
Du lundi 28 au mercredi 30 mai, le
cardinal Bechara Boutros Raï, patriarche des maronites du Liban et de
tout l’Orient, était en visite à Paris. Accompagné de l’archevêque
maronite de Beyrouth, du vicaire patriarcal, du directeur du Conseil
catholique d’information et de son conseiller en communication, il a
rencontré de nombreuses personnalités religieuses et politiques
françaises.
Ainsi, le mardi 29 mai après-midi, il
était reçu par le président Emmanuel Macron à l’Élysée. Le patriarche
maronite a notamment abordé la question des réfugiés
syriens (1,5 million de réfugiés syriens se trouvent au Liban, en plus
des près de 200 000 réfugiés palestiniens) et n’a pas mâché ses mots.
« Ce nombre exorbitant de déplacés sur notre sol fait naître le danger d’un déséquilibre démographique. Si vous aimez le Liban, aidez-le à maintenir son identité ! Je ne vous cache pas que nous nous sentons un peu étrangers dans notre propre pays… »
Des propos de bon sens. Mais les
Français pourraient en dire tout autant, eux qui sont frappés de plein
fouet par le grand remplacement et voient leur identité largement
menacée par une immigration massive et incessante. Alors, comment croire
qu’un Emmanuel Macron pourrait apporter la moindre aide au Liban ?
Le cardinal Raï a insisté pour que la
communauté internationale encourage les réfugiés syriens à retourner
dans certaines zones de Syrie désormais sécurisées. « Pourquoi le
Liban devrait-il payer le prix de cette guerre ? Par un effet de vases
communicants, le Liban paie le prix de tout ce qui se passe au
Moyen-Orient. »
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