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dimanche 3 juin 2018

C’est arrivé un 2 juin…


"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum
 
Alors rappelons-nous :
  • le 2 juin : saints du jour français ou en France.
    • St Pothin, évêque, ste Blandine vierge  et 46 compagnons, martyrs († 177)
Pothin fut le premier évêque de Lyon. Il venait de l'Asie, avait été formé à l'école de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules. Pothin, après avoir gagné un grand nombre d'âmes à Jésus-Christ, fut arrêté sous le règne de Marc-Aurèle. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans, faible et tout infirme ; son zèle et le désir du martyre soutenaient ses forces et son courage. Conduit au tribunal au milieu des injures de la populace païenne, il fut interrogé par le gouverneur, qui lui demanda quel était le Dieu des chrétiens : « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne » répondit l'évêque. À ces mots, la multitude furieuse se précipite contre lui ; ceux qui étaient plus près le frappèrent à coups de pieds et à coups de poings, sans aucun respect pour son âge. Le vieillard conservait à peine un souffle de vie quand il fut jeté en prison, où il expira peu après.
Le récit du martyre des compagnons de saint Pothin est une des plus belles pages de l'histoire de l'Église des premiers siècles. Le diacre Sanctus supporta sans faiblir toutes les tortures, au point que son corps était devenu un amas informe d'os et de membres broyés et de chairs calcinées ; au bout de quelques jours, miraculeusement guéri, il se trouva fort pour de nouveaux supplices. Il ne voulait dire à ses bourreaux ni son nom, ni sa patrie, ni sa condition ; à toutes les interrogations il répondait : « Je suis chrétien ! » Ce titre était tout pour lui ; livré enfin aux bêtes, il fut égorgé dans l'amphithéâtre. Maturus eut à endurer les mêmes supplices que le saint diacre ; il subit les verges, la chaise de fer rougie au feu, et fut enfin dévoré par les bêtes féroces. Le médecin Alexandre, qui, dans la foule des spectateurs, soutenait du geste le courage des martyrs, fut saisi et livré aux supplices.
Attale, pendant qu'on le grillait sur une chaise de fer, vengeait les chrétiens des odieuses imputations dont on les chargeait indignement : « Ce ne sont pas, disait-il, les chrétiens qui mangent les hommes, c'est vous ; quant à nous, nous évitons tout ce qui est mal. » On lui demanda comment s'appelait Dieu : « Dieu, dit-il, n'a pas de nom comme nous autres mortels. »
Il restait encore le jeune Ponticus, âgé de quinze ans, et l'esclave Blandine, qui avaient été témoins de la mort cruelle de leurs frères ; Ponticus alla le premier rejoindre les martyrs qui l'avaient devancé ; Blandine, rayonnante de joie, fut torturée avec une cruauté particulière, puis livrée à un taureau, qui la lança plusieurs fois dans les airs ; enfin elle eut la tête tranchée.
"La violence de la persécution a été telle, la fureur des païens contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux martyrs ont été si véhémentes que nous ne saurions les décrire complètement."
Ainsi commence la lettre que les Églises de Lyon et de Vienne adressent aux Églises d'Asie Mineure au lendemain de la persécution déclenchée par l'empereur Marc-Aurèle. Quelques-uns abjurent; la plupart confessent leur foi au milieu des supplices en prison ou dans l'arène avec les fauves. L'exemple de martyrs comme sainte Blandine est tellement édifiant que les renégats reviennent sur leur abjuration et demandent le martyr!
"Après les fouets, les bêtes, le gril, elle fut mise dans un filet et livrée à un taureau. Plusieurs fois projetée en l'air par l'animal, elle n'avait plus le sentiment de ce qui se passait tant elle était prise par son espérance et son entretien avec le Christ... Les corps des martyrs furent exposés aux injures de l'air pendant plusieurs jours. Ensuite on les brûla. Les cendres furent balayées jusqu'au Rhône." La lettre qui relate ces événements fut peut-être rédigée par saint Irénée, successeur de saint Pothin le premier évêque de Lyon.
  • le 2 juin 575 : élection du pape Benoit 1er.
  • le 2 juin 657 : le pape Eugène Ier meurt.
  • le 2 juin 1537 : publication de la lettre Véritas Ispa de Paul III.
Dans cette lettre adressée au cardinal Jean de Tavera, archevêque de Tolède, le pape condamne l'esclavage. Voir la chronique du 9 juin sur la bulle Sublimis Deus.
  • le 2 juin 1538 : François Ier rencontre personnellement le pape Paul III dans une tente aménagée au cœur du Vallon de Magnan à Nice.
Le Souverain Pontife tente une médiation entre l'empereur Charles Quint et le Roi de France.
  • le 2 juin 1676: bataille navale de Palerme.
