"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous : 
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le 29 mai : saints du jour français ou en France.- 
St Maximin, évêque de Trèves († v. 346)
 
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St Gérard de Brou, évêque de Macon († v. 940)
À
 Mâcon en Bourgogne, vers 940, saint Gérard, évêque, après avoir été 
moine. Il gouverna son Église pendant quarante ans et termina sa vie au 
monastère de Brou, qu'il avait fondé. 
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BBx Guillaume Arnaud et 10 comp., martyrs († 1242)
Guillaume
 Arnaud (né à Montpellier, dominicain à Toulouse, devint le bras droit 
de l'inquisiteur Pierre Seila, compagnon de saint Dominique), Bernard de
 Roquefort (dont nous ne savons rien), prêtres, et Garcia d'Aure (du 
diocèse de Comminges), religieux, tous trois de l'Ordre des Prêcheurs, 
et leurs huit compagnons (2 Franciscains, 2 Bénédictins, 4 prêtres 
séculiers, un laïc), † martyrs 29 mai 1242 à Avignonet-Lauragais (près 
de Toulouse).  
Dans
 cette région, la vie de l'Église était troublée par le débordement de 
l'hérésie albigeoise. Le pape Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 
1227-1241) décida d'intervenir dans cette situation qui risquait de 
dégénérer : le 22 avril 1234 il nomma Guillaume Arnaud premier 
inquisiteur dans les diocèses de Toulouse, Albi, Carcassonne et Agen. 
Mais
 la haine des hérétiques grandissait et provoquait parfois des tumultes.
 Le jour de l'Ascension 1242, Raimond d'Alfar, bailli d'Avignonet, 
invita les onze inquisiteurs dans son château voisin de Toulouse, sous 
prétexte d'une rencontre avec les albigeois. En réalité, c'était un 
piège: il les fit enfermer dans une grande salle du château et 
assassiner en pleine nuit. Les religieux ne se laissèrent pas intimider 
et allèrent à la rencontre du Christ, affrontant le martyre pour l'amour
 de lui et chantant le Te Deum. 
Au
 nom de ces martyrs fleurirent des miracles et leur culte dura des 
siècles. Guillaume Arnaud et Garcia d'Aure furent dès leur mort objets 
de vénération. Leur tombe était dans l'église Saint-Romain près de leur 
couvent de Toulouse, mais leurs restes furent dispersés à la Révolution.
 Chaque année à l'anniversaire de leur mort on célébrait leur fête et 
celle de leur frère Bernard de Roquefort. En 1809 l'archevêque de 
Toulouse fit ôter de l'église d'Avignonet un tableau qui représentait 
les 11 martyrs. Il fut ensuite remis en place, mais disparut en 1861. Le
 pape Innocent IV (Sinibaldo Fieschi, 1243-1254) reconnut en 1243 le 
martyre de Guillaume Arnaud et de ses compagnons, mais c'est seulement 
en 1866 que leur culte fut confirmé. 
- 
le 29 mai 752 : élection du pape saint Paul 1er.
Il
 succède à son frère le pape Etienne II. C'est un cas unique dans 
l'histoire de l'Eglise. Il poursuit les relations privilégiées initiées 
sous le pontificat précédent entre la France et l'Eglise. Paul Ier fait 
transférer au Vatican les restes de Sainte Pétronille, patronne 
secondaire de la France, très vénérées par les Rois de France jusqu'à la
 « révolution française ». Enfin il est le parrain de Gisèle, fille de 
Pépin le Bref. 
- 
le 29 mai 1328 : Philippe VI est sacré Roi en la cathédrale de Reims.
Philippe
 de Valois est sacré à Reims par l'archevêque Guillaume de Trie. Le duc 
d'Aquitaine, Édouard III d'Angleterre, pourtant pair de France, 
n'assiste pas à la cérémonie. Les Valois succèdent aux Capétiens 
directs. Le Valois, l'Anjou et le Maine sont réunis à la Couronne. Le 
Roi abandonne la Navarre à Jeanne, fille de Louis X le Hutin, femme de 
Philippe d'Évreux. Voir le testament de Saint Remy dans la chronique du 
13 janvier. 
