Le Sénat américain, réuni au grand complet, a
ovationné jeudi 18 septembre le président ukrainien, Petro Porochenko,
au terme de son discours au Capitole. L'invitation était symbolique. Une
marque de soutien à un allié qui s'est engagé mardi à une résolution
politique du conflit qui mine l'Ukraine depuis cinq mois.
Mardi, le Parlement ukrainien a ainsi voté une loi qui accorde une autonomie relative aux régions de l'Est dont les séparatistes se sont rendus maîtres militairement, avec le soutien de Moscou.
Devant le Congrès, M. Porochenko a plaidé pour que son pays obtienne un « statut spécial » d'allié non membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord « qui soit le reflet du plus haut niveau d'interactions » en matière de sécurité et de défense avec l'Occident. Il a souligné que « l'agression contre l'Ukraine » était « une menace contre la sécurité mondiale ». « Nous avons besoin de vous, de l'aide de l'Amérique », a-t-il lancé, exhortant les Occidentaux à « ne pas laisser l'Ukraine seule » face à la Russie.
Le chef d'Etat a peu de chances d'obtenir un soutien si appuyé, Washington jugeant qu'un tel statut ne changerait pas la donne du conflit. Cela « n'apporterait rien de nouveau à l'Ukraine dont elle ne bénéficie pas déjà aujourd'hui », a expliqué un responsable américain sous couvert d'anonymat.
La Maison Blanche, où Barack Obama doit recevoir M. Porochenko dans l'après-midi, a cependant annoncé le déblocage de 46 millions de dollars (35,6 millions d'euros) d'aide pour l'équipement et la formation des forces de sécurité ukrainiennes. Cette nouvelle enveloppe porte à 116 millions de dollars (90 millions d'euros) le total de l'aide américaine à l'Ukraine pour la sécurité. Cette aide exclut l'envoi d'armes : elle se limite à des équipements de télécommunication, des radars, des gilets pare-balles, des casques ou encore des uniformes.
« IL N'Y A PAS DE SOLUTION MILITAIRE SIMPLE »
L'objectif de la loi d'autonomie relative de l'extrême est ukrainien, votée mardi, est d'empêcher que la rébellion ne se propage plus loin que dans les régions de Donetsk et Louhansk. Il s'agit également de temporiser jusqu'à une reprise probable des hostilités, qui ont fait près de 3 000 morts jusqu'ici. La plupart des responsables ukrainiens s'attendent en effet à ce que la guerre reprenne à plus ou moins brève échéance. En cela, l'aide américaine à l'armée sera utile.
« Il n'y pas de solution militaire simple qui permettrait, en envoyant un certain type d'équipements, de changer l'équilibre des forces », a ainsi expliqué jeudi le même responsable américain, alors que l'armée ukrainienne a été défaite, fin août, à Donetsk et Louhansk. « L'objectif est d'améliorer la capacité de l'Ukraine à résister à d'autres incursions sur son territoire et, à plus long terme, favoriser la formation et l'adaptation de ses forces de sécurité », a-t-il ajouté.
Mardi également, le Parlement ukrainien et celui de Bruxelles avaient ratifié symboliquement le traité d'association qui lie le pays à l'Union européenne. Cet accord ne sera cependant pas appliqué avant décembre 2015, afin de donner du temps à une négociation avec Moscou.
Mardi, le Parlement ukrainien a ainsi voté une loi qui accorde une autonomie relative aux régions de l'Est dont les séparatistes se sont rendus maîtres militairement, avec le soutien de Moscou.
Devant le Congrès, M. Porochenko a plaidé pour que son pays obtienne un « statut spécial » d'allié non membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord « qui soit le reflet du plus haut niveau d'interactions » en matière de sécurité et de défense avec l'Occident. Il a souligné que « l'agression contre l'Ukraine » était « une menace contre la sécurité mondiale ». « Nous avons besoin de vous, de l'aide de l'Amérique », a-t-il lancé, exhortant les Occidentaux à « ne pas laisser l'Ukraine seule » face à la Russie.
Le chef d'Etat a peu de chances d'obtenir un soutien si appuyé, Washington jugeant qu'un tel statut ne changerait pas la donne du conflit. Cela « n'apporterait rien de nouveau à l'Ukraine dont elle ne bénéficie pas déjà aujourd'hui », a expliqué un responsable américain sous couvert d'anonymat.
La Maison Blanche, où Barack Obama doit recevoir M. Porochenko dans l'après-midi, a cependant annoncé le déblocage de 46 millions de dollars (35,6 millions d'euros) d'aide pour l'équipement et la formation des forces de sécurité ukrainiennes. Cette nouvelle enveloppe porte à 116 millions de dollars (90 millions d'euros) le total de l'aide américaine à l'Ukraine pour la sécurité. Cette aide exclut l'envoi d'armes : elle se limite à des équipements de télécommunication, des radars, des gilets pare-balles, des casques ou encore des uniformes.
« IL N'Y A PAS DE SOLUTION MILITAIRE SIMPLE »
L'objectif de la loi d'autonomie relative de l'extrême est ukrainien, votée mardi, est d'empêcher que la rébellion ne se propage plus loin que dans les régions de Donetsk et Louhansk. Il s'agit également de temporiser jusqu'à une reprise probable des hostilités, qui ont fait près de 3 000 morts jusqu'ici. La plupart des responsables ukrainiens s'attendent en effet à ce que la guerre reprenne à plus ou moins brève échéance. En cela, l'aide américaine à l'armée sera utile.
« Il n'y pas de solution militaire simple qui permettrait, en envoyant un certain type d'équipements, de changer l'équilibre des forces », a ainsi expliqué jeudi le même responsable américain, alors que l'armée ukrainienne a été défaite, fin août, à Donetsk et Louhansk. « L'objectif est d'améliorer la capacité de l'Ukraine à résister à d'autres incursions sur son territoire et, à plus long terme, favoriser la formation et l'adaptation de ses forces de sécurité », a-t-il ajouté.
Mardi également, le Parlement ukrainien et celui de Bruxelles avaient ratifié symboliquement le traité d'association qui lie le pays à l'Union européenne. Cet accord ne sera cependant pas appliqué avant décembre 2015, afin de donner du temps à une négociation avec Moscou.
Source: |
Le Monde.fr avec AFP