Matthieu Ecoiffier
Cofondateur d’Europe Ecologie-les Verts, Dany Cohn-Bendit analyse le départ de Jean-Vincent Placé et de François de Rugy.
Après François de Rugy hier, Jean-Vincent Placé annonce qu’il quitte EE-LV. Pourquoi maintenant ?
C’est peut-être lié à la bousculade gouvernementale pour remplacer Rebsamen [au ministère du Travail, ndlr]. Jusqu’ici, Hollande voulait débaucher des dirigeants d’EE-LV comme Emmanuelle Cosse. Il a abandonné l’idée de se rabibocher avec Cécile Duflot, qui est sur une ligne très anti-PS. Placé et De Rugy essayent d’avoir un strapontin au gouvernement. Leur départ, ça fait un peu pieds nickelés…
Ils comptent fédérer dans un «grand mouvement de l’écologie réformatrice» aux contours flous…
Ce n’est pas cela qui va enthousiasmer les foules. S’ils veulent la même chose, pourquoi n’ont-ils pas annoncé leur départ ensemble ? En sortant le premier, De Rugy a coupé l’herbe sous le pied de Placé.
Qu’il quitte le parti en désaccord avec la ligne gauchiste aujourd’hui défendue par Duflot, n’est-ce pas une ironie de l’histoire ?
Jean-Vincent a toujours été un rad-soc et un homme de parti. Pendant longtemps il a adopté une phraséologie gaucho en interne. Il retrouve aujourd’hui sa vraie nature réformiste et rad-soc.
Lorsqu’il explique qu'EE-LV est un astre mort, il dit vrai ?
Ce qui est triste, c’est qu’il y a encore des militants à Europe-Ecologie qui se battent pour monter une campagne écolo pour les régionales de décembre. Et ils se retrouvent pris en otage entre les lignes défendues par Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot. Dans le Nord-Pas-de-Calais et PACA, EE-LV veut s’allier avec le Front de gauche. Ils disent que cela ne les empêchera pas de fusionner entre les deux tours avec un PS arrivé troisième derrière la droite et le FN. Jean-Vincent aurait pu exiger que cette alliance avec le PS au second tour soit clairement affichée. Sauf que le Front de Gauche ne veut pas. C’est là que c’est compliqué…
Après François de Rugy hier, Jean-Vincent Placé annonce qu’il quitte EE-LV. Pourquoi maintenant ?
C’est peut-être lié à la bousculade gouvernementale pour remplacer Rebsamen [au ministère du Travail, ndlr]. Jusqu’ici, Hollande voulait débaucher des dirigeants d’EE-LV comme Emmanuelle Cosse. Il a abandonné l’idée de se rabibocher avec Cécile Duflot, qui est sur une ligne très anti-PS. Placé et De Rugy essayent d’avoir un strapontin au gouvernement. Leur départ, ça fait un peu pieds nickelés…
Ils comptent fédérer dans un «grand mouvement de l’écologie réformatrice» aux contours flous…
Ce n’est pas cela qui va enthousiasmer les foules. S’ils veulent la même chose, pourquoi n’ont-ils pas annoncé leur départ ensemble ? En sortant le premier, De Rugy a coupé l’herbe sous le pied de Placé.
Qu’il quitte le parti en désaccord avec la ligne gauchiste aujourd’hui défendue par Duflot, n’est-ce pas une ironie de l’histoire ?
Jean-Vincent a toujours été un rad-soc et un homme de parti. Pendant longtemps il a adopté une phraséologie gaucho en interne. Il retrouve aujourd’hui sa vraie nature réformiste et rad-soc.
Lorsqu’il explique qu'EE-LV est un astre mort, il dit vrai ?
Ce qui est triste, c’est qu’il y a encore des militants à Europe-Ecologie qui se battent pour monter une campagne écolo pour les régionales de décembre. Et ils se retrouvent pris en otage entre les lignes défendues par Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot. Dans le Nord-Pas-de-Calais et PACA, EE-LV veut s’allier avec le Front de gauche. Ils disent que cela ne les empêchera pas de fusionner entre les deux tours avec un PS arrivé troisième derrière la droite et le FN. Jean-Vincent aurait pu exiger que cette alliance avec le PS au second tour soit clairement affichée. Sauf que le Front de Gauche ne veut pas. C’est là que c’est compliqué…
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