Voir les chroniques du 1er avril, du 22 août. 
- 
le 29 mai 1431 : une bulle du pape Eugène IV autorise la création de l'Université de Poitiers.
Cette
 bulle est rédigée à la demande du Roi de France, Charles VII. Ce 
dernier veut par la création de l'université, récompenser la fidélité 
que lui a toujours montrée le Poitou ; elle est créée le 16 mars 1432, 
par lettre patente royale. 
- 
le 29 mai 1418 : prise de Paris par Jean sans Peur, duc de Bourgogne.
Depuis
 l'assassinat du duc d'Orléans (voir la chronique du 23 novembre) par 
son cousin le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, la France est entrée en 
guerre civile. Durement éprouvée par les exactions des Armagnacs, la 
population de la capitale se soulève. Dans la nuit du 28 au 29 mai, des 
sympathisants bourguignons ouvrent la porte Saint-Germain-des-Prés au 
capitaine bourguignon Jean de Villiers de L'Isle-Adam, à la tête d'une 
forte troupe qui entre aux cris de « Vive Bourgogne ! », les Orléanais 
sont massacrés. Le 12 juin, Bernard d'Armagnac est tué à son tour. Le 
Dauphin Charles s'enfuit. Tout le nord du pays passe aux mains des 
Bourguignons 
- 
le 29 mai 1453 : condamnation de Jacques Cœur.
N'étant
 plus protégé par Agnès Sorel qui vient de mourir, Cœur est accusé de 
l'avoir empoisonnée. Lors du jugement ses malversations financières sont
 révélées. Ses biens sont mis sous séquestre, et le palais qu'il faisait
 construire à Bourges devient possession du Roi. Jacques Cœur est 
reconnu coupable des crimes de lèse-majesté, de concussion et 
d'exactions. Il est condamné à la saisie de ses biens, au paiement d'une
 amende de trois cent mille écus, au remboursement de cent mille écus au
 Trésor royal. Sa condamnation à mort est commuée en bannissement 
perpétuel pour service rendu à la couronne. Il a en effet financé la 
plupart des campagnes de Charles VII pour libérer la France de la 
présence anglaise. 
 Il doit rester en prison jusqu'au paiement de l'amende et ensuite être 
banni hors du royaume. Sur l'accusation d'empoisonnement d'Agnès Sorel, 
l'arrêt décide de suspendre la procédure. (Cf. la chronique du 25 
novembre.) 
- 
le 29 mai 1453 : Constantinople tombe aux mains des Turcs.
- 
le 29 mai 1692 : bataille de Barfleur.
Cette bataille se place dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, qui voit la victoire finale française. Afin
 d'aider Jacques II à retrouver son trône, pris par Guillaume d'Orange, 
et pour desserrer l'étau qui enserre la France, Louis XIV prépare un 
débarquement en Angleterre. Ayant constitué une flotte de 44 navires de 
ligne, commandée par Tourville, celle-ci fait route vers la Hougue; 
Tourville rencontre la flotte anglo-hollandaise au large de Barfleur. 
Malgré son infériorité numérique, il attaque les 90 vaisseaux ennemis, 
le 29 mai 1692 et les bat. Victorieux, il rejoint Brest, mais une 
quinzaine de ses navires assez endommagés se réfugient dans la rade de 
la Hougue. Les Anglais les attaquent et les brûlent les jours suivants. 
Cet évènement incite le Roi Louis XIV à développer les fortifications 
des ports. 
Bataille
 de Barfleur-La Houge. Au centre, le Soleil Royal français entre un 
vaisseau hollandais et un vaisseau anglais. Tableau de 1693. 
- 
le 29 mai 1724 : Benoît XIII devient pape.
