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jeudi 7 juin 2018

Merci au Point – et (surtout) au maire FN du Pontet – pour leur défense de la liberté d’expression

Dès qu’il s’agit d’islam et des musulmans, Le Point modère très fortement les commentaires qui se rapprochent, souvent, de ceux de RR, c’est-à-dire, en gros : « ras-le-bol de cette idéologie et de ses fidèles ! »

Pour l’affaire des affiches d’Erdogan retirées au Pontet (Vaucluse), la parole semble avoir été miraculeusement libérée : des milliers de lecteurs ont pu manifester leur soutien à l’hebdomadaire. C’est-à-dire, en gros : « ras-le-bol d’Erdogan et de ses fidèles islamo-fasciste de l’AKP ! »

Résumé de l’affaire :
« La Une de l’hebdomadaire Le Point a été retiré d’un kiosque du Pontet (Vaucluse) vendredi après-midi, rapporte La Provence. Une dizaine de partisans de Receyp Tayyip Erdogan ont fait pression pour faire retirer cette une, titrée « Le Dictateur, Jusqu’où ira Erdogan ? ».
La gérante du kiosque aurait été intimidée dès la matinée, avant d’appeler la société JC Decaux pour retirer la Une. A son arrivée, l’employé s’est fait cerner par les partisans pro-Erdogan. La scène a été filmée et partagée sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses réactions de politiques et de journalistes, s’inquiétant d’une atteinte à la liberté de la presse. L’employé n’a pas eu d’autres que choix que de retirer la Une. » (20minutes)
Ces sympathisants de l’AKP, promettaient de faire retirer toutes les affiches de la région; un second cas de destruction est recensé à Valence. Pour les Turcs du Pontet, traiter Erdogan de « dictateur » est une insulte à leur communauté et Le Point doit retirer sa Une. Comme dans une dictature, donc.
Seulement, Le Point est un média puissant et dispose d’appuis et de relais qui ont permis à l’affiche de reprendre sa place sur le kiosque à journaux du Pontet, entouré de policiers municipaux et de gendarmes, le doigt sur la gâchette du fusil-mitrailleur. Ouf, la liberté d’expression existe donc encore un peu dans ce pays.
« Quelques jours auparavant, l’une d’elles, figurant la couverture de notre journal – «  Le dictateur. Jusqu’où ira Erdogan  ?  » –, était retirée au Pontet (Vaucluse), sous la pression de manifestants qui promettaient de «  brûler  » le kiosque sur lequel elle était posée. Vous avez bien lu : «  brûler  » le kiosque… Une première. À notre demande, l’affiche a été rétablie, sous bonne garde de la gendarmerie.«  (Le Point)
Ce que le Point oublie de dire, c’est que le maire (et son premier adjoint) a demandé immédiatement à JC Decaux de remettre l’affiche, quitte à faire intervenir les forces de l’ordre. Mais, petit problème : le maire du Pontet, Joris Hébrard, est du Front national et pas un notable PS ou LREM.
Le FN et « l’extrême droite » défendant la liberté d’expression ! Dur à avaler pour Le Point et la médiasphère !
http://resistancerepublicaine.eu/2018/05/27/les-turcs-du-pontet-arrachent-les-affiches-du-point-seul-le-maire-fn-prend-les-choses-en-mains/
D’autant plus que Le Point avait écrit plusieurs articles sur les électeurs « xénophobes et antimusulmans » de cette banlieue déclassée d’Avignon : « Au Pontet, le Front national en terrain conquis », « Vaucluse : Le Pontet, « ville FN », rejoue les municipales »« La mairie FN du Pontet se désengage du Téléthon ». Où forcément, le maire frontiste et ses électeurs jouaient le rôle habituel des méchants racistes qui n’aiment pas la diversité…
Seulement, voilà, ce ne sont pas des « fachos de souche » qui retirent les Unes du Point leur déplaisant, mais les islamo-faschistes turcs de l’AKP, présents en nombre sur notre territoire. Et ça, même Le Monde l’admet :
« Le maire du Pontet, Joris Hebrard (Front national), a dénoncé dès samedi des incidents « inacceptables ». Dans un communiqué, il affirme avoir demandé au directeur régional de la société mise en cause de remettre l’affiche au plus tôt. « On ne transige pas avec la liberté d’expression en France et encore moins au Pontet », écrit le maire frontiste. Selon La Provence, il compte saisir le procureur de la République afin qu’une enquête soit menée et que « les fauteurs de troubles soient identifiés et expulsés […] Au Pontet, l’affiche du Point a été replacée sur le kiosque samedi, sous la protection d’agents de la police municipale et d’une dizaine de gendarmes. » (Le Monde)
Combien faudra-t-il de temps aux médias pour avouer que les fachos turcs, algériens, marocains, albano-kosovars ou tchétchènes sont beaucoup plus nombreux – et dangereux – que tous les Dupont Lajoie réunis de France ? Avec leur démographie et la submersion migratoire (le nombre total des Turcs et Franco-Turcs est estimé à 800.000), attendez encore 10 ans, Messieurs du Point et plus personne au Pontet ne lira votre magazine mais Hürriyet (devise : « La Turquie appartient aux Turcs » !) Posta ou Sabah, tous acquis à la gloire d’Erdogan le bienfaiteur.
Étienne Gernelle, le directeur de l’hebdomadaire, pense-t-il porter plainte ? A quoi bon, souligne un commentateur du Point, « On ignore si les policiers présents ont relevé les identités et les titres de séjour de ces Turcs. Certainement pas. Aucune sanction donc à envisager pour cette entrave à la liberté d’expression, dans un pays qui n’est pas le leur ! »

