Dès qu’il s’agit d’islam et des
musulmans, Le Point modère très fortement les commentaires qui se
rapprochent, souvent, de ceux de RR, c’est-à-dire, en gros :
« ras-le-bol de cette idéologie et de ses fidèles ! »
Pour
l’affaire des affiches d’Erdogan retirées au Pontet (Vaucluse), la
parole semble avoir été miraculeusement libérée : des milliers de
lecteurs ont pu manifester leur soutien à l’hebdomadaire. C’est-à-dire,
en gros : « ras-le-bol d’Erdogan et de ses fidèles islamo-fasciste de
l’AKP ! »
Résumé de l’affaire :
« La Une de l’hebdomadaire Le Point a
été retiré d’un kiosque du Pontet (Vaucluse) vendredi après-midi,
rapporte La Provence. Une dizaine de partisans de Receyp Tayyip Erdogan
ont fait pression pour faire retirer cette une, titrée « Le Dictateur,
Jusqu’où ira Erdogan ? ».
La gérante du kiosque aurait été
intimidée dès la matinée, avant d’appeler la société JC Decaux pour
retirer la Une. A son arrivée, l’employé s’est fait cerner par les
partisans pro-Erdogan. La scène a été filmée et partagée sur les réseaux
sociaux, suscitant de nombreuses réactions de politiques et de
journalistes, s’inquiétant d’une atteinte à la liberté de la presse.
L’employé n’a pas eu d’autres que choix que de retirer la Une. » (20minutes)
Ces sympathisants de l’AKP, promettaient
de faire retirer toutes les affiches de la région; un second cas de
destruction est recensé à Valence. Pour
les Turcs du Pontet, traiter Erdogan de « dictateur » est une insulte à
leur communauté et Le Point doit retirer sa Une. Comme dans une
dictature, donc.
Seulement, Le Point est un média
puissant et dispose d’appuis et de relais qui ont permis à l’affiche de
reprendre sa place sur le kiosque à journaux du Pontet, entouré de
policiers municipaux et de gendarmes, le doigt sur la gâchette du
fusil-mitrailleur. Ouf, la liberté d’expression existe donc encore un
peu dans ce pays.
« Quelques jours auparavant, l’une d’elles, figurant la
couverture de notre journal – « Le dictateur. Jusqu’où ira Erdogan ? »
–, était retirée au Pontet (Vaucluse), sous la pression de manifestants
qui promettaient de « brûler » le kiosque sur lequel elle était
posée. Vous avez bien lu : « brûler » le kiosque… Une première. À notre demande, l’affiche a été rétablie, sous bonne garde de la gendarmerie.« (Le Point)
Ce
que le Point oublie de dire, c’est que le maire (et son premier
adjoint) a demandé immédiatement à JC Decaux de remettre l’affiche,
quitte à faire intervenir les forces de l’ordre. Mais, petit problème : le maire du Pontet, Joris Hébrard, est du Front national et pas un notable PS ou LREM.
Le FN et « l’extrême droite » défendant la liberté d’expression ! Dur à avaler pour Le Point et la médiasphère !
http://resistancerepublicaine.eu/2018/05/27/les-turcs-du-pontet-arrachent-les-affiches-du-point-seul-le-maire-fn-prend-les-choses-en-mains/
D’autant plus que Le Point avait écrit
plusieurs articles sur les électeurs « xénophobes et antimusulmans » de
cette banlieue déclassée d’Avignon : « Au Pontet, le Front national en terrain conquis », « Vaucluse : Le Pontet, « ville FN », rejoue les municipales », « La mairie FN du Pontet se désengage du Téléthon ».
Où forcément, le maire frontiste et ses électeurs jouaient le rôle
habituel des méchants racistes qui n’aiment pas la diversité…
Seulement,
voilà, ce ne sont pas des « fachos de souche » qui retirent les Unes du
Point leur déplaisant, mais les islamo-faschistes turcs de l’AKP,
présents en nombre sur notre territoire. Et ça, même Le Monde l’admet :
« Le maire du Pontet, Joris Hebrard
(Front national), a dénoncé dès samedi des incidents « inacceptables ».