Le
 29 mai 1724, lors de son élection, Benoit XIII est évêque de Césène, Il
 ne faut pas le confondre avec l'antipape Benoît XIII, qui règne en 
Avignon de 1394 à 1417. Il est à noter que de nombreux papes de Rome 
choisissent volontairement de reprendre des noms d'antipapes. (Cf. la 
chronique du 21 février). 
- 
le 29 mai 1793 : Lyon se soulève contre la Convention.
Encore
 un mensonge de la III république sur la période révolutionnaire. 
L'ouest catholique n'est pas le seul à se soulever contre les folies 
parisiennes. C'est toute la France qui se rebelle. Lyon en est 
l'exemple, comme Marseille, Toulon et d'autres La Convention décrète Lyon " en état de rébellion contre l'autorité légitime." (sic!)villes. 
En
 effet, exaspérés par les excès des révolutionnaires, les Lyonnais se 
soulèvent, arrêtent Chalier et ses amis qui, après jugement, sont 
exécutés le 16 juillet. La ville est administrée par des Girondins, puis
 les royalistes, conduits par Louis François Perrin, comte de Précy, qui
 organise la défense. Précy, ancien officier de la Maison du Roi. Il a 
participé à la défense 
des Tuileries le 10 août 1792. Précy édifie des redoutes, met en place 
une organisation défensive et mobilise une armée d'environ 12 000 à 
14 000 hommes. L'armée de la Convention est dix fois plus nombreuse, 
sous les ordres de Dubois-Crancé, Kellermann et Couthon, le commissaire 
politique. 
Le
 siège de Lyon commence le 7 août, mais le blocus n'est réalisé 
complètement que le 17 septembre. Il commence par des duels d'artillerie
 et des tentatives de prises de points stratégiques auxquelles les 
Lyonnais résistent. Kellermann décide donc de bombarder la ville pour 
saper le moral des habitants. Le pilonnage commence dans la nuit du 22 
au 23 août pour ne cesser qu'avec la reddition de Lyon. Précy et les 
combattants survivants entreprennent de percer les lignes ennemies pour 
gagner la Suisse. Seule une poignée d'hommes atteint ce refuge. Le 12 
octobre 1793, le conventionnel Barère se vante de son succès en ces 
termes : 
« Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus. » 
La Convention décrète, le 17 octobre, que la ville doit être détruite et ne plus porter que le nom de « Commune Affranchie »,
 Collot d'Herbois et Fouché se chargent de la besogne. 1 604 personnes 
sont fusillées ou guillotinées, plusieurs riches immeubles autour de la 
place Bellecour détruits, l'école royale de dessin est supprimée, la 
terreur jacobine s'abat sur Lyon, atroce et ce, durant de longs mois. 
Les pavés de la place des Terreaux disparaissent sous le sang. Mais cela
 n'est pas assez rapide, on enchaîne donc des centaines de personnes 
dans la plaine des Brotteaux et on tire sur eux au canon. Au nom de la 
liberté ! 
Les
 dépouilles de ces malheureux reposent dans une chapelle du quartier, et
 sur les murs sont gravés les noms des victimes de la Terreur. De 
150 000 habitants, Lyon passe à 102 000 en 1794, et 88 000 en 1800. La 
répression détruit près de la moitié de l'industrie de la soie. 
- 
le 29 mai 1801 : Talleyrand envoie une note à Bonaparte.
Il y explique la nécessité de ne pas laisser Pie VII supprimer l'article du Concordat relatif aux prêtres mariés, qui est "moralement aussi indispensable que l'est politiquement celui relatif aux biens nationaux". 
- 
le 29 mai 1825 : sacre de Charles X, dans la cathédrale de Reims.
Le
 comte d'Artois succède à ses deux frères le Roi Louis XVI et Louis 
XVIII qui n'a pas été sacré. Il règne 5 ans. Voir la chronique du 2 août
 sur l'abdication d'un roi parjure. 
- 
le 29 mai 1935 : mise en service du "Normandie".
