Source : Reuters
François Hollande a annoncé mardi, lors de sa troisième
conférence de presse, que les entreprises ne financeraient plus la
branche famille de la Sécurité sociale d'ici 2017 et s'est engagé à
poursuivre la baisse du coût du travail en France amorcée par le crédit
d'impôt compétitivité emploi (CICE). /Photo prise le 14 janvier
2014/REUTERS/Philippe Wojazer
Les entreprises n'auront plus à financer la branche
famille de la Sécurité sociale d'ici 2017, a annoncé mardi François
Hollande, en promettant un effort de 50 milliards d'euros sur les
dépenses publiques et en assurant que les ménages n'auront pas à
compenser cette baisse du coût du travail.
Dans la déclaration
préliminaire à sa troisième conférence de presse, le chef de l'Etat a
précisé que le coup d'envoi des travaux du "pacte de responsabilité"
proposé aux entreprises lors de ses voeux aux Français serait donné le
21 janvier, avec comme première étape le lancement des assises de la
fiscalité avant la fin du mois.
Le premier chantier de ce pacte
porte sur la baisse du coût du travail, amorcée avec le crédit d'impôt
compétitivité emploi (CICE) qui porte sur l'équivalent de 20 milliards
d'euros d'allègements de charges.
"Je fixe un nouvel objectif,
c'est que d'ici 2017, pour les entreprises et pour les travailleurs
indépendants, ce soit la fin des cotisations familiales, ça représente
30 milliards d'euros de charges", a dit François Hollande.
S'agissant
de la fiscalité des entreprises, le président de la République a
annoncé sa volonté de diminuer le nombre des taxes, avec comme exigence
"l'investissement et l'emploi".
Il a enfin déclaré que les
contreparties négociées avec les entreprises comporteraient des
objectifs chiffrés d'embauches "définis au niveau national et déclinés
par branches".
Les travaux du pacte de responsabilité devront
s'achever pour la conférence sociale du printemps et une loi de
programmation sera présentée à l'automne.
Le chef de l'Etat a précisé qu'il n'y aurait pas dans ce cadre de transfert des charges des entreprises vers les ménages.
Il
a cité un effort de 50 milliards sur les dépenses publiques entre 2015
et 2017, condition pour à la fois réduire les déficits publics et
baisser les prélèvements.
Toutes les dépenses publiques seront
examinées, a-t-il ajouté, en annonçant la création d'un conseil
stratégique de la dépense qui fera des évaluations chaque mois.
L'Etat sera au coeur de ce processus, a-t-il précisé mais l'organisation territoriale également.
Les
collectivités seront ainsi invitées à se regrouper, y compris les
régions, avec des "incitations puissantes" et des dotations qui
varieront selon les regroupements.
La Sécurité sociale ne devrait
elle pas connaître de grands bouleversements mais la poursuite des
efforts de maîtrise de la dépense, notamment de santé.
Service France, édité par Yves Clarisse