Dans un communiqué, il affirme avoir demandé au directeur régional de la
société mise en cause de remettre l’affiche au plus tôt. « On ne
transige pas avec la liberté d’expression en France et encore moins au
Pontet », écrit le maire frontiste. Selon La Provence, il compte saisir
le procureur de la République afin qu’une enquête soit menée et que «
les fauteurs de troubles soient identifiés et expulsés […] Au Pontet,
l’affiche du Point a été replacée sur le kiosque samedi, sous la
protection d’agents de la police municipale et d’une dizaine de
gendarmes. » (Le Monde)
Combien
faudra-t-il de temps aux médias pour avouer que les fachos turcs,
algériens, marocains, albano-kosovars ou tchétchènes sont beaucoup plus
nombreux – et dangereux – que tous les Dupont Lajoie réunis de France ?
Avec leur démographie et la submersion migratoire (le nombre total des
Turcs et Franco-Turcs est estimé à 800.000), attendez encore 10 ans,
Messieurs du Point et plus personne au Pontet ne lira votre magazine
mais Hürriyet (devise : « La Turquie appartient aux Turcs » !) Posta ou Sabah, tous acquis à la gloire d’Erdogan le bienfaiteur.
Étienne Gernelle, le directeur de l’hebdomadaire, pense-t-il porter plainte ? A quoi bon, souligne un commentateur du Point, « On
ignore si les policiers présents ont relevé les identités et les titres
de séjour de ces Turcs. Certainement pas. Aucune sanction donc à
envisager pour cette entrave à la liberté d’expression, dans un pays qui
n’est pas le leur ! »
Quoiqu’il en soit, bravo au Point
d’avoir refusé les oukases du sultan néo-ottoman et de ses affidés par
des articles rompant avec le politiquement correct médiatique. Peut-être
rejoindrez vous, un jour, le combat de nombreux patriotes, présents
ici-même sur Résistance Républicaine.
Extraits :
Le dictateur
Au
pouvoir depuis quinze ans et candidat à la présidentielles du24 juin,
Recep Tayyip Erdogan bâtit un régime autocratique qui fait trembler
l’Europe.
« Drôle de campagne électorale. L’un
des principaux concurrents d’Erdogan, Selehattin Demirtas, est en
prison. L’état d’urgence interdit les rassemblements de plus de dix
personnes. […] La moindre critique émise envers le président peut être
considérée comme une insulte, passible de plusieurs mois de prison. »
« La dictature en chiffres : [révolte de Taksim, au parc Gezi, matée dans le sang ; chasse au gülenistes et aux kurdes… NDLR]
; plusieurs écrivains et plus de 120 journalistes en prison, 140 000
fonctionnaires limogés et 50 000 personnes arrêtées depuis la tentative
de putsch de 2016. Réintroduction possible de la peine de mort. »
« Depuis quelques années, la Turquie
effraie de plus en plus les Européens et les Américains [… Avec
Bruxelles] la guerre est ouverte. Dans cette partie de bras de fer,
Erdogan est gagnant. Il a choisi de ne faire aucun cadeau avec l’Europe,
qui a tant besoin de lui . Et il utilise la faiblesse des Européens à
son plus grand profit »
« Les fameux Gastarbeiter sont près
de 3 millions […] 1,2 millions de Turcs en Allemagne ont la nationalité
allemande et, par conséquent, le droit de vote. Angela Merkel est donc
particulièrement vulnérable au chantage et aux provocations d’Erdogan. »
« La France n’est pas en reste. Erdogan aime s’attaquer à la laïcité républicaine. Il sait que cela paie dans son électorat. »
« Qui êtes-vous pour prendre
d’assaut ce qui nous est sacré ? […] Ces signataires sont les idiots,
les barbares du XXIe siècle. C’est la version occidentale de Daesh » (Erdogan, à propos du manifeste des 300 contre le nouvel antisémitisme appelant à rendre caducs certains passages du Coran, NDLR)
« Sachez-le, si vous allez plus
loin, ces frontières s’ouvriront. Sachez-le, ni moi, ni mon pays ne
craignons des menaces vides » (Sur les 4 millions de réfugiés et après un vote-sanction du Parlement européen)
« Les Américains ne savent pas
comment se comporter avec cet allié encombrant au sein de l’OTAN [… Ils]
n’ont aucun moyen de pression. Ils ont besoin des bas militaires
turques pour rester actif dans la région et lutter contre Daesh. Erdogan
s’est récemment tourné vers Vladimir Poutine, alors même que la Russie
soutient Bachar-el-Assad, l’ennemi juré de la Turquie […] Les Européens
et les Américains respectent Erdogan parce qu’il est fort. »
Les réseaux français d’Erdogan
Noyautage. Comment le pouvoir turc organise le contrôle de ses ressortissants et tente de peser sur la politique hexagonale.