Il
 est désarmé dans le port de New York le 6 septembre 1939. L'armée 
américaine le réquisitionne le 16 décembre 1941. Il est rebaptisé le La 
Fayette le 1er janvier 1942. Le 9 février 1942 un feu se déclare lors de
 travaux de transformation pour en faire un transport de troupes. Il 
chavire. Voir la chronique du 9 février. 
- le 29 mai 1944 : obsèques à Lyon de 432 victimes des bombardements anglo-américains du 26 mai.
Sur la place Saint-Jean, devant la cathédrale, les cercueils sont alignés en nombre impressionnant. 
Voici l'allocution d cardinal Gerlier, lors de la cérémonie: 
"Jamais
 sans doute cette vieille Primatiale témoin de tant de prières 
émouvantes n'a connu un spectacle semblable à celui que nous contemplons
 aujourd'hui. Ce funèbre parterre de cercueils, si nombreux qu'il a 
fallu déborder l'antique parvis, cette foule de parents en deuil, 
accablés par une douleur que les mots humains ne peuvent soulager, le 
souvenir présent dans toutes nos mémoires des instants affreux que nous 
avons vécus vendredi et des jours plus atroce encore qui les ont suivis,
 durant lesquels se révélait peu à peu en des visions terrifiantes 
l'immensité de la catastrophe, tout cela nous unit ce matin dans un même
 sentiment d'horreur de compassion affectueuse, dans un même élan de 
prière fraternelle. 
Quelles
 paroles pourraient être égales à notre détresse ? Comment pourtant ne 
pas remercier ceux qui sont venus en ces jours sombres, comment ne pas 
dire un mot devant tous ceux qui pleurent, ce qu'exprime silencieusement
 notre présence à tous, celle des hautes autorités de l'Etat, des corps 
constitués et la masse émue de tous ceux qui ont dû rester à l'extérieur
 de cette cathédrale, que le deuil aujourd'hui suffit hélas à remplir. 
J'ai
 parcouru les larmes aux yeux depuis trois jours ces lieux du désastre, 
les dépôts mortuaires et les hôpitaux où ont été rassemblées les 
victimes, hommes de toutes conditions et de tous âges, femmes, jeunes 
filles, petits-enfants dont l'innocence souriait, confiante, à la vie. 
Jai vu les foyers dévastés, les églises détruites, les asiles de charité
 anéantis. J'étais hier à Givors. Demain une cérémonie semblable nous 
réunira à Saint-Etienne auprès de 700 cercueils. Je sais que mille 
cadavres jonchaient hier le sol de Marseille... et combien d'autres à 
Avignon, à Nîmes, partout. 
Il
 y a moins d'un mois pourtant au lendemain des bombardements qui avaient
 désolé et ravagé l'autre zone, les cardinaux et archevêques de France, 
se plaçant exclusivement sur le terrain qui est le leur, adressaient à 
leurs vénérés collègues des nations alliées un message les suppliant 
d'obtenir que soient épargnées avec soin les populations étrangères à la
 guerre, et tout ce que le respect de la faiblesse, de la spiritualité, 
de la beauté, doit rendre sacré à tous. Il m'est douloureux de constater
 que cet appel, écho de celui qu'avait fait entendre la voix auguste du 
Souverain Pontife, et dont nous ne pouvons douter qu'aient été émus ceux
 qui pouvaient lui donner une efficacité bienfaisante. La guerre a ses 
nécessités cruelle mais elle ne saurait aller jusque là. Au dessus de 
ces exigences de la guerre, il y a dans une civilisation chrétienne 
celles de la morale et du droit. 
C'est
 bien, en effet, aux principes essentiels de la civilisation chrétienne 
qu'il faut revenir pour rendre à l'humanité désemparée le sens de son 
véritable destin; et c'est pourquoi au milieu de nos tristesses 
accablantes, nous retrouvons un instant de calme et d'espoir dans le 
temple du Dieu d'amour. Ah ! Si les hommes L'avaient écouté et suivi ! 
