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samedi 8 février 2014

Les Français n’approuvent pas la discrimination positive



IMMIGRATION – Selon un sondage publié ce samedi…

La discrimination positive «ne serait pas une bonne chose» pour une grande majorité de Français. Trois jours avant une réunion interministérielle pour établir la feuille de route du gouvernement sur l'intégration des immigrés, le sondage BVA pour I>télé-CQFD-Le Parisien/Aujourd'hui en France de ce samedi risque de faire quelques vagues à la tête de l’Etat .

Hésitation chez les sympathisants de gauche

Alors que Matignon «envisage de faciliter l'accès des immigrés à la fonction publique» selon le Parisien , 67% des personnes interrogées estiment que la discrimination positive ne serait pas une bonne chose contre 29% qui croient le contraire. Chez les sympathisants de gauche les avis sont partagés, 48% pour et 49% contre. A droite en revanche, la majorité est contre (83%), seuls 14% pensent que la discrimination positive est une bonne idée.
D’autre part, 21% des sondés se sentent plus proches de l'idée que «c'est avant tout la société française qui doit donner les moyens aux personnes d'origine étrangère de s'intégrer». Ils sont 77% à penser plutôt que «ce sont avant tout les personnes étrangères qui doivent se donner les moyens de s'intégrer».

Redistribution des cartes

Depuis la création du ministère de l'Identité nationale en 2007, puis sa fusion dans celui de l'Intérieur, une partie des politiques d'intégration ont été rattachées à la place Beauvau. La réunion interministérielle de mardi à Matignon devrait redistribuer les cartes. La politique d'intégration sera bâtie autour de deux piliers, «l'accueil des primo-arrivants» et la «lutte contre les discriminations» envers les étrangers et leurs enfants, selon Matignon.

Outre la question de la gouvernance, la réunion de mardi devrait être l'occasion de présenter des propositions concrètes. Là encore, les arbitrages n'ont pas été rendus, a indiqué Matignon. Le sujet de l'intégration est éminemment sensible, comme l'a rappelé la polémique survenue en fin d'année après la publication sur le site du Premier ministre de rapports d'experts qui préconisaient notamment la suppression de la loi sur le voile à l'école.

J. C. avec AFP