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vendredi 19 septembre 2014

Du mépris supposé à la lâcheté avérée ?




  Chronique hebdomadaire de Philippe Randa
 
Il en va des politiciens comme du temps incertain ou des mœurs changeantes : le cru actuel de certains Damnés de la Terre n’échappe pas à la règle.

Chateau

Après le mépris révélé – réel ou mensonger – sur l’emploi de l’expression « sans dents » par le Président François Hollande, voici Emmanuel Macron, son Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique qui vient à son tour de créer l’émoi en dénonçant l’illettrisme des employées de la société agroalimentaire Gad, en instance de fermeture…

On s’en doute, le tollé a été immédiat, et le ministre a piteusement battu en retraite en s’excusant d’avoir prononcé un tel adjectif.

Et pourquoi donc ? Parce qu’aucune employée visée ne serait le moins du monde « illettrée » et que la personne en charge de l’avenir économique des Français parle sans savoir ? En effet, voilà qui est extrêmement grave… Mais si c’est la réalité, il était bel et bien du devoir de sa charge de dénoncer cet illettrisme, frein évident pour que ces employées puissent retrouver un emploi.

Auquel cas, nul mépris dans ses propos, mais un « parler vrai », dérangeant sans doute, mais salutaire à une époque où les Français en réclament justement ; ne nous le répète-t-on pas sans arrêt ?

Dans ce cas, les excuses du Ministre sont plus graves que tout, prouvant ainsi qu’il est d’une rare lâcheté. Ce qui n’augure guère de l’avenir économique des employées de Gad en particulier… et des Français en général !