Philippe DELBAUVRE |
Cher Lecteur, je ne sais jamais si, suite à un événement, je dois rédiger mon éditorial de suite, ce qui aurait pour conséquence de livrer mon subjectivisme, ou au contraire, me laisser le temps de la réflexion, célébrant la raison. C’est ainsi que j’ai failli écrire dimanche soir dernier, juste après la fin de la manifestation intitulée « jour de colère ». Les événements en Ukraine, ou plus exactement leur radicalisation, me poussaient à agir de même. Un peu moins d’une semaine après les événements, c’est à sang froid que je vais vous livrer mes réflexions
« Jour de colère »
Comme pour toutes les manifestations, on a l’habitude de constater l’extrême distorsion entre le nombre de manifestants répertoriés par la police, par les organisateurs, et la réalité objective. Il va de soi que ni la police, ni les organisateurs de la manifestation, n’ont vocation à l’honnêteté intellectuelle. Les premiers, parce que représentants du pouvoir en place, ont tout intérêt parce que manifestation, signifie protestation à l’encontre du gouvernement. Les seconds, parce que justement organisateurs de la manifestation, ont tendance à majorer le nombre de manifestants, signe de la réussite de l’organisation. A titre d’exemple, je me souviens d’une manifestation organisée par Jean-Luc Mélenchon, assez récente au demeurant, qui fut vraiment un bide. Et le responsable du Front de gauche ou l’un de ses proches, d’effectuer un photo-montage, indiquant que le rassemblement fut un succès, l’homme étant entouré de très nombreux protestataires. Si le fait n’a rien de surprenant dans le monde politicien pervers, ça l’est davantage chez les journalistes qui nous assurent de leur foncière honnêteté. Très facile pourtant, via les caméras, de montrer pour un même rassemblement qu’il a du succès ou fut un fiasco, selon le message que l'on veut faire passer. Il suffit dans les deux cas de filmer à l’endroit voulu…
J’ai peu d’Amis et tous ont été cherchés puis trouvés sur la toile. Ma radicalité politique est telle qu’avec les gens « normaux » - les sociologues contemporains considèrent que les Français ne se sont jamais autant ressemblés – je ne puis m’accorder. Je ne suis donc pas, contrairement à beaucoup, quelqu’un de « normal » dans la vie de tous les jours, simplement excentré dans le domaine politique : c’est au contraire parce que mon Etre est radicalement d’opposition au Système, qu’il ne faut d’ailleurs pas confondre avec la droite ou la gauche, que je suis radical en politique ; nulle volonté chez moi d’améliorer le Système ou de résorber ses failles. A titre d’exemple et là encore, contrairement à beaucoup, le départ suite à un coup de baguette magique en France des Juifs, Noirs, Asiatiques, Arabes, délinquants, ne m’intéresse pas fondamentalement. L’immigration et la délinquance, ne sont que des conséquences du Système et ne constituent nullement son essence : à quoi bon alors écoper lorsque l’avarie est par trop grande ?
Certains de mes Amis donc, furent à Paris ce dimanche dernier et me transmirent leurs analyses, une fois rentrés chez eux. D’âge mûr, ils sont posés et ne succombent pas facilement à l’enthousiasme excessif. Aussi parce que d’âge mûr, et par voie de conséquence, disposant d’une expérience certaine, ils sont à même de porter un jugement objectif sur le nombre de manifestants et l'ambiance générale. Je me souviens d’un ancien combattant de la première guerre mondiale qui contestait ce qu’il y avait écrit dans les ouvrages consacrés au front : ce n’était pas là, me disait-il, ce qu’il avait vécu. Ce qu’oubliait l’Ancien, c’est que selon les endroits du front, cela chauffait plus ou moins. De façon similaire, ce n’est pas parce que, à tel ou tel endroit d’une manifestation qui se déroule sur une longueur certaine, il y a une ambiance bien spécifique qu’elle est la même sur la totalité du défilé. De surcroît, les extrémistes sont naturellement regroupés, ayant donc l’impression au vu de l’ambiance et des slogans, que la manifestation est elle-même extrémiste dans son intégralité. Même constat pour les modérés…
La manifestation (50 000 ? – je laisse les affirmations définitives à ceux qui sont partisans), ne fut pas une réussite. Annoncée de longue date, elle ne permit pas malgré une météo clémente, un rassemblement gigantesque. Que l’on se remémore la manifestation de 1984 consacré à ce que l’on a appelé à l’époque « l’école libre » qui elle, franchit aisément la barre du million de protestataires. Si les partis peuvent lancer une manifestation sachant toute la logistique qui est la leur ainsi que le capital dont ils disposent, ils ne feront nullement sortir les Français malgré eux. C’est encore plus vrai pour les associations parce qu’elles n’ont pas la même envergure. Si les slogans furent divers, dont certains réellement extrémistes, force est de constater que la mobilisation dans sa très grande majorité, était d’ordre économique, sociale et fiscale. Cela nous montre qu’en aucun cas, la défense de l’ethnie, de la Patrie ou de la Religion de nos Anciens, n’est mobilisatrice. Et ceux qui sont réellement motivés d’un point de vue strictement politique, n’en peuvent absolument rien : c’est la société hédoniste, celle là même qui célèbre le Moi, qui triomphe. Ce « Moi » nous est naturel, pour ne pas écrire consubstantiel : l’individu répugne à faire des choix qui vont à l’encontre de ses intérêts immédiats, même s’il pourrait gagnant sur le long terme. Il ne faut donc pas constituer un menu – peu de choix – mais proposer aux Français la carte. Se préparer et accompagner par la suite, la légitime ire des Français, le motif important peu. Quitte à faire dévier par la suite, la ou les raisons qui les ont mobilisés, ce dans leur propre intérêt.