Après la bataille d'Alicudi, les troupes de Duquesne attaquent la flotte hollando-espagnole qui se trouve dans le port de Palerme. Les Français, commandés par le duc de Vivonne, gagnent le combat et prennent possession d'une grande partie de la Sicile. Cette bataille est la neuvième bataille navale de la guerre de Hollande et la cinquième victoire consécutive des Français en Méditerranée (Messine le 2 janvier 1675, Stromboli le 11 février 1675, Alicudi le 8 janvier 1676 et Agosta le 22 avril). Ils sont désormais maîtres de la Méditerranée occidentale jusqu'à la guerre de Succession d'Espagne.
Apprenant la nouvelle Colbert déclare: « C'est la plus glorieuse action qui ait jamais été exécutée par aucune armée navale ».
  • le 2 juin 1835 : naissance de Giuseppe Melchiorre Sarto, saint futur pape Pie X.
Giuseppe Sarto naît le 2 juin 1835, et meurt le 20 août 1914 à Rome. Il est élu pape le 4 août 1903, sous le nom de Pie X, en souvenir des papes du XIXe siècle qui «ont courageusement lutté contre les sectes et les erreurs pullulantes ».
En 1884, il est consacré évêque de Mantoue. N'ayant aucune expérience diplomatique, ni véritable formation universitaire, il s'entoure de gens compétents, comme le cardinal Rafael Merry del Val, âgé de 38 ans, polyglotte et directeur de l'Académie des nobles ecclésiastiques, dont Pie X fait son secrétaire d'État. Pie X confie à Mgr Gasparri une refonte du droit canonique, qui aboutit en 1917 à la promulgation d'un Code de droit canonique. Il publie le Catéchisme de la Doctrine chrétienne (qui est appelé aujourd'hui Catéchisme de saint Pie X), ainsi que les Premiers éléments de la Doctrine chrétienne (ou Petit catéchisme de Saint Pie X) qui est diffusé dans le monde entier.
Dans la constitution apostolique Lamentabili sane exitu, Pie X condamne formellement 65 propositions dites « modernistes », rappelées dans l'encyclique Pascendi. Il fait face à la loi française de séparation de l'Église et de l'État, du 9 décembre 1905, qui poursuit la politique anticléricale d'Émile Combes. Ce dernier avait ordonné la dissolution des congrégations religieuses et l'expulsion des religieux réguliers : enseignants, personnel des hospices, etc. Le pape affirme alors que la « loi [...], en brisant violemment les liens séculaires par lesquels [la] nation [française] était unie au siège apostolique, crée à l'Église catholique, en France, une situation indigne d'elle et lamentable à jamais ».
Avec le décret « Quam Singulari » du 8 août 1910, Pie X demande que les enfants fassent leur première communion dès l'âge de 7 ans, ce qui aboutit en pratique à une inversion de l'ordre traditionnel des sacrements, en plaçant la communion avant la confirmation. Le pape meurt le 20 août 1914. Après sa mort, la dévotion envers Pie X ne cesse pas. Après plusieurs miracles, il est béatifié le 4 mars 1951 et canonisé le 29 mai 1954. C'est le premier pape depuis le XVIe siècle à être canonisé.
  • le 2 juin 1941 : le général Weygand fait échouer les négociations de collaborations franco-allemandes.
Lors du Conseil retreint du jour, la virulente réaction du général à la présentation par l'amiral Darlan des négociations menées avec le général allemand Warlimont entraîne leur rejet.
  • le 2 juin 1979 : visite du pape Jean Paul II en Pologne.
Le pape Jean-Paul II devient le premier pape à visiter un pays communiste, la Pologne, son pays natal. Le pape, qui se recueille au camp d'Auschwitz, encourage son peuple à lutter pour sa liberté et à faire tomber la dictature communiste.
  • le 2 juin 1980 : le pape Jean Paul II visite la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux.
Extraits du discours du pape aux Carmélites :
« Consacrez-vous, immolez-vous toujours davantage, sans même chercher à savoir comment Dieu utilise votre collaboration. Alors qu'à la base de toute action, il y a un but et donc une limitation, une finitude, la gratuité de votre amour est à l'origine de la fécondité contemplative. Une comparaison très moderne me vient à l'esprit: vous embrasez le monde du feu de la vérité et de l'amour révélés, un peu comme les maîtres de l'atome allument les fusées spatiales: à distance.
[…] Mon second encouragement est le suivant. Dans une civilisation de plus en plus mobile, sonore et parlante, les zones de silence et de repos deviennent une nécessité vitale. Les monastères - dans leur style original - ont donc plus que jamais la vocation de demeurer des lieux de paix et d'intériorité. Ne laissez pas les pressions internes ou externes porter atteinte à vos traditions et à vos moyens de recueillement. Efforcez-vous plutôt d'éduquer vos hôtes et vos retraitants à la vertu du silence. […] La clôture n'isole pas les âmes contemplatives de la communion du Corps mystique. Bien plus, elle les met au cœur de l'Église". Aimez votre séparation du monde, tout à fait comparable au désert biblique. Paradoxalement, ce désert n'est pas le vide. C'est là que le Seigneur parle à votre cœur et vous associe étroitement à son œuvre de salut."
  • le 2 juin 2006 : condamnation du numéro 2 du PS.
Jean-Christophe Cambadélis, numéro deux du PS, est condamné à 6 mois d'emprisonnement avec sursis et 20 000€ d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir reçu, sans travailler, un total de 94 500€…