Nationalistes turcs canalisés par les forces de l’ordre, à Lyon (photo : AFP)
Mariage turc et drapeau turcs sur le parvis de la cathédrale de Mâcon (Photo : Mediapress.info)

Quoiqu’il en soit, bravo au Point d’avoir refusé les oukases du sultan néo-ottoman et de ses affidés par des articles rompant avec le politiquement correct médiatique. Peut-être rejoindrez vous, un jour, le combat de nombreux patriotes, présents ici-même sur Résistance Républicaine.
Extraits :
Le dictateur
Au pouvoir depuis quinze ans et candidat à la présidentielles du24 juin, Recep Tayyip Erdogan bâtit un régime autocratique qui fait trembler l’Europe.
« Drôle de campagne électorale. L’un des principaux concurrents d’Erdogan, Selehattin Demirtas, est en prison. L’état d’urgence interdit les rassemblements de plus de dix personnes. […] La moindre critique émise envers le président peut être considérée comme une insulte, passible de plusieurs mois de prison. »
« La dictature en chiffres : [révolte de Taksim, au parc Gezi, matée dans le sang ; chasse au gülenistes et aux kurdes… NDLR] ; plusieurs écrivains et plus de 120 journalistes en prison, 140 000 fonctionnaires limogés et 50 000 personnes arrêtées depuis la tentative de putsch de 2016. Réintroduction possible de la peine de mort. »
« Depuis quelques années, la Turquie effraie de plus en plus les Européens et les Américains [… Avec Bruxelles] la guerre est ouverte. Dans cette partie de bras de fer, Erdogan est gagnant. Il a choisi de ne faire aucun cadeau avec l’Europe, qui a tant besoin de lui . Et il utilise la faiblesse des Européens à son plus grand profit »
« Les fameux Gastarbeiter sont près de 3 millions […] 1,2 millions de Turcs en Allemagne ont la nationalité allemande et, par conséquent, le droit de vote. Angela Merkel est donc particulièrement vulnérable au chantage et aux provocations d’Erdogan. »
« La France n’est pas en reste. Erdogan aime s’attaquer à la laïcité républicaine. Il sait que cela paie dans son électorat. »
« Qui êtes-vous pour prendre d’assaut ce qui nous est sacré ? […] Ces signataires sont les idiots, les barbares du XXIe siècle. C’est la version occidentale de Daesh » (Erdogan, à propos du manifeste des 300 contre le nouvel antisémitisme appelant à rendre caducs certains passages du Coran, NDLR)
« Sachez-le, si vous allez plus loin, ces frontières s’ouvriront. Sachez-le, ni moi, ni mon pays ne craignons des menaces vides » (Sur les 4 millions de réfugiés et après un vote-sanction du Parlement européen)
« Les Américains ne savent pas comment se comporter avec cet allié encombrant au sein de l’OTAN [… Ils] n’ont aucun moyen de pression. Ils ont besoin des bas militaires turques pour rester actif dans la région et lutter contre Daesh. Erdogan s’est récemment tourné vers Vladimir Poutine, alors même que la Russie soutient Bachar-el-Assad, l’ennemi juré de la Turquie […] Les Européens et les Américains respectent Erdogan parce qu’il est fort. »
Les réseaux français d’Erdogan
Noyautage. Comment le pouvoir turc organise le contrôle de ses ressortissants et tente de peser sur la politique hexagonale.
« Depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, la religion est devenue un instrument de contrôle des diasporas turques dans toute l’Europe […] Ce contrôle passe par la constitution d’une identité turque qui mobilise le sentiment national et l’identité religieuse. »
« En France […] des soupçons d’espionnage et de prosélytisme politico-religieux pèsent sur certains des 200 professeurs de turc postés dans les écoles française par Ankara [… Le système des ELCO] a fini par aboutir de facto à une véritable délégation de service public de l’enseignement de turc sur le territoire français. »
« Depuis le prétendu coup d’état contre Erdogan, la Turquie nous envoie surtout des enseignants sympathisants de l’AKP et qui se comportent comme tels. Certains sont même des théologiens religieux, mais l’Éducation nationale ne dispose d’à peu près aucun moyen de contrôle. Alors, rien ne se passe. »
« [… Les réseaux européens de l’AKP] ont commencé à fonder des partis politiques. Aux Pays-Bas, il s’agit du Denk, en France, du parti Égalité et Justice […] L’idée consiste à jouer la carte communautaire en attirant les votes de tous les musulmans, pas seulement des Turcs [… par] une remise en question des lois contre le port du voile , dénonciation  de l’islamophobie ambiante, défense des droits des Palestiniens… »
Afrine, village martyr
Syrie. Pillage, viols, saluts nazis… La ville arrachée aux kurdes par les Turcs subit un véritable nettoyage ethnique.
« Depuis sa conquête le 18 mars par la Turquie est ses alliés syriens, des groupes armés islamistes, recueillir des témoignages sur place relève de la mission quasi impossible. »
« Ils ont pillé tout ce qu’il y avait dans la maison. Si quelqu’un conteste leurs actes (…), ils répondent : « Taisez-vous, sinon, on vous met une balle dans la tête […] Dans la ville de Rajo,, ils violent les femmes et les jeunes filles. »
« Parmi les kurdes, les Yézidis sont le plus en danger parce qu’ils ne sont pas musulmans […] Les lieux saints des Yézidis d’Afrine ont été détruits. Et ces Yézidis qui sont restés sont soit exécutés, soit convertis de force. »
« Selon les anciennes autorités kurdes de la ville, ce sont plus de 200 000 habitants qui ont fui à la mi-mars […] c’est tout bonnement un nettoyage ethnique à très grande échelle que commet la Turquie […] Erdogan a promis d’installer dans la zone pas moins de 350 000 syriens vivant aujourd’hui en Turquie (nda : des familles de de groupes armés anti-Assad) »
« La Turquie est bien engagée dans un processus de remodelage démographique d’Afrine […] C’est un gros doigt d’honneur aux Kurdes de Syrie […] Erdogan est le grand perturbateur et le grand décideur […] Ils sont désormais capables d’y expérimenter un nouveau projet, mélange inédit entre le fascisme néo-ottoman des Loup gris, les ultra-nationalistes turcs, et l’islamisme radical. »

« Les nouveaux policiers portent un uniforme noir impeccablement taillé digne des SA allemands et la barbe de rigueur dans les groupes islamistes. Et de hurler : « Pour la nation ! Takbir ! Allahuh Akbar ! Devant le peuple ! Devant Dieu ! » en tendant le bras en un vigoureux salut hitlérien. »
« [… Ainsi, l’arrivée de militants islamistes et de Syriens radicaux] va faire d’Afrine le nouveau point de transit, pour le djihad contre Assad et pour celui mené contre l’Occident. »