À l’expérience du combat acquise durant
les premières années de guerre du premier conflit, s’ajoute une
évolution des armes et des moyens techniques dans les armées françaises,
allemandes et américaines. Alors que les capacités de feu surpassent
prodigieusement celles de 1914, la nécessité de préserver les hommes
s’affirme comme une exigence importante. Le combat tactique évolue.
Chaque armée tente à sa façon de s’adapter à la transformation de la
bataille, grâce à la formation et à l’équipement spécifique des soldats
ainsi qu’à la rigueur des préparatifs.
Cette exposition proposera au visiteur
de découvrir les manières de combattre adoptées par les belligérants à
la fin du conflit dans les combats de Saint-Mihiel et de Meuse-Argonne.
En septembre 1918, le saillant de
Saint-Mihiel forme une large avancée dans le front français. Profitant
du succès des contre-offensives de l’été, Américains et Français veulent
pousser leur avantage. Le général John J. Pershing obtient du Maréchal
Foch d’engager pour la première fois la 1re Armée américaine
récemment créée dans une offensive puissante. Il veut réduire ce
saillant avec le soutien d’unités françaises. Avions, chars et canons
investissent le champ de bataille, aux côtés des fantassins. Face à eux,
les forces allemandes ont déjà engagé leur repli sur une ligne
défensive, tirant les leçons de leurs précédents engagements. Opération
interalliée d’envergure, la bataille de Saint-Mihiel peut se lire comme
une page où s’écrivent des nouvelles manières de combattre qui
connaîtront une longue postérité. Quelques jours plus tard, durant
l’offensive Meuse-Argonne, ces nouvelles manières de combattre seront
mises à rude épreuve par une armée allemande qui résiste pied à pied.
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