Bonjour, Christophe, dites-nous tout de suite ce que signifie cet acronyme ésotérique ECC 2020 …
ECC tout d’abord. ECC
signifie « Élus catholiques dans la cité » ; il s’agit d’un réseau
d’élus municipaux lancé à la suite des dernières municipales, celles de
2014, pour aider les élus à promouvoir une vision catholique de la
gestion communale.
2020 : c’est la déclinaison d’ECC pour l’échéance de 2020.
Parce qu’en 2020 …
En effet, c’est l’occasion de rappeler
que les prochaines élections municipales auront lieu au printemps 2020,
donc dans deux petites années, et que les chrétiens ont le devoir de
s’intéresser au gouvernement de leur cité.
Je reviens vers le réseau existant : quel est-il aujourd’hui ?
Il est composé d’élus, souvent jeunes,
soit par l’âge soit par le nombre de mandats déjà assumés, voire par les
deux, qui s’entraident pour promouvoir le Bien commun dans leur conseil
municipal. Faute d’expérience ou d’ancienneté, nombre d’entre eux ont
peiné dans la campagne qu’ils ont menée comme tête de liste ou comme
simple candidat. Dans le cadre d’ECC 2020, ils proposent à présent
l’aide qu’ils auraient aimé recevoir alors.
Justement, en quoi consiste cette aide ?
Dans un premier temps, aider le candidat
– qui parfois n’aura qu’une très vague idée de la chose publique – à
approfondir sa réflexion sur les enjeux des municipales, à affiner sa
connaissance du contexte local, car c’est un point fondamental : il faut
coller aux réalités de sa commune. Dans un second temps, l’accompagner
dans sa campagne, sans toutefois se substituer à lui : comment
constituer une liste ou en rejoindre une existante, se positionner dans
cette liste, élaborer un programme électoral, faire campagne. Cette aide
pourra éventuellement se prolonger au-delà de la campagne, dans le
cadre de l’exercice des fonctions municipales, surtout au commencement.
C’est sous l’étiquette ECC 2020 que se fera cette campagne ?
Non, il n’est pas question de présenter des candidats sous l’étiquette ECC !
Notre action se limite à accompagner le candidat : donner des conseils,
faire profiter de notre expérience, transmettre des informations. Nous
faisons cela sans contrepartie, animés du seul souci du Bien commun. Il
s’agit donc, en l’occurrence, d’aider ces candidats à mener une
campagne électorale qui concilie l’efficacité politique au plan local et
la promotion des valeurs chrétiennes qui ont fondé la civilisation
française.
Le programme des candidats sera donc catholique ?
Oui, s’il s’agit du fond, non s’il s’agit de la présentation.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons mettre en pratique la
doctrine sociale de l’Eglise seul remède aux maux de notre société, y
compris au niveau communal, je pense en par exemple aux principes de
responsabilité, d’équité, de subsidiarité. Cependant, nous le
savons trop bien, la pression est telle qu’il est très difficile
d’argumenter en se référant explicitement à l’enseignement de l’Eglise,
c’est pourquoi nous défendons ces valeurs en nous appuyant sur l’ordre
naturel et la manière de vivre des Français qui a été façonnée par des
siècles de christianisme.
Quels moyens prévoyez-vous de proposer aux intéressés ?Divers documents souvent formalisés sous forme de fiches. Le plus recherché sera sans doute une maquette de programme électoral, pensée pour être utilisable quelle que soit la taille de la commune à partir des constantes de toute communauté humaine, inscrites dans la loi naturelle. Mais nous pourrons aussi leur proposer des conseils plus ciblés en fonction de leur environnement. L’essentiel de la documentation se mettra progressivement en place sur notre site Internet.
Ne craignez-vous pas que ces aides soient trop éloignées de la réalité du terrain ?
C’est un risque que nous avons envisagé, aussi prévoyons-nous une réponse adaptée : le parrainage du candidat par un élu en fonction qui aura déjà mené campagne dans un contexte voisin du sien. De la sorte le candidat pourra obtenir en temps réel des réponses réalistes et opérationnelles.
Un dernier mot ?
La commune est un des derniers lieux où
l’on peut encore faire de la politique, c’est-à-dire s’engager au
service de la Cité, sans nécessairement passer par des partis politiques
! Les catholiques doivent s’y impliquer pour y promouvoir le Bien
commun. La tâche n’est pas facile, mais elle est exaltante car nous
pouvons réellement faire du bien à l’échelle locale.
Lancez-vous ! Aucune compétence préalable n’est requise.
Toute personne de bonne volonté a le profil, a fortiori si elle est
aidée par ECC 2020. D’un même coup, vous pouvez faire œuvre utile et
vous lancer dans une aventure qui n’est pas avare de petites et grandes
satisfactions personnelles !
Source