Par Patrick Parment
L’une
des raisons majeures pour lesquelles Jean-Marie Le Pen n’a jamais
quitté la bouglionesque scène politique française – outre sa volonté de
ne pas disparaitre des écrans – c’est bien en raison de la pérennité du
thème migratoire en France d’une part, en Europe d’autre part. De
l’émergence du Front national en 1986 à aujourd’hui, l’immigration est
le sujet dominant au regard de tous les dysfonctionnements qu’elle
provoque dans tous les États européens et notamment en matière de
sécurité. Mais pas que.
Longtemps
les politiques de la bien-pensance ont caché le sujet sous le tapis. De
Mitterrand à Hollande, tous nos présidents se sont défilés du plus
calamiteux d’entre eux, Jacques Chirac, et de son clone Sarkozy.
Aujourd’hui, grâce aux Italiens le sujet éclate à la figure de Macon et
mieux encore, de Bruxelles.
Au
niveau européen, deux blocs se dessinent. Côté occidental, nos
impuissantes démocraties aux mains d’une classe politique vendue à
l’idéologie mondialiste ; côté oriental, une Europe saine qui refuse une
immigration qui viendrait mettre en danger ses fondamentaux raciaux et
culturels.
Sauf
qu’en Europe de l’Ouest, les peuples ne semblent plus l’entendre de la
même oreille depuis qu’on les a couillonnés avec le traité de Lisbonne.
Les parti populistes comme ils disent, ne cessent de progresser. On voit
d’ailleurs que les plus laxistes, hier encore, en matière d’accueil, le
Danemark et la Suède, sont aujourd’hui les plus radicaux en matière
d’expulsion. Quid de l’Allemagne et du million d’immigrés accueillis par
l’irresponsable Angela Merkel ?
Emmanuel
Macron est dans une nasse. Il aimerait passer pour le grand réformateur
de l’Europe et ambitionne de constituer un groupe au Parlement européen
sur lequel s’appuyer. Et jouir de cette « aura » pour rebondir à la
présidentielle de 2020. Il risque quelque déconvenue. Tout ce qu’il a
fait en matière d’immigration, malgré les efforts de son ministre de
l’intérieur, Gérard Collomb, c’est de coller à cette « part obscure » de
l’Europe bienveillante à l’égard des migrants.
Le
débat sur l’immigration est par ailleurs en train de se
« nationaliser » au sein des tous les pays européens. Auquel il convient
d‘ajouter l’apparent désintéressement des Américains pour l’Europe qui
déstabilise sa gouvernance actuelle et cet idiot utile de Jean-Claude
Juncker.
Comme
le rappelait un auteur anglais récemment*, à l’heure où la Chine,
l’Inde, le Japon et la Russie contrôlent leur immigration, on ne voit
pas à quel titre l’Europe se devrait d’accueillir toute la misère du
monde !
(*) Douglas Murray, Le suicide de l’Europe, 2018, L’Artilleur.