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dimanche 14 septembre 2014

L'ONU a-t-elle encore une raison d'être ?

Jacques Henry

Chateau


Depuis les évènements de Crimée qui révélèrent l'incertitude dans laquelle les russophones d'Ukraine se trouvèrent subitement après le coup d'État dit de « Maiden » orchestré par les sbires d'Obama, jamais l'ONU n'a été mandatée pour tenter de calmer les pulsions racistes et génocidaires du nouveau gouvernement nazi et corrompu en place à Kiev. Il est facile de comprendre quelle fut l'attitude de la majorité des habitants de Crimée, anciens citoyens de l'Union Soviétique, russophones faut-il le rappeler, et chrétiens orthodoxes reconnaissant l'autorité du pope de Moscou. Ils votèrent démocratiquement le rattachement de la péninsule à la Russie, en vertu du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, droit qui figure en bonne place dans la Charte des Nations-Unies. Pourquoi les autres russophones du Donbass n'ont pas aussi organisé des élections démocratiques comme vont le faire dans quelques jours les Écossais, tout simplement parce qu'ils n'en ont pas eu le temps, ils étaient attaqués et bombardés de toutes parts par l'armée « dite loyaliste » de Kiev. Certes, il y eut des exactions de part et d'autres, exacerbées par la haine ancestrale que les ukrainophones catholiques alimentent depuis toujours, d'un côté, à l'encontre des habitants du Donbass et la même haine des russophones pour leurs concitoyens de l'ouest du pays. Jamais l'ONU n'a envoyé d'observateurs sur le terrain. Seuls ont été autorisés les délégués de l'OSCE, un organisme majoritairement contrôlé par l'OTAN.

L'Occident, Europe et USA, est déjà en guerre contre la Russie parce que la Maison-Blanche en a décidé ainsi sur la base de mensonges après le coup d'État de Maiden puis chaque fois qu'il fallait mentir pour tenter d'enfoncer encore plus Vladimir Poutine en le désignant comme le vilain coupable et fomenteur de la guerre civile du Donbass. Le mensonge finit par atteindre son paroxysme avec le crime du vol MH17 dont les auteurs ont été éhontément désignés par les USA comme les rebelles du Donbass évidemment aidés par la Russie.

Les Américains foulent aux pieds les lois internationales fondamentales chaque fois qu'il s'agit de leur intérêt économique et politique, mais quand ce même intérêt semble en danger ils ne se privent pas pour rappeler à l'ordre les pays qui ne respectent pas ces lois, surtout quand ces pays sont classés par les seuls Américains comme des dictatures. Qu'en est-il du pouvoir corrompu aux forts relents de nazisme au pouvoir à Kiev, qu'en est-il du gouvernement israélien, non, pardon Israël est une démocratie, un allié des USA, qu'en est-il de l'Égypte aux mains des militaires, pardon, c'est pour la bonne cause, la restauration d'un état de droit vassal des USA. Qu'en est-il enfin de l'Arabie Saoudite, le royaume qui ignore les droits de l'homme et surtout de la femme, pardon, c'est un puissant allié des Américains, la base arrière pour éventuellement attaquer l'Iran et maintenir un semblant d'ordre dans la région du Golfe.

Comme le complexe militaro-industriel américain risquait de vivre un passage à vide, l'État Islamique (ISIS) est la dernière opportunité pour les va-t-en-guerre néocons de Washington avec l'appui de l'OTAN pour nettoyer les djihadistes sanguinaires qui terrorisent de vastes territoires irakiens et syriens. Au passage les Américains se feront un plaisir de massacrer quelques Syriens fidèles à Assad. Parce qu'il en est de l'intérêt des Américains et de leur industrie militaire soutenue naturellement par les banques et la FED.

Tant pis pour les droits de l'homme, tant pis pour l'ONU, tout se décide désormais à Washington. Obama, comme ses tristes prédécesseurs criminels de guerre, veut que les USA restent les maîtres du monde, le dollar doit rester la monnaie d'échange mondiale, ce sera comme ça et pas autrement. Tout État ou toute personne s'opposant au grand dessein de domination du monde par l'Amérique sera immédiatement éliminé, tout opposant sera considéré comme un terroriste ou un tyran. Les blindés, les avions, les bombes, les drones et les fusées made in USA continueront à faire leur travail pour instaurer des démocraties et imposer le respect des droits de l'homme mais que surtout l'ONU ne s'en occupe pas, ce n'est plus son mandat. Le dessein final des USA est de mettre à genoux l'économie de la zone euro, la bête noire à combattre par tous les moyens car si la première puissance économique du monde, je veux parler de l'Europe, venait à imposer l'euro comme monnaie d'échange internationale, ce serait alors la fin du montage à la Madoff du dollar papier. Au jour d'aujourd'hui, 60 % des transactions financières sont libellées en dollars, 25 % en euros (tant bien que mal, et c'est déjà beaucoup trop aux yeux des financiers américains) et le reste, les miettes, se partage entre les dollars australiens et canadiens, le yen et un tout petit peu de sterling et de franc suisse, le yuan et le rouble étant des monnaies non convertibles… en dollars. Voilà la réalité des faits et il serait dangereux pour les USA que, par exemple, l'Union Européenne qui dépend du gaz et du pétrole russe (5 millions de barils par jour) justifie d'une manière ou d'une autre de payer ses factures en euros à la Russie. Toute tentative d'atteinte à la suprématie du dollar est pour la Maison-Blanche un fait de guerre !

Les évènements d'Ukraine entrent parfaitement dans la stratégie globale des USA pour dominer l'économie européenne et éviter à tout prix que l'euro puisse devenir à terme une devise reconnue mondialement dans le marché parallèle des swaps ou des produits dérivés. Le FMI, l'arme financière de Washington, a le pouvoir de détruire l'Union Européenne du jour au lendemain en mettant sous tutelle par exemple la France, au cas où les pays de l'Union ne respecteraient pas le diktat de Washington ! Les évènements d'Ukraine sont une opportunité admirablement construite par les stratèges de Washington pour finalement mettre l'Union Européenne à genoux, les manigances des climatologistes mandatés par la Maison-Blanche n'ont pas suffi ou du moins les effets tardent à montrer leur efficacité, alors priver l'Europe de 20 % de ses débouchés économiques avec la Russie (allez demander aux Allemands ce qu'ils en pensent) et rendre l'ensemble de l'économie de la zone vulnérable sur le plan énergétique, ces évènements sont une véritable aubaine pour la Maison-Blanche. Une chose est certaine, les cours du pétrole, que ce soient le Brent ou le WTI, chutent depuis trois semaines (12 % de chute pour le Brent) alors que les incertitudes géopolitiques, que ce soit avec la Russie ou encore l'Irak, pourraient au contraire faire croire que ces cours devraient flamber et les cours du charbon, du minerai de fer et du cuivre suivent la même tendance. Cette situation révèle au contraire la venue d'une profonde dépression à venir en Europe dans les prochaines semaines, bien joué ! Finalement les stratèges de Washington n'ont aucune morale quand il s'agit de truquer la politique, quelles que puissent être les décisions formelles de l'ONU, ce « machin » qui ne sert plus désormais à rien puisqu'il est sous le contrôle de Washington. Ce ne sont aujourd'hui que les puissances financières, les banques centrales entre autres, qui gouvernent : Obama est un pion dans le jeu de la finance et les pays européens ne sont que des marionnettes manipulées par Washington et l'ONU n'a plus rien à voir avec tout ça.

Une autre façon de voir les choses…
 
Source:

Mauvaise nouvelle : http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=monde-l-onu-a-t-elle-encore-une-raison-d-etre---422