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samedi 30 juin 2018

La lèpre aux identitaires italiens, la gale à l’université française


Le mois de juin est le mois des jours les plus longs. Un mois lumineux, heureux. Pourtant, la maladie plane sur la félicité climatique européenne.

Si, selon Emmanuel Macron, Matteo Salvini et ses homologues identitaires des pays de l’Est et de l’Autriche ont la lèpre, certains personnels universitaires français, eux, ont la gale.
Ils enseignent à l’université de Paris VIII qui, en 68, ouvrit ses portes aux non-bacheliers à Vincennes, et qui est désormais à Saint-Denis. Dans ce joyau universitaire du « neuf-trois », tout le monde peut apprendre à peu près tout. À composer, par exemple… de la musique ! On y part en voyage annuel à Cuba et on s’y initie à tous les arts transgressifs, inclusifs, décoloniaux ou « de rue ».

Bref, on est au top pour tout… sauf, cependant, pour les cours et les examens, qui sont suspendus pour cause de « fac occupée ». Occupée par des « collectifs » d’ultra-gauche, petits frères de ceux de Tolbiac.

Et occupée aussi, depuis six mois, par les « clandos », aimables jeunes gens venus d’Afrique subsaharienne, potentiels héros ou chanteurs de hard porn rap dans la cour de l’Élysée. Ils étaient à Paris, mal logés sous le métro Barbès, dérangés dans leur sommeil par les vendeurs de coke. Alors, un collectif étudiant leur a ouvert toutes grandes les portes du bâtiment A de leur université. D’une pierre deux coups : cours suspendus… migrants secourus !
Las, mardi matin, la police les a « gazés » au lacrymo et les a délogés à grands coups de bottes… de nazis, bien sûr.
Vous pensez que c’est là le résultat de la politique du « en même temps » présidentielle : d’une main, je reçois 200 clandos de l’Aquarius et, de l’autre, je vire 100 clandos de Paris VIII ?
Vous n’y êtes pas du tout.
C’est juste que le personnel a commencé, il y a quelques jours, à se gratter au sang. Sa bonté native, qui l’avait conduit à ouvrir les bras aux migrants, lui a évité la lèpre mais, hélas, il n’a pu échapper à la gale.

Ce jeudi, donc, à 7 heures du matin, heure des rafles et des constats d’huissier, les migrants ont été embarqués dans un bus qui les a conduits… pas à la frontière, mais non : dans un gymnase du Raincy.

Jean-Michel Genestier, maire divers droite qui a arraché la mairie du Raincy à Éric Raoult en 2014, a-t-il décidé de lui-même d’offrir son gymnase aux migrants ? Ou n’a-t-il pas su s’opposer à une sollicitation plus qu’impérative du préfet ?

C’est, en tout cas, un choix judicieux. Un gymnase, c’est assez grand pour y stocker les caisses d’aérosol nécessaires à la désinfection et les sacs en plastique où mourront les acariens voraces restés dans les habits des migrants.

Ils paraît que ces derniers demandent à être tous naturalisés. Dans un pays où il y a la gale ? Ils ne sont pas dégoûtés !

Il paraît que les profs, eux, en revanche, se sont mis à chanter « Adieu vieille Europe, que le diable t’emporte ».

La crise des migrants tourne à la crise de nerfs. Il est temps que l’Union européenne choisisse. Entre la lèpre et la gale, et pas, bien sûr, comme dit la vox populi – et de populi à populiste, il n’y a qu’un pas -, entre la peste et le choléra.

Catherine Rouvier

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