L’Escadrille blanche, dont le nom officiel est initialement Escadron
de Santé, était une unité de la Force Aérienne Royale Roumaine, pendant
la seconde guerre mondiale, dont le personnel volant, y compris les
pilotes, était entièrement féminin, portant l’insigne de la Croix-Rouge,
avec pour mission l’évacuation des blessés aux avant-postes et sur le
front.
La Roumanie était le seul pays dans le monde à avoir une unité de ce genre pendant cette période.
L’idée de créer en Roumanie une formation sanitaire exclusivement féminine pour transporter des blessés revient à la Princesse Marina Ştirbei Cantacuzino (membre du Comité central de la Croix-Rouge en Roumanie).
Cette escadrille fut dotée de plusieurs types d’avions, principalement polonais.
Dans l’unité se sont notamment distinguées par leur bravoure Nadia Russo, Mariana Drăgescu et Virginia Thomas. Plus tard, elles ont été rejointes par d’autres.
C’est le célèbre journaliste et écrivain italien Curzio Malaparte qui, en raison de la couleur des avions utilisés, a surnommé cette unité « l’Escadron blanc », nom qui a été repris et adopté par les aviatrices elles-mêmes.
Cette unité a participé aux campagnes suivantes :
– En 1941, Bessarabie et Odessa,
– En 1942, Stalingrad,
– En 1943, la Crimée,
– En 1944 la retraite de Transnistrie et de Bessarabie.
L’escadron blanc a été rebaptisé « Escadron 108 de Transport léger », composé de deux sections : I et II. Il faisait partie du groupe militaire de transport aérien, avec les escadrons 105 et 107 de transport lourd.
La première section, compte tenu de l’usure et des pertes de son matériel volant, a été dissoute en septembre 1943 et les avions restant ont été pris en charge par la seconde section, qui est retournée dans le pays lors de la retraite des troupes germano-roumaines, à la fin de 1943, puis a cessé ses activités le 25 août 1944, lendemain de la trahison royale.
Au cours de son activité, l’escadron a évacué par air à l’arrière plus de 5000 blessés en 1941, plus de 4000 en 1942, autant en 1943, puis plusieurs centaines jusqu’à sa dissolution en 1944, dont 7800 étaient des soldats de l’armée allemande.
En 1943, les studios italiens Artistes Associés ont réalisé, en collaboration avec le centre du cinéma national en Roumanie, un fim sur « l’Escadron blanc » (« Squadriglia Bianca ») dirigé par Ion Sava, avec Claudio Gora, Lucia Sturza-Bulandra, Tino Bianchi et Mariella Lotti.
Le film a été envoyé en Italie pour le son et l’installation.
Il semble que le film a été diffusé en 1944 dans les salles italiennes, mais a été aussitôt interdit par les alliés.
Les négatifs et copies sont perdus.
Le film lui-même est considéré par plusieurs des aviatrices comme un mélodrame, très loin de ce qui était en fait l’escadrille blanche.
Les pilotes qui composaient cette unité ont évidemment connu, sous le régime communiste, la prison et la déportation.
Mais l’unité a été réhabilitée après 1989.
Source
La Roumanie était le seul pays dans le monde à avoir une unité de ce genre pendant cette période.
L’idée de créer en Roumanie une formation sanitaire exclusivement féminine pour transporter des blessés revient à la Princesse Marina Ştirbei Cantacuzino (membre du Comité central de la Croix-Rouge en Roumanie).
Cette escadrille fut dotée de plusieurs types d’avions, principalement polonais.
Dans l’unité se sont notamment distinguées par leur bravoure Nadia Russo, Mariana Drăgescu et Virginia Thomas. Plus tard, elles ont été rejointes par d’autres.
C’est le célèbre journaliste et écrivain italien Curzio Malaparte qui, en raison de la couleur des avions utilisés, a surnommé cette unité « l’Escadron blanc », nom qui a été repris et adopté par les aviatrices elles-mêmes.
Cette unité a participé aux campagnes suivantes :
– En 1941, Bessarabie et Odessa,
– En 1942, Stalingrad,
– En 1943, la Crimée,
– En 1944 la retraite de Transnistrie et de Bessarabie.
L’escadron blanc a été rebaptisé « Escadron 108 de Transport léger », composé de deux sections : I et II. Il faisait partie du groupe militaire de transport aérien, avec les escadrons 105 et 107 de transport lourd.
La première section, compte tenu de l’usure et des pertes de son matériel volant, a été dissoute en septembre 1943 et les avions restant ont été pris en charge par la seconde section, qui est retournée dans le pays lors de la retraite des troupes germano-roumaines, à la fin de 1943, puis a cessé ses activités le 25 août 1944, lendemain de la trahison royale.
Au cours de son activité, l’escadron a évacué par air à l’arrière plus de 5000 blessés en 1941, plus de 4000 en 1942, autant en 1943, puis plusieurs centaines jusqu’à sa dissolution en 1944, dont 7800 étaient des soldats de l’armée allemande.
En 1943, les studios italiens Artistes Associés ont réalisé, en collaboration avec le centre du cinéma national en Roumanie, un fim sur « l’Escadron blanc » (« Squadriglia Bianca ») dirigé par Ion Sava, avec Claudio Gora, Lucia Sturza-Bulandra, Tino Bianchi et Mariella Lotti.
Le film a été envoyé en Italie pour le son et l’installation.
Il semble que le film a été diffusé en 1944 dans les salles italiennes, mais a été aussitôt interdit par les alliés.
Les négatifs et copies sont perdus.
Le film lui-même est considéré par plusieurs des aviatrices comme un mélodrame, très loin de ce qui était en fait l’escadrille blanche.
Les pilotes qui composaient cette unité ont évidemment connu, sous le régime communiste, la prison et la déportation.
Mais l’unité a été réhabilitée après 1989.
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