« Depuis l’arrivée au pouvoir de
l’AKP, la religion est devenue un instrument de contrôle des diasporas
turques dans toute l’Europe […] Ce contrôle passe par la constitution
d’une identité turque qui mobilise le sentiment national et l’identité
religieuse. »
« En France […] des soupçons
d’espionnage et de prosélytisme politico-religieux pèsent sur certains
des 200 professeurs de turc postés dans les écoles française par Ankara
[… Le système des ELCO] a fini par aboutir de facto à une véritable
délégation de service public de l’enseignement de turc sur le territoire
français. »
« Depuis le prétendu coup d’état
contre Erdogan, la Turquie nous envoie surtout des enseignants
sympathisants de l’AKP et qui se comportent comme tels. Certains sont
même des théologiens religieux, mais l’Éducation nationale ne dispose
d’à peu près aucun moyen de contrôle. Alors, rien ne se passe. »
« [… Les réseaux européens de l’AKP]
ont commencé à fonder des partis politiques. Aux Pays-Bas, il s’agit du
Denk, en France, du parti Égalité et Justice […] L’idée consiste à
jouer la carte communautaire en attirant les votes de tous les
musulmans, pas seulement des Turcs [… par] une remise en question des
lois contre le port du voile , dénonciation de l’islamophobie ambiante,
défense des droits des Palestiniens… »
Afrine, village martyr
Syrie. Pillage, viols, saluts nazis… La ville arrachée aux kurdes par les Turcs subit un véritable nettoyage ethnique.
« Depuis sa conquête le 18 mars par
la Turquie est ses alliés syriens, des groupes armés islamistes,
recueillir des témoignages sur place relève de la mission quasi
impossible. »
« Ils ont pillé tout ce qu’il y
avait dans la maison. Si quelqu’un conteste leurs actes (…), ils
répondent : « Taisez-vous, sinon, on vous met une balle dans la tête […]
Dans la ville de Rajo,, ils violent les femmes et les jeunes filles. »
« Parmi les kurdes, les Yézidis sont
le plus en danger parce qu’ils ne sont pas musulmans […] Les lieux
saints des Yézidis d’Afrine ont été détruits. Et ces Yézidis qui sont
restés sont soit exécutés, soit convertis de force. »
« Selon les anciennes autorités
kurdes de la ville, ce sont plus de 200 000 habitants qui ont fui à la
mi-mars […] c’est tout bonnement un nettoyage ethnique à très grande
échelle que commet la Turquie […] Erdogan a promis d’installer dans la
zone pas moins de 350 000 syriens vivant aujourd’hui en Turquie (nda : des familles de de groupes armés anti-Assad) »
« La Turquie est bien engagée dans
un processus de remodelage démographique d’Afrine […] C’est un gros
doigt d’honneur aux Kurdes de Syrie […] Erdogan est le grand
perturbateur et le grand décideur […] Ils sont désormais capables d’y
expérimenter un nouveau projet, mélange inédit entre le fascisme
néo-ottoman des Loup gris, les ultra-nationalistes turcs, et l’islamisme
radical. »
« Les
nouveaux policiers portent un uniforme noir impeccablement taillé digne
des SA allemands et la barbe de rigueur dans les groupes islamistes. Et
de hurler : « Pour la nation ! Takbir ! Allahuh Akbar ! Devant le
peuple ! Devant Dieu ! » en tendant le bras en un vigoureux salut
hitlérien. »
« […
Ainsi, l’arrivée de militants islamistes et de Syriens radicaux] va
faire d’Afrine le nouveau point de transit, pour le djihad contre Assad
et pour celui mené contre l’Occident. »