Cela était prévisible,
Erdogan et son parti l’AKP ont remporté les deux élections d’hier en Turquie :
la présidentielle et les législatives.
Ce n’est pas une bonne
nouvelle pour les dizaines de milliers de prisonniers entassés dans les geôles
après des procès « à la turque », condamnés à de longues peines de
prison et souvent à la perpétuité, c’est-à-dire à une terrible mort plus ou
moins lente dans un enfermement depuis hier sans aucune alternative à vue
humaine.
Et parmi eux, quelque
cent cinquante journalistes coupables du crime de haute trahison pour leur
non-alignement inconditionnel au régime « islamiste modéré » de Recep
Tayyip Erdogan. Car, souvenons-nous, « islamiste modéré », c’est
ainsi que, pendant des années, a été présentée dans les medias occidentaux et
notamment, chez nous en France, l’idéologie de l’AKP et de son chef. Encensé par
Angela Merkel et les autres, bien vu par tous les gouvernements occidentaux et
aussi par celui d’Israël.
Nonobstant sa récitation
jadis des vers d’un poète ottomaniaque : « Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes
nos casques et les croyants nos soldats ».
Au mépris de ce que
rapportaient tous les services de renseignement, à savoir que la Turquie
rivalisait avec l’Arabie saoudite dans le soutien aux groupes
islamo-terroristes qui allaient se constituer en « État islamique au
Levant ».
Hier, le poids des
électorats citadins dits « laïques » des grandes villes n’aura pas
suffi à compenser celui de l’adhésion fanatique du pays profond turc et des
masses des croyants de l’islam, adeptes du renouveau d’un nationalisme impérialiste
pan-ottoman. Plus de cent mille minarets, et il en est sans cesse de nouveaux,
font de la Turquie comme un gigantesque champ d’asperges vertes et blanches.
Mais c’est par milliers
aussi qu’ils poussent dans les Balkans, y compris en Grêce, en Bulgarie, en
Roumanie, et aussi en Allemagne. En France, où les commandos d’Erdogan
entendent interdire dans nos kiosques à journaux des revues selon eux irrespectueuses
pour leur fürher, ce ne sont pas moins de 650 mosquées et lieux de prière dans
lesquels est exalté l’avenir radieux d’un nouvel ordre califal ottoman de plus
en plus tentaculaire.
De cela, bien sûr, le
gros de ce qui reste de l’Église catholique et des vieilles Églises
protestantes, antérieures au surgissement des évangéliques, ne se soucie
nullement.
Bien au contraire, c’est
aux musulmans convertis au christianisme tel notre admirable ami (Mohamed)
Christophe Bilek que s’en prend à Lyon, en les traitant « d’islamophobes »,
l’abbé Chrsistian Delorme, dit « le curé des Minguettes » alors qu’il
n’est qu’un propagandiste islamo-collabo, se réclamant d’ailleurs de la protection
du cardinal Barbarin. Vrai ou faux ?
Quoi qu’il en soit, ce
dernier, longtemps empêtré dans les accusations de manque de vigilance sur des
agissements de pédophilie, ne dissuadera sans doute pas quelques-uns de ses
prêtres d’assister aux inaugurations prévues de nouveaux centres culturels
islamiques et autres mosquées.
Et c’est là que réside
la question non pas unique mais principale de ce que j’appelle, et je persiste,
la tsunamigration. Car traiter de l’immigration en général et des vagues de
migrations actuelles sans même écrire ou parler de l’islam, sans même en
évoquer la question, c’est tout simplement suffocant.
Je crains qu’on n’ait
hélas désormais, dans notre catholicisme, à devoir être de plus en plus
vigilant et combattif sur cette question de vie ou de mort pour « l’identité
culturelle de notre patrie » sur laquelle Saint Jean-Paul II nous
demandait de « tenir comme à la
prunelle de nos yeux » (In « Mémoire et identité »).
La tsunamigration : un phénomène évidemment planifié !
À la différence des
rafiots du déferlement migratoire dans « le camp des saints » de Jean
Raspail, l’Aquarius est un bateau en parfait état, affrété par SOS
Méditerranée. Et il en est de même de Lifeline, le navire de moindre taille
actuellement en recherche de port.
Notre ami l’avocat et
chroniqueur Gilles-William Goldnadel révélait le 18 de ce mois dans le Figarovox
que le financeur de SOS Méditerranée n’était autre, par l’intermédiaire de sa
fondation Open Society, que « Georges Soros, spéculateur international
autant que philanthrope internationaliste ».
Au passage, preuve
supplémentaire, que je dédie aux obsessionnels du complotisme juif, de l’océan idéologique
qui sépare le mondialisme du juif Soros du patriotisme et du sionisme de notre
ami juif Goldnadel, selon son expression « inséccablement patriote
israélien et français »…
J’ai été heureux de lire
aussi sous sa plume la conviction, que je n’ai cessé de marteler depuis des
lustres, que c’est d’abord vers les très riches pays « frères » d’Arabie
et des Émirats que devraient aller la masse des musulmans « requérants d’asile»
comme on dit en Suisse, masse qui constitue les plus grosses parties des flux
migratoires.
Mais cela ne vient
semble-t-il ni à l’idée de François, ni à celle des évêques et religieux qui s’emploient
tant à essayer de persuader nos peuples d’accueillir sans cesse toujours plus d’immigrés.
Non sans quelques subtils détournements ou manipulations sémantiques de passages
de la Bible. Remarquons au passage que, pour l’instant, ni le Vatican ni les
évêchés ni les monastères ne sont remplis de ces migrants…
Une fois de plus le « Faites ce que je vous dis »
ne signifie pas le « Faites ce que je fais »…
Pour ce qui est de l’impératif
évangélique de charité, j’en ai déjà traité (La Griffe n° 116) et il ne s’agit
pas de le mépriser. Mais ce dont il s’agit, c’est de ne pas nous laisser
manipuler selon les visées déracinatrices d’un Soros (Solve et coagula) par un
détournement et même par une véritable inversion du sens de la charité.