M. Bayrou, comme M. Benalla, quand il déploie son plan com’ de soutien au Président Macron, ne fait pas les choses à moitié. Le Monde et le 20 heures de TF1 pour l’un. Le pic du Midi et Le Monde
pour l’autre. Pour dire les mêmes choses et répéter l’élément de
langage du week-end, que l’on trouve aussi dans la bouche du jeune
Gabriel Attal, porte-parole du groupe parlementaire LREM :
« instrumentalisation ». Pour lui, dans l’affaire Benalla, « il y a eu une instrumentalisation politique ».
Un contributeur de Boulevard Voltaire a eu raison de dire à quel point M. Bayrou, naguère tatillon sur les excès de pouvoir de la présidence de la République, faisait désormais preuve d’une langue de bois et d’une servilité affligeantes dès lors que c’est M. Macron qui commettait des excès comparables.
Et quand M. Bayrou aime, il ne compte pas. Il est prêt à tout justifier, tout.
Les avantages de M. Benalla ?
Il est aussi particulièrement savoureux de l’entendre se livrer à l’exégèse de la provocation, désormais célèbre, d’Emmanuel Macron : « Qu’ils viennent me chercher ! »
Encore un extrait de M. Bayrou ?
Certains commentateurs ont bien remarqué que, quand les protagonistes d’une affaire arrivent au 20 heures ou emploient certains mots magiques, c’était le signe que l’affaire devenait une affaire d’État.
« Instrumentalisation » est, assurément, l’un de ces mots magiques. C’était l’élément de langage d’un certain… François Fillon.
Frédéric Sirgant
Source
Un contributeur de Boulevard Voltaire a eu raison de dire à quel point M. Bayrou, naguère tatillon sur les excès de pouvoir de la présidence de la République, faisait désormais preuve d’une langue de bois et d’une servilité affligeantes dès lors que c’est M. Macron qui commettait des excès comparables.
Et quand M. Bayrou aime, il ne compte pas. Il est prêt à tout justifier, tout.
Les avantages de M. Benalla ?
« Mais aucun des moyens mis à disposition ne l’était à titre personnel. Il s’agissait de moyens professionnels qui étaient liés à sa fonction puisqu’ils ont dans l’instant disparu avec elle. »C’est une façon de voir les choses : une fois viré (mais on sait le temps – et non l’instant ! – que cela a pris), oui, les avantages de M. Benalla ont effectivement disparu !
Il est aussi particulièrement savoureux de l’entendre se livrer à l’exégèse de la provocation, désormais célèbre, d’Emmanuel Macron : « Qu’ils viennent me chercher ! »
« C’est une formule que j’ai trouvée inutilement western. Je pense qu’il voulait dire “S’ils veulent s’en prendre à quelqu’un, qu’ils s’en prennent à moi, je ne me défausserai pas”… »« Inutilement western » : là, il faut reconnaître une trouvaille assez juste. Et, à y réfléchir, on se demande si elle ne caractériserait pas à merveille toute la présidence Macron. « Inutilement western »…
Encore un extrait de M. Bayrou ?
« Ces dernières semaines, le débat institutionnel s’est enlisé au point de devenir illisible. Il faut reprendre tout cela sur des bases nouvelles. Nous avons besoin de réfléchir plus profondément à l’équilibre des pouvoirs, à la représentativité des assemblées parlementaires, à la garantie apportée aux libertés publiques ou encore à l’organisation des débats en temps de démocratie médiatique. »Et donc, après le grain de sable Benalla qui a fait dérailler l’examen de cette révision constitutionnelle, à laquelle M. Bayrou ne trouvait rien à redire avant, et qui pose à tout le moins quelques questions sur l’organisation de l’Élysée, cette « tempête dans un verre d’eau » ne serait pas une affaire d’État ?
Certains commentateurs ont bien remarqué que, quand les protagonistes d’une affaire arrivent au 20 heures ou emploient certains mots magiques, c’était le signe que l’affaire devenait une affaire d’État.
« Instrumentalisation » est, assurément, l’un de ces mots magiques. C’était l’élément de langage d’un certain… François Fillon.
Frédéric Sirgant
Source