Emmanuel Macron |
Souvent occupée à éreinter Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux,
Nadine Morano a posté une carte de France des citoyens humiliés par le
président de la République, initialement réalisée par un membre de La
France insoumise. Florilège.
«La carte de France du vocabulaire désobligeant» d’Emmanuel Macron a été
partagée par une opposante de toujours, la députée européenne Nadine
Morano, ainsi que par Christine Boutin le 27 juin, après une nouvelle
sortie présidentielle, en présence du pape, sur les Bretons, «cette
mafia».
Les Bretons ? «La mafia française»
le 26 juin 2018, au terme de son long entretien avec le pape François,
Emmanuel Macron a présenté son ministre des Affaires européennes
Jean-Yves Le Drian en soulignant ses origines bretonnes. Le chef du
protocole du Vatican, monseigneur Murfy, d'origine irlandaise (et donc
celte), a glissé : «Ils sont partout.» Emmanuel Macron s’est alors fendu
d’un trait d’humour : «Les Bretons, c’est la mafia française.»
Les contestataires des Vosges : «Des gens qui décident d’être contre tout»
Le 18 avril 2018, en déplacement à Saint-Dié-des-Vosges, Emmanuel Macron
a été accueilli par les sifflets d'un petit groupe d'opposants à la
réforme de la SNCF. Le président a décidé d'aller à leur rencontre. Au
cours de ce bref échange, le chef de l'Etat a de nouveau cédé à la
tentation de la phrase choc : «Ce sont des gens qui décident d'être
contre tout, qui sont contre la République, [...], ils veulent rien, ils
veulent bloquer, ils veulent contester.»
Les ouvriers corréziens : ceux «qui foutent le bordel»
Le 4 octobre 2017, Emmanuel Macron effectuait un déplacement en Corrèze.
Des salariés de GM&S, accompagnés par une délégation d'élus
creusois, sont venus à sa rencontre pour le sensibiliser au sort de 150
d'entre eux, sur la touche, alors que leur entreprise était en cours de
liquidation. Le président, face à ces hommes désespérés de perdre leur
emploi, avait réagi de manière virulente : «Il y en a certains, au lieu
de foutre le bordel, ils feraient mieux d'aller voir s'il y a du travail
à Ussel.»
Les Français qui s’opposent à ses réformes ? Des «fainéants», des «cyniques», des «extrêmes»
Emmanuel Macron n’apprécie pas ceux qui s’opposent à ses réformes, qu’il
compte mener à bien coûte que coûte. Il l'a fait savoir lors d’un
discours à Athènes le 8 septembre 2017, ne manquant pas de clouer au
pilori ses opposants, qu'il avait alors qualifiés de «fainéants», «cyniques», ou «extrêmes».
Le chef de l'Etat français avait alors déclenché un tollé qu'il avait
tenté de désamorcer en expliquant que le mot «fainéants» ne concernait
pas tous ses concitoyens mais seulement «tous celles et ceux qui pensent qu'on ne doit pas bouger en Europe et en France».
Les Français en transit dans les gares : «Ceux qui ne sont rien»
Le 29 juin 2017, le président de la République inaugurait à Paris la
Station F, décrite comme «le plus grand incubateur de start-up du
monde». Dans cette ancienne gare réaménagée, en présence du maire de la
capitale Anne Hidalgo et de l'entrepreneur et fondateur de Free Xavier
Niel, le chef de l'Etat avait livré un discours qui n'avait pas manqué
de scandaliser de nombreuses personnes. Dans les gares, avait-t-il en
effet déclaré, on croiserait «des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien».
Les hommes du Pas-de-Calais ? «Dans ce bassin minier, [...] il y a beaucoup de tabagisme et d'alcoolisme»
Alors candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron ne polissait déjà
pas ses interventions en région. Le 13 janvier 2017, en visite à
Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais), il a établi un terrible constat sur la population
: «Dans ce bassin minier, [...] il y a beaucoup de tabagisme et
d'alcoolisme.» A l'époque, ancien ministre de François Hollande, il
s'était attiré les foudres de plusieurs élus après ses commentaires
jugés méprisants lors de sa visite dans la région.
Les femmes d'un abattoir de Bretagne ? «Elles sont pour beaucoup illettrées»
Le 17 septembre 2014, alors qu'il occupait le poste de ministre de
l'Economie et de l'Industrie, Emmanuel Macron justifiait au micro
d'Europe 1 les réformes qu'il entendait déjà mener. Il a pris pour
exemple les employées de Gad, une entreprise d'abattoirs bretons en
grande difficulté financière. «Il y a dans cette société une majorité de
femmes et il y en a qui sont pour beaucoup illettrées. On leur explique
"vous n'avez plus d'avenir à Gad ou aux alentours, allez travailler à
50 ou 60 kilomètres". Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire ! On
va leur dire quoi ?», avait-il lancé. Un peu plus tard, il s’était
excusé d’avoir tenu de tels propos.
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