Dans
l'un de ses tweets percutants dont il est coutumier, le président
américain a fait sombrer le dernier G7 qui venait de s’achever au
Québec. Tweetant depuis Air Force One qui l’emmenait vers Singapour
avant de rencontrer le 12 juin le président de la Corée du Nord, Donald
Trump a écrit : « En raison des fausses déclarations de Justin (Trudeau,
Premier ministre canadien) à sa conférence de presse, et du fait que le
Canada impose des taxes massives à nos agriculteurs, travailleurs et
entreprises américains, j’ai demandé à nos représentants américains de
retirer le soutien au communiqué, tandis que nous envisageons des tarifs
sur les automobiles qui inondent le marché américain ! ». La colère du
volcanique président américain s’explique par les déclarations du
Premier ministre canadien qui avait jugé “insultantes” les taxes tout
juste imposées par les Etats-Unis sur l’acier et l’aluminium importés,
lors de sa conférence de presse finale. Et il avait promis d’y répliquer
« sans sourciller ». Le tweet de Donald Trump fait en tout cas voler en
éclats la tentative du groupe des sept (Etats-Unis, Canada, Italie,
Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon) de sauver la face en publiant une
déclaration commune sur le commerce. Ce texte pourfendait le
“protectionnisme” et s’engageait à “moderniser” l’Organisation mondiale
du commerce. Dans une scène surréaliste, les équipes du G7 avaient
commencé à la distribuer au centre de presse installé à Québec alors
même que la signature américaine était d’ores et déjà devenue caduque.
Il
était de toute façon absurde de faire signer à Trump un communiqué
condamnant par principe et en soi le protectionnisme alors que, pendant
toute sa campagne présidentielle, ainsi que dans les premières mesures
économiques qu’il a prises depuis qu’il est à la Maison-Blanche, le
vibrionnant septuagénaire s’est toujours fait fort de protéger le marché
américain contre les importations et donc de mettre en œuvre et de
réhabiliter le protectionnisme. Que pesaient quelques lignes d’un
communiqué difficilement négociées face à un Donald Trump prêt à toutes
les confrontations pour réduire le déficit des échanges américains ?
Quitte à déclencher une guerre commerciale ouverte, comme le montre sa
menace réitérée de taxer les importations de voiture. « Nous sommes la
tirelire que le monde entier pille. Cela va cesser », avait déjà tempêté
le président américain avant de quitter un sommet où il est de toute
façon passé en coup de vent.
Donald Trump a au moins un mérite : montrer l’inanité de ces sommets du G7 —
et non plus du G8, la Russie poutinienne ayant été scandaleusement
exclue en 2014 à cause de son annexion de la Crimée ! — et faire voler
en éclat les consensus mous et les sourires de façade. Après tout, quoi
de plus normal de la part d’un chef d’Etat que de vouloir défendre en
priorité les travailleurs, les produits et les marchandises de son
pays ? On ne reprochera donc pas à Trump de vouloir défendre l’Amérique
d’abord, on regrettera en revanche que la France et l’Europe, elles, ne
se protègent pas, ne se défendent pas. Certes le Canada et l’Union
européenne, contraints et forcés et à contre-cœur, ont promis la mise en
place de tarifs douaniers de représailles, dès le mois de juillet, et
le pauvre Emmanuel Macron a confirmé, quant à lui, qu’il n’y avait « pas
de changement » en ce qui concerne les contre-mesures européennes
annoncées sur le bourbon ou les motos américaines. Mais ces modestes
représailles sont-elles vraiment suffisantes ? D’autant que si Donald
Trump confirme sa volonté de taxer les importations de voitures, ce
serait un désastre pour l’industrie automobile française et européenne,
déjà fortement pénalisée par la crise avec l’Iran.
Le
dogme du libre-échange absolu défendu depuis l’origine par la
Communauté économique européenne, devenue l’Union européenne, s’est
révélé être un désastre pour les pays du Vieux Continent, entraînant un
chômage de masse, de multiples fermetures d’usines, une
désindustrialisation considérable et des délocalisations de plus en plus
fréquentes.
Tout
ce dont s’est occupée l’Union européenne ces dernières décennies a
tourné au désastre : que l’on songe à la politique agricole commune qui a
conduit à la disparition de millions d’agriculteurs, au suicide de
milliers de paysans, à la fermeture quotidienne de moult fermes
et exploitations agricoles, à la destruction du tissu rural ! Il serait
temps de remettre radicalement en question des politiques qui
conduisent, non pas à une Europe puissance, mais à l’affaiblissement, à
la dilution et à la destruction des nations qui la composent.
D’autant
que l’Union européenne a participé activement à l’ablation des
frontières, physiques et morales, des nations européennes, de ce que
l’on appelle ses Etats membres.
La suppression des frontières intérieures pour les hommes, les capitaux
et les marchandises, voulue par l’Acte unique et parachevée par
Schengen, a considérablement aggravé le phénomène de l’immigration de
peuplement dans nos pays et accéléré le processus de Grand Remplacement.
Quant
aux institutions européennes, de la Cour européenne des droits de
l’homme à la Cour de justice de l’Union européenne, elles n’ont eu de
cesse de défendre toutes les mesures de dissolution interne et
d’invasion externe : par l’affirmation de droits quasiment sans
limites aux “migrants”, par l’octroi de “droits” toujours plus
exorbitants aux minorités ethniques et sexuelles, par la reconnaissance
juridique des folies les plus effrayantes, de la transsexualité à
l’adoption pour les paires homosexuelles. La destruction de la famille
et de la nation étant deux constantes de l’Union européenne et de ses
institutions, de ses commissaires et de ses juges.
Donald
Trump, en réhabilitant au moins en partie le fait national, même si
l’on ne peut approuver bien des aspects de sa politique étrangère, que
ce soit à l’égard de l’Iran ou de la Palestine, où il fait siennes des
positions sionistes inacceptables et belliqueuses, montre à quel point
ces sommets mondialistes comme le G7 ne défendent en rien les intérêts
des peuples et des nations. Il s’agit seulement de multiplier les
conformismes, les banalités, de faire siennes toutes les bien-pensances,
de dénoncer là le protectionnisme, ici le nationalisme, là le
réchauffement climatique. On ne peut là encore qu’approuver
l’attitude du président américain qui refuse de valider le dogme du
réchauffisme et de participer à cette imposture mondiale qui prend des
proportions de plus en plus délirantes d’année en année.
Rappelons
d’ailleurs que l’homme clé de l’accord de Paris sur le climat a été le
juif Laurent Fabius, aujourd’hui président du Conseil constitutionnel,
qui a encore récemment durci le Dogme de la Shoah et étendu le champ de
pénalisation de sa contestation ou de sa minoration. Deux Dogmes
certainement très fructueux, fort rentables pour un certain nombre de
coteries, de groupes et de personnalités mais très coûteux et très
nocifs pour la France et pour l’Europe !