaire voire résiduelle dans plusieurs pays d’Europe, mais désormais politiquement très coupée de ses peuples les plus proches : Italie, Autriche, Pologne, Hongrie…
François peut bien comminatoirement multiplier les appels à l’accueil de l’immigration, ces peuples ont en leur longue mémoire les séculaires occupations ou menaces de l’empire ottoman. Pour eux, sous ce que nous appelons la « tsunamigration » est l’extension de ce que nous appelons encore « l’islamigration ».
Et ces peuples ne comprennent guère que François ,si prompt à manifester dans les gestes de sa « praxis » - concept marxiste qui lui est cher – un accueil prioritaire pour les musulmans, ne semble jamais se soucier d’en appeler pour eux à la solidarité des riches États islamiques de la péninsule arabique, de même culture.
Certains diront qu’un pareil immigrationnisme à sens unique est dangereux pour l’Église catholique se coupant ainsi, de plus en plus, d’un grand nombre de ses fidèles.
Sans doute, mais l’argument de ce danger n’est pas le seul. Il est certes bien triste qu’en bien des pays, et d’abord en Italie, l’Église catholique étant de plus en plus perçue comme un élément de déracinement, de non-résistance, de démobilisation, un grand nombre des jeunes défenseurs de l’identité de leurs peuples se tournent vers un regain de néo-paganisme. 
Ainsi, dialectiquement, l’antipopulisme nourrit-il l’antichristianisme.
Mais le plus triste en cette affaire, c’est que l’immigrationnisme de François et de tant d’autres derrière lui se développe sur un système, si ce n’est de mensonges délibérés, de contre-vérités flagrantes. 
Ainsi entendons-nous sans cesse médiatiquement déferler celle selon laquelle le pourcentage des « migrants » est dérisoire par rapport aux cinq cent millions de citoyens européens.
Et ainsi, on nous assène sans vergogne des chiffres dérisoires de pourcentages de population immigrées, ou du nombre des demandeurs d’asile. François martèle : « L’Europe se ferme, se ferme, se ferme ». Peut-être en est-il ainsi de son Vatican qui nous semble en effet bien plus chrétiennement homogène que désormais la plupart de nos villes et banlieues, encore que certaines sont de plus en plus… homogènes mais islamiquement.
Le mensonge, chimiquement pur mais bâti sur une vérité statistique, c’est celui d’une non-évolution du pourcentage des immigrés. En effet, on naturalise « français » autant que l’on reçoit de nouveaux immigrés. Pour ce qui est de la France, deux cent mille environ chaque année, soit bien plus de deux millions tous les dix ans, bien plus de cinq millions tous les vingt ans compte tenu de la réalité démographique de ces populations majoritairement peu prédestinées à une assimilation culturelle et morale. 
Et certains, peut-être persuadés d’être de bons catholiques de cœur mais aussi de doctrine, diront ingénument qu’il faut bien remplacer les vides de la dénatalité par de nouveaux arrivants.
Peut-on professer ainsi pareil mépris matérialiste de la diversité humaine ?
Comme si les hommes n’étaient que des masses de populations indifférenciées, interchangeables, sans spécificités religieuses, nationales, culturelles, morales ?
À vrai dire, est-on là pas si loin des conceptions lénino-staliniennes ou des pires conceptions capitalistes selon lesquelles les évolutions des peuples peuvent toujours se résoudre par de grands transferts par wagons ?
Une rue Simone Weil à Orange.
Une fois encore, bravo à notre vieil ami Jacques Bompard et à sa municipalité.
C’est le 11 juillet prochain que sera inaugurée par Jacques, la rue Simone Weil, cette grande philosophe et mystique, défenseur de l’enracinement, si chère à notre maître et ami irremplacé Gustave Thibon qui l’accueillit pendant la guerre en sa ferme de Saint-Marcel d’Ardèche, de l’autre côté du Rhône. 
Point n’est besoin ici de rappeler pourquoi nous préférons cette Simone Weil honorée à Orange à la Simone Veil tristement panthéonisée.