Michel Lhomme ♦
Philosophe, politologue.
Au lieu d’avoir des matières distinctes, les élèves apprendront les événements et les phénomènes dans un cadre pluridiscipinaire. Par exemple, la Seconde Guerre Mondiale sera étudiée d’un point de vue historique, géographique et mathématique. C’est le triomphe de ce qu’on appelle dans le métier “l’interdisciplinarité”, le grand dada des nouveaux inspecteurs. Et pendant le cours “Travail à la cafétéria”, ou “classe inversée”, les élèves assimileront leurs connaissances complexes d’anglais, d’économie et de communication pour appliquer ensuite leurs “compétences”.
Ce système sera appliqué aux étudiants de dernier cycle, à partir de 16 ans. L’idée est que chaque élève choisisse le thème ou le phénomène qu’il souhaite étudier selon la notion de son utilité pour sa vie et son avenir. De cette façon, les adolescents n’auront plus à étudier des cursus complets de physique ou de chimie en se posant cette éternelle question : «A quoi bon apprendre tout ça?» ou «Pourquoi ai-je besoin de savoir ça?»
Le format traditionnel “professeur-élève” va également évoluer. Les étudiants ne seront plus assis derrière leurs tables en attendant qu’on les interroge. A la place, le travail en petites équipes et l’explication de problèmes seront développés. Le système éducatif finlandais encouragera le travail en équipe, si bien que les transformations du travail concerneront aussi les professeurs qui, en fait, à terme pourront disparaître, tels les robots-profs de langue du système coréen. La réforme scolaire va requérir plus d’interaction entre les professeurs des différentes matières qui eux-aussi devront apprendre à travailler en groupe. Environ 70% de tous les professeurs d’Helsinki ont déjà suivi une préparation pour savoir exposer l’information sous cette forme, et leur salaire sera revu à la hausse.Le système éducatif finlandais doit être complètement rénové à l’horizon 2020.
En 2020, le nôtre lancera le nouveau bac et, imitant de loin le modèle finlandais, les technocrates de l’Education pensent à un emploi du temps des élèves à la carte, au zapping des cours dans un lycée régionalisé et multicartes, à l’essaimage du savoir sous le logo de l’interdisciplinarité ou de la méthode d’Edgar Morin. Pourquoi pas ?
Mais qui connaît tout, finalement ne sait rien ou en tout cas pas grand-chose. Il ne restera au final que wikipédia.
Source
Philosophe, politologue.
Considéré comme l’un des meilleurs systèmes éducatifs au monde, le système finlandais est le modèle de toutes les réformes pédagogiques de l’Education nationale. Aussi importe-t-il de suivre de près ce qui s’y passe.
Ainsi, le gouvernement finlandais a-t-il décidé d’entreprendre une véritable révolution de son système scolaire en supprimant les matières scolaires avant 2020. Il n’y aura désormais plus de cours de physique, de mathématiques, de littérature ou d’histoire-géographie. La ministre de l’Éducation à Helsinki, Marjo Kyllonen, a expliqué ces changements de la façon suivante : «Il y a encore des écoles où l’on enseigne selon des méthodes anciennes, qui fonctionnaient au début du XXème siècle. Mais aujourd’hui les besoins ont évolué et nous devons créer quelque chose qui soit adapté au XXIème siècle».Au lieu d’avoir des matières distinctes, les élèves apprendront les événements et les phénomènes dans un cadre pluridiscipinaire. Par exemple, la Seconde Guerre Mondiale sera étudiée d’un point de vue historique, géographique et mathématique. C’est le triomphe de ce qu’on appelle dans le métier “l’interdisciplinarité”, le grand dada des nouveaux inspecteurs. Et pendant le cours “Travail à la cafétéria”, ou “classe inversée”, les élèves assimileront leurs connaissances complexes d’anglais, d’économie et de communication pour appliquer ensuite leurs “compétences”.
Ce système sera appliqué aux étudiants de dernier cycle, à partir de 16 ans. L’idée est que chaque élève choisisse le thème ou le phénomène qu’il souhaite étudier selon la notion de son utilité pour sa vie et son avenir. De cette façon, les adolescents n’auront plus à étudier des cursus complets de physique ou de chimie en se posant cette éternelle question : «A quoi bon apprendre tout ça?» ou «Pourquoi ai-je besoin de savoir ça?»
Le format traditionnel “professeur-élève” va également évoluer. Les étudiants ne seront plus assis derrière leurs tables en attendant qu’on les interroge. A la place, le travail en petites équipes et l’explication de problèmes seront développés. Le système éducatif finlandais encouragera le travail en équipe, si bien que les transformations du travail concerneront aussi les professeurs qui, en fait, à terme pourront disparaître, tels les robots-profs de langue du système coréen. La réforme scolaire va requérir plus d’interaction entre les professeurs des différentes matières qui eux-aussi devront apprendre à travailler en groupe. Environ 70% de tous les professeurs d’Helsinki ont déjà suivi une préparation pour savoir exposer l’information sous cette forme, et leur salaire sera revu à la hausse.Le système éducatif finlandais doit être complètement rénové à l’horizon 2020.
En 2020, le nôtre lancera le nouveau bac et, imitant de loin le modèle finlandais, les technocrates de l’Education pensent à un emploi du temps des élèves à la carte, au zapping des cours dans un lycée régionalisé et multicartes, à l’essaimage du savoir sous le logo de l’interdisciplinarité ou de la méthode d’Edgar Morin. Pourquoi pas ?
Mais qui connaît tout, finalement ne sait rien ou en tout cas pas grand-chose. Il ne restera au final que wikipédia.
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