Marie Bellan |
La Rédaction de Voxnr continue à s'interroger,
et de plus en plus au demeurant, sur le fait que la majorité de la
mouvance continue de qualifier l'actuel gouvernement de "socialiste";
gouvernement de Valls comme précédemment celui d'Ayrault, alors qu'à
l'évidence, le terme n'est pas approprié. Si c'est une erreur, c'est
aussi, et c'est plus grave, une faute: cela fait des lustres que l'on
s'acharne à faire tomber le référentiel droite/gauche ... Quand
comprendront-ils ?
Dès 2011, le Medef a proposé une baisse simultanée des cotisations patronales et salariales.
Certains parlementaires socialistes réclamaient un virage à gauche. L’arrivée de Manuel Valls (1) à Matignon les aura déçu. Quant à la promesse de François Hollande de baisser « rapidement » les cotisations (2)des salariés, suggérée par le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, dès dimanche dernier, c’est paradoxalement une idée défendue depuis longtemps par le Medef.
Cette proposition, tout droit venue de l’UIMM, le laboratoire social du patronat, avait été baptisée dès 2011 par Laurence Parisot la « double hélice ». Elle consistait à supprimer simultanément les cotisations familiales patronales et à baisser les cotisations salariales. La première baisse était, dans ce schéma, financée par une hausse de TVA (3), et la seconde par une hausse de la CSG. A l’époque, le Medef tablait sur une baisse cumulée de 12 points de cotisations (patronales et salariales.
Pouvoir revaloriser les salaires nets
Plus récemment, Jean-François Pilliard, le vice-président du Medef, devant les journalistes d’information sociale (Ajis) avait indiqué qu’il n’était pas anormal, si l’on supprimait les cotisations patronales famille, qui relève de la solidarité nationale, de suivre la même logique pour les salariés. Il n’y pas de cotisations salariales pour la famille, en revanche, une cotisation de 0,75 point est due par les salariés pour financer l’assurance maladie. Supprimer cette cotisation coûterait environ 5 milliards à l’Etat. La mesure annoncée par François Hollande lundi soir n’a pas encore été détaillée mais elle sera vraisemblablement moins coûteuse et surtout ciblée sur les salaires des plus modestes.
Pour le patronat, le principal avantage d’une baisse des cotisations salariales est de pouvoir revaloriser les salaires nets tout en jugulant les augmentations salariales qui ont tendance à grignoter les gains de productivité. Pour François Hollande, c’est une façon de faire digérer son pacte de responsabilité (4) aux courants les plus à gauche de sa majorité et aux partenaires sociaux. Par sûr toutefois que ces derniers souscrivent à des baisses de cotisations salariales, considérées comme une menace pour le financement de la Sécurité sociale.
Dès 2011, le Medef a proposé une baisse simultanée des cotisations patronales et salariales.
Certains parlementaires socialistes réclamaient un virage à gauche. L’arrivée de Manuel Valls (1) à Matignon les aura déçu. Quant à la promesse de François Hollande de baisser « rapidement » les cotisations (2)des salariés, suggérée par le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, dès dimanche dernier, c’est paradoxalement une idée défendue depuis longtemps par le Medef.
Cette proposition, tout droit venue de l’UIMM, le laboratoire social du patronat, avait été baptisée dès 2011 par Laurence Parisot la « double hélice ». Elle consistait à supprimer simultanément les cotisations familiales patronales et à baisser les cotisations salariales. La première baisse était, dans ce schéma, financée par une hausse de TVA (3), et la seconde par une hausse de la CSG. A l’époque, le Medef tablait sur une baisse cumulée de 12 points de cotisations (patronales et salariales.
Pouvoir revaloriser les salaires nets
Plus récemment, Jean-François Pilliard, le vice-président du Medef, devant les journalistes d’information sociale (Ajis) avait indiqué qu’il n’était pas anormal, si l’on supprimait les cotisations patronales famille, qui relève de la solidarité nationale, de suivre la même logique pour les salariés. Il n’y pas de cotisations salariales pour la famille, en revanche, une cotisation de 0,75 point est due par les salariés pour financer l’assurance maladie. Supprimer cette cotisation coûterait environ 5 milliards à l’Etat. La mesure annoncée par François Hollande lundi soir n’a pas encore été détaillée mais elle sera vraisemblablement moins coûteuse et surtout ciblée sur les salaires des plus modestes.
Pour le patronat, le principal avantage d’une baisse des cotisations salariales est de pouvoir revaloriser les salaires nets tout en jugulant les augmentations salariales qui ont tendance à grignoter les gains de productivité. Pour François Hollande, c’est une façon de faire digérer son pacte de responsabilité (4) aux courants les plus à gauche de sa majorité et aux partenaires sociaux. Par sûr toutefois que ces derniers souscrivent à des baisses de cotisations salariales, considérées comme une menace pour le financement de la Sécurité sociale.
Notes |
(1) http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0203411550182-remaniement-la-fin-du-tandem-hollande-ayrault-661101.php
(2) http://www.lesechos.fr/journal20140401/lec1_france/0203410594414-les-charges-sociales-des-salaries-vont-baisser-rapidement-661301.php
(3) http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_tva.html#xtor=SEC-3168
(4) http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/dossier/0203239586049-pacte-de-responsabilite-le-donnant-donnant-de-hollande-aux-entreprises-642493.php