Si sa grande loi de fraternité avait dominé ce monde, au lieu qu'il soit
 courbé sous la tyrannie des égoïsmes païens nous ne connaitrions pas 
tant de souffrances. Il n'y aurait pas parmi nous tant d'abominable 
haine. 
Que
 du moins sa divine parole soit aujourd'hui notre réconfort ; Vous qui 
sanglotez devant la dépouille d'un être cher, entendez à travers les 
siècles l'écho de son infaillible oracle : Qui credit in me, etiamsi mortuus fuerit, vivet. Celui qui croit en moi, même s'il est mort, vivra. 
Entendez
 le commentaire de l'Eglise en sa liturgie funèbre : « pour vos fidèle, ô
 mon Dieu, la vie se transforme, elle ne s'anéantit pas ». Parents, 
épouses, enfants désolés, vos mort sont toujours vivants. L'affreux 
bombardement à pu détruire, calciner peut-être l'enveloppe mortelle de 
leur âmes, mais ces âmes restent inaccessibles à la brutalité des 
destructions humaines. Dieu les a faites immortelles, et s'Il permet sur
 notre terre la douleur et l'injustice, Il réserve la joie, la justice 
et la paix pour le temps qui ne finira pas. Pourriez-vous douter de sa 
miséricorde envers ceux qu'une mort a saisis dans l'accomplissement du 
devoir d'Etat ? Et si la justice divine peut réclamer d'eux quelque 
expiation songez au dogme admirable de la communion des saints et 
souvenez-vous que votre prière et vos larmes peuvent devenir en leur 
faveur le plus puissant moyen de rachat. 
Quelle
 douceur n'est-il pas vrai ? Que ce lien établi par la prière entre nous
 et la foule de ces disparus où se mêlent toutes les classes, où trois 
de mes chers prêtres ont rejoint dans la mort ceux à qui ils avaient 
consacré leurs vies en attendant le jour où dans la lumière éternelle se
 refermeront à jamais les familles dispersés ici-bas. 
Mais
 cette certitude je le sais bien ne peut faire disparaitre aujourd'hui 
le brisement humain des cœurs. Aussi en même temps que nous prions pour 
vos morts, nous prions pour vous de toute notre âme, vous qui devez 
porter le poids d'une si douloureuse séparation. La Loi de Jésus-Christ 
nous commande d'aimer avec prédilection nos frères qui souffrent. Je 
voudrais trouver les mots capables de vous faire sentir à quel point 
nous désirons réaliser ce commandement, combien nous souffrons nous 
mêmes de vos souffrances, combien nous aspirons tous à la soulager par 
une affection vraie et un dénouement efficace, à l'exemple de tous ceux 
qui depuis trois jours se multiplient sous nos yeux en admirables 
efforts qui jettent sur le deuil de la Cité une clarté d'espérance et un
 gage de fierté. 
Dieu
 veuille que ce magnifique élan d'entraide nous aide à retrouver, dans 
les excès mêmes de notre souffrance commune, le secret de l'union 
fraternelle dont l'absence est notre plus grand mal. Puissent au dessus 
de nos discordes et à travers mes larmes, les yeux de tous les français 
apercevoir l'image de la France meurtrie qui attend douloureusement de 
leur amour filial le rejet des divisions impies et la reconstruction 
fervente de l'unité nationale. 
Dimanche
 prochain, mes frères, j'appellerai les catholiques lyonnais à venir 
prier à Fourvière à toutes les intentions de l'heure grave que nous 
vivons, c'est-à-dire pour nos morts, pour ceux qui les pleurent, pour la
 France, pour la paix du monde. Permettez que, dès maintenant et sans 
préjudice des avis que publiera la Presse, j'invite cordialement les 
familles rassemblées à cette grande supplication où leurs pensées nous 
sera spécialement présente. 
