Laurent De Boissieu
Sans aborder la question de l’accueil des
étrangers, l’élue du Vaucluse s’exprime, dans un entretien à Famille
chrétienne paru le 27 août, sur les thèmes de la bioéthique et de la
famille.
Les liens entre les catholiques traditionalistes et l’extrême droite sont antérieurs à la percée électorale du FN au début des années 1980.
Alors que son invitation, samedi 29 août, à l’université d’été de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon, suscite une controverse, Marion Maréchal – Le Pen explique dans un entretien à l’hebdomadaire Famille chrétienne que « rencontrer d’autres catholiques est important » pour elle. « Cela renforce mes convictions en adéquation avec ma foi, poursuit-elle. Avec eux, il est possible de dépasser les clivages ».
Dans cette interview, Marion Maréchal – Le Pen soutient que « le FN est en cohérence » avec les attentes des catholiques « sur la bioéthique et les questions du mariage et de la filiation ». L’hebdomadaire Famille chrétienne n’interroge pas la députée d’extrême droite du Vaucluse sur la question de l’immigration.
La question de l’accueil de l’étranger
Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, porte-parole de l’épiscopat, redit toutefois dans La Croix que « la position de l’Église sur le FN n’a pas varié » et que les idées du Front National sur la question de l’accueil de l’étranger « sont clairement en opposition avec l’Évangile et avec la vision chrétienne de la société ».
« Nous ne nous focalisons pas sur le FN, précise néanmoins Olivier Ribadeau-Dumas. Nous interrogeons tous les partis sur le respect de la personne humaine, ou sur l’accueil de l’étranger »
Dans son entretien à Famille chrétienne, Marion Maréchal – Le Pen se démarque sur un point du programme de son parti en répétant son opposition à la peine de mort. « Le choix d’un parti politique est toujours un choix par défaut, expose-t-elle. Je ne suis pas d’accord à 100 % avec la ligne du FN. Je pense à une question comme la peine de mort, par exemple. »
Une catholique pratiquante
L’élue du Vaucluse est celle qui incarne aujourd’hui le lien, qui n’a rien d’inédit, entre engagement au FN et catholicisme traditionaliste. Elle participe en effet régulièrement (cette année encore) au pèlerinage de Chartres organisé par Notre-Dame de Chrétienté et la Fraternité Saint-Pierre.
Contrairement à sa tante Marine Le Pen, Marion Maréchal – Le Pen a défilé en 2013-2014 au sein de « La manif pour tous ». Celle qui dénonce une nouvelle « christianophobie » était en outre l’invitée, le 21 mai dernier, des « veilleurs » de Versailles.
« Il y a toujours eu des catholiques au FN et des personnalités de premier plan », insiste-t-elle. De fait, les liens entre le FN et les catholiques traditionalistes sont antérieurs à sa percée électorale, aux élections européennes de 1984.
Catholiques traditionalistes au FN
C’est notamment sous l’égide du catholique traditionaliste Michel de Saint-Pierre (fondateur en 1975 de l’association Credo) que l’extrême droite – de Jean-Louis Tixier-Vignancour (PFN) à Jean-Marie Le Pen (FN) – avait envisagé une liste unitaire aux élections européennes de 1979.
Dès sa première édition, en septembre 1981, la Fête Bleu Blanc Rouge du FN s’ouvre par une messe selon le rite de Saint Pie V puis se clôture par le discours de Jean-Marie Le Pen. Élu et dirigeant du FN de 1984 à 2004, Bernard Antony (dit « Romain Marie ») y incarnera même officieusement un courant « national-catholique ».
Les catholiques traditionalistes ont ensuite reproché à Marine Le Pen de retirer de son programme l’abrogation de la loi sur l’IVG. Ils ne se reconnaissent pas non plus dans ses appels aux valeurs républicaines et à la laïcité.
Les liens entre les catholiques traditionalistes et l’extrême droite sont antérieurs à la percée électorale du FN au début des années 1980.
Alors que son invitation, samedi 29 août, à l’université d’été de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon, suscite une controverse, Marion Maréchal – Le Pen explique dans un entretien à l’hebdomadaire Famille chrétienne que « rencontrer d’autres catholiques est important » pour elle. « Cela renforce mes convictions en adéquation avec ma foi, poursuit-elle. Avec eux, il est possible de dépasser les clivages ».
Dans cette interview, Marion Maréchal – Le Pen soutient que « le FN est en cohérence » avec les attentes des catholiques « sur la bioéthique et les questions du mariage et de la filiation ». L’hebdomadaire Famille chrétienne n’interroge pas la députée d’extrême droite du Vaucluse sur la question de l’immigration.
La question de l’accueil de l’étranger
Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, porte-parole de l’épiscopat, redit toutefois dans La Croix que « la position de l’Église sur le FN n’a pas varié » et que les idées du Front National sur la question de l’accueil de l’étranger « sont clairement en opposition avec l’Évangile et avec la vision chrétienne de la société ».
« Nous ne nous focalisons pas sur le FN, précise néanmoins Olivier Ribadeau-Dumas. Nous interrogeons tous les partis sur le respect de la personne humaine, ou sur l’accueil de l’étranger »
Dans son entretien à Famille chrétienne, Marion Maréchal – Le Pen se démarque sur un point du programme de son parti en répétant son opposition à la peine de mort. « Le choix d’un parti politique est toujours un choix par défaut, expose-t-elle. Je ne suis pas d’accord à 100 % avec la ligne du FN. Je pense à une question comme la peine de mort, par exemple. »
Une catholique pratiquante
L’élue du Vaucluse est celle qui incarne aujourd’hui le lien, qui n’a rien d’inédit, entre engagement au FN et catholicisme traditionaliste. Elle participe en effet régulièrement (cette année encore) au pèlerinage de Chartres organisé par Notre-Dame de Chrétienté et la Fraternité Saint-Pierre.
Contrairement à sa tante Marine Le Pen, Marion Maréchal – Le Pen a défilé en 2013-2014 au sein de « La manif pour tous ». Celle qui dénonce une nouvelle « christianophobie » était en outre l’invitée, le 21 mai dernier, des « veilleurs » de Versailles.
« Il y a toujours eu des catholiques au FN et des personnalités de premier plan », insiste-t-elle. De fait, les liens entre le FN et les catholiques traditionalistes sont antérieurs à sa percée électorale, aux élections européennes de 1984.
Catholiques traditionalistes au FN
C’est notamment sous l’égide du catholique traditionaliste Michel de Saint-Pierre (fondateur en 1975 de l’association Credo) que l’extrême droite – de Jean-Louis Tixier-Vignancour (PFN) à Jean-Marie Le Pen (FN) – avait envisagé une liste unitaire aux élections européennes de 1979.
Dès sa première édition, en septembre 1981, la Fête Bleu Blanc Rouge du FN s’ouvre par une messe selon le rite de Saint Pie V puis se clôture par le discours de Jean-Marie Le Pen. Élu et dirigeant du FN de 1984 à 2004, Bernard Antony (dit « Romain Marie ») y incarnera même officieusement un courant « national-catholique ».
Les catholiques traditionalistes ont ensuite reproché à Marine Le Pen de retirer de son programme l’abrogation de la loi sur l’IVG. Ils ne se reconnaissent pas non plus dans ses appels aux valeurs républicaines et à la laïcité.