Voici
un livre qui, comme beaucoup de monographies, demande deux choses à son
lecteur. D’abord une connaissance, au moins superficielle, du sujet
dont il est question ; ensuite, une perception de ce sujet qui soit
comparable, au moins de loin, à la façon dont l’auteur le ressent et
l’explique. Dans le cas qui nous intéresse, la présentation d’un peintre
en l’absence d’encarts, il faut, pour se représenter les toiles et les
motifs, connaître Odilon Redon (pour les érudits), l’imaginer (pour les
poètes) ou capter la 4G (pour les plus prosaïques).
Pour ce qui est de la perception, en revanche, Julien Teyssandier est drôlement fort, comme on ne dit plus. Voir Odilon Redon (1840-1916) avec lui est un voyage éclairé avec un passionné, qui porte en lui l’œuvre de Redon depuis sa prime enfance. Les toiles du peintre sont les premières images dont il se souvient.
Embarquons donc avec lui dans ce voyage à la fois décousu et solidement construit, vers l’œuvre d’un peintre singulier et fascinant dont je n’avais, pour ma part, que très vaguement entendu parler.
Ce qu’il y a de bien, avec les spécialistes qui ne sont pas des experts, c’est que leur enthousiasme est communicatif. Pas de pédanterie, chez Teyssandier : c’est plutôt une discussion dans laquelle il veut à la fois convaincre et séduire, parler de lui et de ce qu’il doit à Redon, remettre l’artiste sur le devant d’une scène que, selon lui, il n’aurait jamais dû quitter.
Ce livre, tout comme son sujet, mérite évidemment mieux qu’une recension en plein été, au milieu des lectures de délassement, mais après tout, la coïncidence n’est pas mauvaise : c’est l’occasion de découvrir, sous un angle original, les fulgurances et les douceurs, la modernité et l’usage de la couleur chez Odilon Redon. Le tout raconté avec élégance et comme au fil de la plume. Bon voyage !
Arnaud Florac
Source
Pour ce qui est de la perception, en revanche, Julien Teyssandier est drôlement fort, comme on ne dit plus. Voir Odilon Redon (1840-1916) avec lui est un voyage éclairé avec un passionné, qui porte en lui l’œuvre de Redon depuis sa prime enfance. Les toiles du peintre sont les premières images dont il se souvient.
Embarquons donc avec lui dans ce voyage à la fois décousu et solidement construit, vers l’œuvre d’un peintre singulier et fascinant dont je n’avais, pour ma part, que très vaguement entendu parler.
Ce qu’il y a de bien, avec les spécialistes qui ne sont pas des experts, c’est que leur enthousiasme est communicatif. Pas de pédanterie, chez Teyssandier : c’est plutôt une discussion dans laquelle il veut à la fois convaincre et séduire, parler de lui et de ce qu’il doit à Redon, remettre l’artiste sur le devant d’une scène que, selon lui, il n’aurait jamais dû quitter.
Ce livre, tout comme son sujet, mérite évidemment mieux qu’une recension en plein été, au milieu des lectures de délassement, mais après tout, la coïncidence n’est pas mauvaise : c’est l’occasion de découvrir, sous un angle original, les fulgurances et les douceurs, la modernité et l’usage de la couleur chez Odilon Redon. Le tout raconté avec élégance et comme au fil de la plume. Bon voyage !
Arnaud Florac
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