Ô
 Notre-Dame de Fourvière vers qui se sont élevés en toutes les heures de
 calamité les regards et les prières de la population lyonnaise, daignez
 secourir une fois de plus vos enfants malheureux. Voyez à vos pieds 
toutes ces pauvres mamans éplorées, tous ces enfants orphelins, tous ces
 hommes sur les mâles visages desquels avons surpris depuis trois jours 
tant d'anxiété douloureuse et de larmes impressionnantes. Mère très 
bonne, ayez pitié et souvenez-vous de notre indéfectible confiance. 
Intercédez pour nos morts. Soutenez maternellement ceux qu'ils ont 
laissés dans la douleur. Montrez à notre Patrie que vous restez son 
espérance et sa Reine." 
Journal « Le Nouvelliste » du 30 mai 1944 .
Ces
 bombardements tuèrent environ 900 personnes à Saint-Etienne et 400 à 
Chambéry. Le total des victimes françaises de ces bombardements 
anglo-américains pendant la dernière guerre dépasse soixante milles.- 
le 29 mai 1958 : le général De Gaulle accepte de former le gouvernement.
- le 29 mai 1958 encore : le lieutenant-colonel Pierre Jeanpierre, colonel du 1er régiment étranger de parachutistes est tué au combat.
C'est par une phrase très laconique, qui le désigne par son indicatif radio, que son unité apprend la mort de son chef : 
« Soleil est mort.» 
Une promotion de Saint-Cyr porte son nom. 
- le 29 mai 1968 : De Gaulle disparaît.
Le
 président De Gaulle téléphone au premier ministre Pompidou pour lui 
annoncer qu'il part se reposer à Colombey et qu'il "l'embrasse". 
Rapidement, ce dernier apprend que De Gaulle n'est pas arrivé à Colombey
 et a "disparu". 
L'opinion
 publique découvre que De Gaulle est parti à Baden-Baden pour une 
entrevue mystérieuse avec Massu, commandant des forces françaises en 
Allemagne. Pompidou et Chaban-Delmas évoquent une éventuelle dissolution
 de l'Assemblée en apprenant la nouvelle. Mendès France se déclare prêt à
 former un "gouvernement de gestion". Une manifestation d'environ 300 000 personnes, organisée par la CGT, défile de la Bastille à la Gare St-Lazare à Paris. 
- 
le 29 mai 2005 : les Français rejettent par un référendum le projet de Constitution européenne.
Avec
 54,87 % des voix contre, les Français rejettent le projet de traité 
constitutionnel européen. La France est le 10ème pays à se prononcer sur
 le texte, et le deuxième par référendum après l'Espagne. Mais c'est 
aussi le premier à dire "non". Mais le couvert sera remis peu de temps 
après et on se gardera de demander au peuple français son avis. 
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le 29 mai 2014 : fête de l'Ascension.
La
 fête de l'Ascension est célébrée 40 jours après Pâques. Elle a donc 
toujours lieu un jeudi mais sa date varie chaque année en fonction de 
celle de Pâques. Exceptionnellement, en 2014 cette fête est célébrée à 
la même date pour tous les chrétiens, occidentaux et orientaux, malgré 
des calendriers différents. 
Elle
 marque la montée au ciel de Jésus-Christ, après sa mort le vendredi 
saint, et la Résurrection, le dimanche de Pâques. Le mot vient du latin 
"ascendere" signifiant "monter vers". Marquant la fin de la mission 
terrestre de Jésus-Christ, cet événement, renforcé par la Pentecôte, 
implique également le début de l'activité missionnaire des apôtres. 
Cet épisode est évoqué dans les Evangiles selon saint Marc, saint Luc, et dans les Actes des apôtres: "Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut enlevé au ciel."
 (Luc 24,51). L'Ascension fait partie des trois grandes fêtes 
primordiales attestant de l'identité divine de Jésus-Christ, ayant sa 
place entre Pâques et la Pentecôte, 10 jours plus tard. 
 
 
