Philippe Arnon
L'Occident, ce n'est plus que du néant : des réfrigérateurs, des bagnoles, des iPad, des téléviseurs - bref, que du matériel.
Il y a exactement 40 ans, lors du 2e Sommet islamique tenu à Lahore, le président algérien de l’époque, Houari Boumédiène, prononçait ces fameuses phrases : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »
Nous sommes arrivés à ce jour. 40 ans, cela fait deux générations. Il y aurait, nous dit-on, environ 1.000 Français – avec des noms dont la consonance se rapproche très peu de Dupont, Dubois ou Martin – qui seraient partis faire le djihad, parmi lesquels des enfants et des femmes. Tous nos politiques, de droite comme de gauche, sont affolés car ils craignent – pour une fois qu’ils font consensus ! – que ces « Français » dévoyés, s’ils n’ont pas été tués, et s’ils reviennent dans leur chère patrie, y commettent des attentats comme ce Mehdi Nemmouche qui prévoyait, avant son forfait de Bruxelles, de mettre à feu et à sang la plus belle avenue du monde.
Alors, une question fondamentale s’impose : qu’avons-nous à opposer à ce nouveau type de subversion et; surtout, à cette foi surdimensionnée jusqu’à n’être qu’un psychotisme collectif ? L’Occident, ce n’est plus que du néant : des réfrigérateurs, des bagnoles, des iPad, des téléviseurs – bref, que du matériel. On ne va tout de même pas mettre à la mer 5 millions de musulmans et détruire toutes ces grandes et belles mosquées souvent généreusement subventionnées par nos collectivités territoriales !
Durant des siècles, nous avons opposé notre croix à leur croissant. Il y avait comme une sorte d’équilibre des forces. C’était une guerre foi contre foi. Or, où est-elle, notre croix, aujourd’hui ? Nous avons tué Dieu ! Il ne nous en reste que quelques petits morceaux éparpillés dans des églises presque vides. Nous avons eu jusqu’à encore très peu notre suffisance outrancière qui faisait de nous des impérialistes impétueux qui se proclamaient supérieurs et que le reste du monde craignait. Or, désormais, il ne se passe pas une journée sans lamentations siciliennes parce que le chômage augmente, que le taux de croissance annoncé à 1 % vient de tomber à 0,4 %, parce qu’on construit une étable de 1.000 vaches, parce que la consommation est à la baisse comme l’investissement des entreprises… Croyez-vous que c’est avec une armée de femmes pleurnichardes qu’on gagne les guerres ? Car nous sommes en guerre.
En fait, notre vrai problème, c’est que nous avons perdu la foi. Oh! pas seulement celle de notre défunte religion mais surtout celle que tout homme normal a en la vie. Or, en face, ils ont celle qu’ont eue nos croisés, cette démesure mystique qui les avait portés à traverser toute l’Europe et l’Anatolie à pied jusqu’à Jérusalem. Et ce n’est pas avec des crédo toujours mal définis – bien qu’importants – comme les droits de l’homme ou la laïcité qu’on peut triompher de la folie. Je crains bien que notre heure soit passée et qu’avec sa théorie du maître et de l’esclave, Hegel avait raison.
Mais que pouvons-nous donc faire ? Choisir entre la résignation et l’extermination de la vermine ? C’est cette dernière solution que l’Occident semble avoir prise en début de semaine. C’est bizarre, d’ailleurs, ces alliances qui surgissent régulièrement en cycles. On dirait des pompiers apeurés et essoufflés courant après des incendies qu’ils n’attendaient pas. Quand on a la foi, on n’est surpris de rien : on fonce. Or, aujourd’hui, l’Occident, lui, il accourt. Cette fois, vraiment, il n’y a plus de doute : notre athéisme existentiel d’aujourd’hui est bien en train de signer notre servitude de demain !
Il y a exactement 40 ans, lors du 2e Sommet islamique tenu à Lahore, le président algérien de l’époque, Houari Boumédiène, prononçait ces fameuses phrases : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »
Nous sommes arrivés à ce jour. 40 ans, cela fait deux générations. Il y aurait, nous dit-on, environ 1.000 Français – avec des noms dont la consonance se rapproche très peu de Dupont, Dubois ou Martin – qui seraient partis faire le djihad, parmi lesquels des enfants et des femmes. Tous nos politiques, de droite comme de gauche, sont affolés car ils craignent – pour une fois qu’ils font consensus ! – que ces « Français » dévoyés, s’ils n’ont pas été tués, et s’ils reviennent dans leur chère patrie, y commettent des attentats comme ce Mehdi Nemmouche qui prévoyait, avant son forfait de Bruxelles, de mettre à feu et à sang la plus belle avenue du monde.
Alors, une question fondamentale s’impose : qu’avons-nous à opposer à ce nouveau type de subversion et; surtout, à cette foi surdimensionnée jusqu’à n’être qu’un psychotisme collectif ? L’Occident, ce n’est plus que du néant : des réfrigérateurs, des bagnoles, des iPad, des téléviseurs – bref, que du matériel. On ne va tout de même pas mettre à la mer 5 millions de musulmans et détruire toutes ces grandes et belles mosquées souvent généreusement subventionnées par nos collectivités territoriales !
Durant des siècles, nous avons opposé notre croix à leur croissant. Il y avait comme une sorte d’équilibre des forces. C’était une guerre foi contre foi. Or, où est-elle, notre croix, aujourd’hui ? Nous avons tué Dieu ! Il ne nous en reste que quelques petits morceaux éparpillés dans des églises presque vides. Nous avons eu jusqu’à encore très peu notre suffisance outrancière qui faisait de nous des impérialistes impétueux qui se proclamaient supérieurs et que le reste du monde craignait. Or, désormais, il ne se passe pas une journée sans lamentations siciliennes parce que le chômage augmente, que le taux de croissance annoncé à 1 % vient de tomber à 0,4 %, parce qu’on construit une étable de 1.000 vaches, parce que la consommation est à la baisse comme l’investissement des entreprises… Croyez-vous que c’est avec une armée de femmes pleurnichardes qu’on gagne les guerres ? Car nous sommes en guerre.
En fait, notre vrai problème, c’est que nous avons perdu la foi. Oh! pas seulement celle de notre défunte religion mais surtout celle que tout homme normal a en la vie. Or, en face, ils ont celle qu’ont eue nos croisés, cette démesure mystique qui les avait portés à traverser toute l’Europe et l’Anatolie à pied jusqu’à Jérusalem. Et ce n’est pas avec des crédo toujours mal définis – bien qu’importants – comme les droits de l’homme ou la laïcité qu’on peut triompher de la folie. Je crains bien que notre heure soit passée et qu’avec sa théorie du maître et de l’esclave, Hegel avait raison.
Mais que pouvons-nous donc faire ? Choisir entre la résignation et l’extermination de la vermine ? C’est cette dernière solution que l’Occident semble avoir prise en début de semaine. C’est bizarre, d’ailleurs, ces alliances qui surgissent régulièrement en cycles. On dirait des pompiers apeurés et essoufflés courant après des incendies qu’ils n’attendaient pas. Quand on a la foi, on n’est surpris de rien : on fonce. Or, aujourd’hui, l’Occident, lui, il accourt. Cette fois, vraiment, il n’y a plus de doute : notre athéisme existentiel d’aujourd’hui est bien en train de signer notre servitude de demain !
Source: |
Boulevard Voltaire