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lundi 10 février 2014

Laisse aller, c’est une Valls ! (d’après Georges Lautner 1971)

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VallsA2 (2)
Mauvais présage pour  Manuel Valls, ce jeudi sur l’A2, quand passaient en boucle au même instant, sur les différentes  chaînes d’information, les images dantesques du cargo en train de s’échouer  dans la passe du Port d’Anglet. Le bateau était Espagnol (Valls catalan … d’accord), une mer démontée, des nuages noirs, une panne de moteur, un bateau ivre qui se brise en plusieurs morceaux, si ce n’est pas une allégorie, ça y ressemble beaucoup… Il n’empêche que si Manuel Valls a la tête à Matignon, voire à l’Elysée, il commence sérieusement à avoir les pieds dans la m…
 
Manuel Valls, le monsieur Muscle du gouvernement, commence à dévisser dans les sondages (-12%) depuis qu’il s’est placé dans le camp  de la censure, ce que les français en général –peuple réputé frondeur- et les jeunes en particulier, dopés à l’internet, n’apprécient que modérément. Cet épisode tombait mal au moment où il lui fallait défendre son bilan de l’année 2013, au ministère de l’intérieur, lequel est si mauvais, qu’on commence à le qualifier de pire ministre de l’Intérieur.
 
Ce Valls est par contre doué dans l’art du double langage et nous retiendrons deux jolis fleurons en ce jeudi soir : ” je suis attaché à une fédération européenne mais je ne suis pas fédéraliste”. –dans une autre vie, il faudra le faire passer par Sciences Po- et concernant l’immigration via Lampédusa : “Il faut des garde frontières de l’Europe” mais pourquoi faire? puisqu’il régularise à tour de bras tous ceux qui se présentent et qu’il a rabaissé les chiffres de l’immigration économique à moins de 9% de la totalité.
 
Celui qui n’avait recueilli, lors des primaires du PS, que 5% des suffrages des militants et qui avait été surnommé Valls l’Américain a assumé devant David Pujadas sa position quant au primat de l’économie : “L’Europe, c’est 3 choses: un espace économique, l’euro et la libre circulation des personnes”. Evidemment on ne pouvait pas attendre d’un jacobin une quelconque référence aux racines héleno-chrétiennes de notre continent. En tous cas il lui sera difficile de se distinguer de Sarkozy,  au moins sur ce point.
 
Evidemment nous l’attendions sur son 3ème chapitre, qui fut un grand moment anti-identitaire, celui de la fronde populaire : “Les forces sombres se sont mise à prospérer (on croirait Dark Vador) … c’est une extrême droite identitaire…” et de nous faire à plusieurs reprises la promotion de Soral lequel, et ce n’est pas un jugement de valeur, n’est pas franchement identitaire. Mais dans la bouche des cosmopolites, le terme ”identitaire” devient un gros mot, une insulte, qui remplace  avantageusement le terme “communautaire” trop connoté anti-Islam. En fait Manuel, qui adore les raccourcis (“une manifestation de 20.000 antisémites”) aime bien une extrême droite fantasmée qui rentre dans les classements du ministère de l’intérieur et lui permet en cas de besoin de jouer au schérif.
 
Manuel Valls, a du blêmir à la lecture de l’enquête Opinionway que vient de publier -en partie seulement- le journal le Monde. Il faut dire que la face cachée de la Une n’est pas décevante, car c’est un constat dramatiquement révélateur de l’état de la France actuelle: 67% des français pensent qu’il y a trop d’émigrés en France (un référendum comme en Suisse, vite !); mais, ce qui est plus inquiétant pour l’establishment, c’est le rejet du monde politique, prononcé par 88% des sondés ! Dans le même ordre d’idée : 75% des français ne font plus confiance ni à l’Etat, ni à la République. Ce constat est accablant: 50% des sondés ne croient plus à la démocratie et souhaitent voir à la tête du pays « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections ». Plus significatif encore, 12% souhaitent même que l’armée dirige le pays ! Enfin, et ça a du intéresser notre Manuelito: 87% jugent que Pépère n’a pas l’étoffe d’un président. On peut relier cela au besoin d’un vrai chef, d’un homme fort tel Sarkozy avec 36% d’opinions favorables et Marine Le Pen avec 34%, … des résultats qui doivent donner le tournis à un certain Manuel.
 
Laisse aller Manu, c’est une Valls…