Six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve ont été requis
aujourd'hui à l'encontre de deux figures de l'ultra-droite, Yvan
Benedetti et Alexandre Gabriac, poursuivis pour avoir reconstitué ou
maintenu deux organisations dissoutes après la mort de Clément Méric il y a cinq ans. L'OEuvre
française et les Jeunesses nationalistes (JN) ont été dissoutes par
décrets le 25 juillet 2013, après le décès de ce militant d'extrême
gauche lors d'une bagarre, le 5 juin précédent à Paris, avec des
militants proches d'un autre groupuscule d'extrême droite, Troisième
Voie, également dissous.
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Yvan Benedetti, 52 ans, avait pris en 2012 la tête de L'OEuvre française, mouvement pétainiste fondée par Pierre Sidos en 1968, après avoir été exclu du Front national - dont il était conseiller municipal à Vénissieux en banlieue lyonnaise - pour s'être qualifié lui-même "d'antisioniste, antisémite et antijuif".
Son éviction était intervenue dans le contexte de la succession à la tête du FN pour laquelle il avait soutenu Bruno Gollnisch contre Marine Le Pen, tout comme Gabriac. Ce dernier, 27 ans, avait été élu conseiller régional FN en Rhône-Alpes en 2010 et exclu du FN l'année suivante, après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire un salut nazi. Il avait alors fondé les JN. Les autorités ont dissous les deux organisations en leur reprochant de propager "une idéologie incitant à la haine et à la discrimination" et d'exalter "la collaboration avec l'ennemi", l'OF constituant en outre à leurs yeux une "milice privée".
Après plusieurs mois d'enquête policière, les deux hommes ont été mis en examen à l'automne 2014 et ils comparaissaient lundi devant le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir reconstitué ou maintenu ces organisations grâce à d'autres situées aux mêmes adresses, en participant notamment à des conférences et en diffusant les mêmes idées sur le site internet jeune-nation.com qui mentionnait leurs agendas.
"A quoi cela sert de dissoudre une organisation si l'on a le droit d'en garder le drapeau, de laisser son nom sur la sonnette, de continuer à organiser des réunions", a lancé le vice-procureur Vincent Lemonier, qui a aussi réclamé une amende de 15.000 euros pour chacun des prévenus.
» LIRE AUSSI : Départementales : pourtant dissoute, l'Oeuvre française réapparaît dans la campagne
Source
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Yvan Benedetti, 52 ans, avait pris en 2012 la tête de L'OEuvre française, mouvement pétainiste fondée par Pierre Sidos en 1968, après avoir été exclu du Front national - dont il était conseiller municipal à Vénissieux en banlieue lyonnaise - pour s'être qualifié lui-même "d'antisioniste, antisémite et antijuif".
Son éviction était intervenue dans le contexte de la succession à la tête du FN pour laquelle il avait soutenu Bruno Gollnisch contre Marine Le Pen, tout comme Gabriac. Ce dernier, 27 ans, avait été élu conseiller régional FN en Rhône-Alpes en 2010 et exclu du FN l'année suivante, après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire un salut nazi. Il avait alors fondé les JN. Les autorités ont dissous les deux organisations en leur reprochant de propager "une idéologie incitant à la haine et à la discrimination" et d'exalter "la collaboration avec l'ennemi", l'OF constituant en outre à leurs yeux une "milice privée".
Après plusieurs mois d'enquête policière, les deux hommes ont été mis en examen à l'automne 2014 et ils comparaissaient lundi devant le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir reconstitué ou maintenu ces organisations grâce à d'autres situées aux mêmes adresses, en participant notamment à des conférences et en diffusant les mêmes idées sur le site internet jeune-nation.com qui mentionnait leurs agendas.
"A quoi cela sert de dissoudre une organisation si l'on a le droit d'en garder le drapeau, de laisser son nom sur la sonnette, de continuer à organiser des réunions", a lancé le vice-procureur Vincent Lemonier, qui a aussi réclamé une amende de 15.000 euros pour chacun des prévenus.
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