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dimanche 14 septembre 2014

François Hollande : l'agacement d'Obama



Faut-il payer les rançons ? À en croire le "New York Times", Barack Obama déplore l'attitude du président français au moment des prises d'otages.
Chateau


Quelques jours après la promesse du président américain de "détruire" les djihadistes de l'État islamique en Syrie et en Irak, le quotidien The New York Times rend compte d'une interview avec Barack Obama. Lors de cet entretien, publié avant que l'on apprenne l'exécution du Britannique David Haines, le président américain revient sur un désaccord franco-américain : le paiement des rançons.

Après l'exécution des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff par les islamistes syriens, Barack Obama a tenu à rappeler que les États-Unis ne versaient jamais de rançon aux ravisseurs, ne manquant pas de tacler le président français. Selon le quotidien, le président américain aurait fait part de son irritation concernant François Hollande qui affirme ne pas payer de rançons, "alors qu'en fait oui". Selon le journal France-Amérique, plusieurs parlementaires républicains et des journalistes de Fox News avaient d'ailleurs accusé la France de favoriser la prise d'otages en se soumettant à ce chantage financier pour libérer ses concitoyens.

Les familles d'otages interdites de payer ?

La loi américaine, elle, est stricte, voire intransigeante : cette dernière interdit le versement d'une rançon à une organisation considérée comme terroriste. D'ailleurs, selon des informations confiées par la famille de Steven Sotloff, l'administration Obama aurait même menacé les familles des deux otages de poursuites si elles tentaient de payer contre leur libération.

Une position soutenue par David Rohde, journaliste de Reuters qui avait réussi à s'évader après son enlèvement en 2008. "Pourquoi les États-Unis refusent-ils de payer des rançons ? Parce que l'argent versé aux terroristes a provoqué des dommages indéniables, procurant aux groupes liés à al-Qaida un revenu estimé à 125 millions de dollars depuis 2008", explique-t-il dans un article, publié sur le site de l'agence de presse britannique, le 20 août dernier.
 
Source:

Le Point