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mercredi 22 janvier 2014

Tous les jours, je lave mon cerveau avec la télé




Les écrans ont envahi les espaces publics, chez soi ou à l'extérieur, ces écrans isolent et enferment l'individu. En quelques décennies, la télévision a acquis le monopole de la production du sens, de la norme sociale et de l'imaginaire collectif alors que les instituions politiques et religieuses s'effondraient. On assiste à une véritable mutation anthropologique. Ce qui ne peut pas être représenté n'existe pas. Pour exister il faut être représentable, pouvoir se traduire en image, rentrer dans ces formats audiovisuels

Toute une part de la connaissance, des savoirs, de la réflexion, de l'abstraction, du raisonnement, du jugement disparaisse au profit de l'émotion, de l'épidermique, du réactif, de l'immédiateté, de la simplification. Beaucoup se passionne pour l'intimité télévisée de l'autre, tout en étant indifférent à ce qui les entoure. Face à un écran allumé, on assiste à un comportement de l'espèce : l'œil est attiré par la source lumineuse, c'est un automatisme visuel. La télévision flatte ce besoin scopique. La télé pousse à la léthargie, endort le téléspectateur, on assiste à une baisse de la vigilance. Des études ont montrés qu'on perd 95% de l'information au cinéma et à la télé, il y aune perte gigantesque dans la représentation audiovisuelle. La télé c'est la vie confisquée.

L'éclatement du lien social combiné à l'individualisme sert à empêcher de discuter collectivement des choix de société, d'échanger des idées sur les voies d'évolutions possibles de notre Monde et sur la question de savoir comment on peut empêcher par exemple que la société de consommation ne détruise la planète. Les Utopies politiques, sociétales, philosophiques meurent assassinées et remplacées par l'individualisme grégaire et la consommation publicitaire