Sinon, il m’a semblé que c’était droitard cette manif, l'autre forme de l’hémiplégie politique. Me trompé-je ?
Comme pour toutes les manifestations, on a l’habitude de constater l’extrême distorsion entre le nombre de manifestants répertoriés par la police, par les organisateurs, et la réalité objective. Il va de soi que ni la police, ni les organisateurs de la manifestation, n’ont vocation à l’honnêteté intellectuelle. Les premiers, parce que représentants du pouvoir en place, ont tout intérêt parce que manifestation, signifie protestation à l’encontre du gouvernement. Les seconds, parce que justement organisateurs de la manifestation, ont tendance à majorer le nombre de manifestants, signe de la réussite de l’organisation. A titre d’exemple, je me souviens d’une manifestation organisée par Jean-Luc Mélenchon, assez récente au demeurant, qui fut vraiment un bide. Et le responsable du Front de gauche ou l’un de ses proches, d’effectuer un photo-montage, indiquant que le rassemblement fut un succès, l’homme étant entouré de très nombreux protestataires. Si le fait n’a rien de surprenant dans le monde politicien pervers, ça l’est davantage chez les journalistes qui nous assurent de leur foncière honnêteté. Très facile pourtant, via les caméras, de montrer pour un même rassemblement qu’il a du succès ou fut un fiasco, selon le message que l'on veut faire passer. Il suffit dans les deux cas de filmer à l’endroit voulu…
J’ai peu d’Amis et tous ont été cherchés puis trouvés sur la toile. Ma radicalité politique est telle qu’avec les gens « normaux » - les sociologues contemporains considèrent que les Français ne se sont jamais autant ressemblés – je ne puis m’accorder. Je ne suis donc pas, contrairement à beaucoup, quelqu’un de « normal » dans la vie de tous les jours, simplement excentré dans le domaine politique : c’est au contraire parce que mon Etre est radicalement d’opposition au Système, qu’il ne faut d’ailleurs pas confondre avec la droite ou la gauche, que je suis radical en politique ; nulle volonté chez moi d’améliorer le Système ou de résorber ses failles. A titre d’exemple et là encore, contrairement à beaucoup, le départ suite à un coup de baguette magique en France des Juifs, Noirs, Asiatiques, Arabes, délinquants, ne m’intéresse pas fondamentalement. L’immigration et la délinquance, ne sont que des conséquences du Système et ne constituent nullement son essence : à quoi bon alors écoper lorsque l’avarie est par trop grande ?
Certains de mes Amis donc, furent à Paris ce dimanche dernier et me transmirent leurs analyses, une fois rentrés chez eux. D’âge mûr, ils sont posés et ne succombent pas facilement à l’enthousiasme excessif. Aussi parce que d’âge mûr, et par voie de conséquence, disposant d’une expérience certaine, ils sont à même de porter un jugement objectif sur le nombre de manifestants et l'ambiance générale. Je me souviens d’un ancien combattant de la première guerre mondiale qui contestait ce qu’il y avait écrit dans les ouvrages consacrés au front : ce n’était pas là, me disait-il, ce qu’il avait vécu. Ce qu’oubliait l’Ancien, c’est que selon les endroits du front, cela chauffait plus ou moins. De façon similaire, ce n’est pas parce que, à tel ou tel endroit d’une manifestation qui se déroule sur une longueur certaine, il y a une ambiance bien spécifique qu’elle est la même sur la totalité du défilé. De surcroît, les extrémistes sont naturellement regroupés, ayant donc l’impression au vu de l’ambiance et des slogans, que la manifestation est elle-même extrémiste dans son intégralité. Même constat pour les modérés…
La manifestation (50 000 ? – je laisse les affirmations définitives à ceux qui sont partisans), ne fut pas une réussite. Annoncée de longue date, elle ne permit pas malgré une météo clémente, un rassemblement gigantesque. Que l’on se remémore la manifestation de 1984 consacré à ce que l’on a appelé à l’époque « l’école libre » qui elle, franchit aisément la barre du million de protestataires. Si les partis peuvent lancer une manifestation sachant toute la logistique qui est la leur ainsi que le capital dont ils disposent, ils ne feront nullement sortir les Français malgré eux. C’est encore plus vrai pour les associations parce qu’elles n’ont pas la même envergure. Si les slogans furent divers, dont certains réellement extrémistes, force est de constater que la mobilisation dans sa très grande majorité, était d’ordre économique, sociale et fiscale. Cela nous montre qu’en aucun cas, la défense de l’ethnie, de la Patrie ou de la Religion de nos Anciens, n’est mobilisatrice. Et ceux qui sont réellement motivés d’un point de vue strictement politique, n’en peuvent absolument rien : c’est la société hédoniste, celle là même qui célèbre le Moi, qui triomphe. Ce « Moi » nous est naturel, pour ne pas écrire consubstantiel : l’individu répugne à faire des choix qui vont à l’encontre de ses intérêts immédiats, même s’il pourrait gagnant sur le long terme. Il ne faut donc pas constituer un menu – peu de choix – mais proposer aux Français la carte. Se préparer et accompagner par la suite, la légitime ire des Français, le motif important peu. Quitte à faire dévier par la suite, la ou les raisons qui les ont mobilisés, ce dans leur propre intérêt.
Sinon, il m’a semblé que c’était droitard cette manif, l'autre forme de l’hémiplégie politique. Me trompé-je ?