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lundi 10 février 2014

"Certaines banques européennes n'ont pas d'avenir" (Danièle Nouy)

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"Je ne sais pas combien de banques doivent faire faillite. Ce que je sais, c'est que nous voulons avoir le plus haut niveau de qualité", a expliqué Danièle Nouy au Financial Times. (Photo : Reuters)
"Je ne sais pas combien de banques doivent faire faillite. Ce que je sais, c'est que nous voulons avoir le plus haut niveau de qualité", a expliqué Danièle Nouy au Financial Times. (Photo : Reuters)
Romain Renier 
Le Mécanisme unique de supervision bancaire en zone euro est en quête de crédibilité, en pleine revue de la qualité des actifs détenus par les banques européennes (AQR pour "Asset quality review"). Ainsi la Française Danièle Nouy, récemment nommée à la tête de l'institution, s'est elle dite favorable à la disparition des banques les plus faibles, dans une interview au Financial Times lundi.
"Nous devons accepter le fait que certaines banques n'ont pas d'avenir. Nous devons en laisser quelques unes disparaître de manière ordonnée, et pas forcément essayer de les fusionner avec d'autres institutions", a-t-elle déclaré au quotidien des affaires britannique.

Assurer la transparence pour ramener la confiance

La Française a été officiellement nommée en décembre à la tête du nouveau mécanisme de supervision des banques de la zone euro, créé au sein de la Banque centrale européenne (BCE) et y a pris ses fonctions le 1er janvier.

Le rôle du Mécanisme unique de supervision des banques est double. Il devra notamment assurer la surveillance de quelque 130 banques de la zone euro considérées comme systémiques à compter de novembre prochain. C'est le premier jalon de l'Union bancaire.

Mais il a aussi d'ores et déjà lancé l'AQR, censé assurer la transparence du système bancaire et permettre le retour définitif de la confiance des investisseurs privés. Cette revue des bilans des banques doit aussi s'accompagner d'un test de résistance, ou "stress test", évaluant la capacité des établissements de crédit à surmonter des chocs de plus ou moins grande ampleur.

Un positionnement risqué

"Je ne sais pas combien de banques doivent faire faillite. Ce que je sais, c'est que nous voulons avoir le plus haut niveau de qualité", a expliqué Danièle Nouy au Financial Times, dans l'attente des résultats de cette revue générale.

Avec un risque, toutefois. Montrer ainsi patte blanche face aux investisseurs peut aussi, en cas de mauvais dosage, provoquer un stress supplémentaire en révélant à nouveau les faiblesses de la zone euro, alors que celle-ci commence tout juste à percevoir le bout du tunnel.