Alors qu’Emmanuel Macron a sévèrement remonté les bretelles d’un
adolescent qui l’avait appelé « Manu », il a trouvé tout à fait digne et
adapté de poser avec son épouse aux côtés de travestis gainés de
résille qui ont balancé insultes et éructations sur le perron de
l’Elysée.
C’est comme pour Médine, c’est de l’art. Voici quelques extraits des
paroles qui ont résonné à l’Elysée jeudi soir pour la Fête de la musique
où 1 500 invités avaient été conviés par le couple Macron à se
déhancher sur de l’électro et du voguing, une danse urbaine devenue le
vecteur de la communauté LGBT noire américaine :
« Ce soir, brûlons cette maison, brûlons-la complètement », « Ne
t’assieds pas, salope, s’il te plaît », « Danse, enc… de ta mère, danse
», « T’es vénère parce que je me suis fait sucer la b… et lécher les c…
», etc. On comprend l’air extasié de Brigitte Macron enlacée par un
travesti noir, à quelques jours de la visite de « Manu » au Vatican. Le
couple présidentiel a posé, très officiellement, entouré des danseurs
LGBTQ, devant l’objectif de Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet
de Brigitte Macron.
DJ Kiddy Smile est monté sur la scène entouré de ses travelos et trans
devant le palais de l’Elysée (dont l’accès est théoriquement encadré
strictement par le protocole présidentiel) avec un t-shirt où était
écrit « Fils d’immigré, noir et pédé », en signe de protestation contre
la loi asile et immigration. Il avait averti sur Facebook que ses
chansons porteraient le même message « sans que personne ne puisse les
étouffer ».
Du FN au LR, les réactions indignées ne se sont pas fait attendre : « Au
secours ! », a réagi Marine Le Pen sur Twitter. « Ces marches ont vu
passer De Gaulle, Kennedy, Trump ou encore Poutine. Et puis il y a eu
ça… », a tweeté Jordan Bardella, le porte-parole du FN en postant une
vidéo. « La présidence de la République n’est pas une boîte de nuit et
encore moins un strip-bar », a renchéri le député LR du Vaucluse Julien
Aubert. « Emmanuel Macron a déshonoré hier sa fonction en hébergeant un
spectacle complètement déplacé. J’ai honte pour lui. »
Honte ? Pensez-vous. C’est le secrétaire d’Etat chargé des relations
avec le parlement, Christophe Castaner – celui dont la maman catholique
était voilée – qui a enfoncé le clou en personne samedi : « Diffusons
cette photo puisqu’elle gêne tant une partie de la classe politique qui
banalise des propos racistes et homophobes. Cette photo vous dérange ?
Tant pis. Partageons-la ! »
Caroline Parmentier pour present.fr