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samedi 13 septembre 2014

Jean-Pierre Raffarin annonce sa candidature à la présidence du Sénat



L'ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin a annoncé vendredi sa candidature à la présidence du Sénat, qui sera libre après le renouvellement partiel de la Haute Assemblée le 28 septembre.

"Si les grands électeurs de la Vienne me renouvellent leur confiance, je serai candidat à la présidence du Sénat", a déclaré à La Nouvelle République du Centre-Ouest M. Raffarin, qui remet en jeu son siège de sénateur.

Deux autres candidats UMP se sont déclarés pour tenter de succéder à l'actuel président, Jean-Pierre Bel (PS): Gérard Larcher -qui a déjà occupé le poste- et Philippe Marini, président de la commission des Finances.

L'élection à la succession de M. Bel, qui a décidé de ne pas se représenter, aura lieu le 1er octobre. D'ici là, sauf grande surprise, le Sénat sera repassé à droite à l'occasion du renouvellement de la moitié de ses membres.

Mais pour éviter des déchirements identiques à ceux de 2008, une primaire interne aux sénateurs UMP sera organisée la veille de l'élection, le 30 septembre. A l'époque, M. Raffarin avait brigué le "plateau" - la présidence - mais avait été battu par M. Larcher alors qu'il était donné gagnant.

"Je propose un vrai sursaut", souligne M. Raffarin dans cette interview. "Il faut rénover le Sénat", il doit affirmer sa crédibilité, les sénateurs leur indépendance. Le Sénat est une force libre et sage au service des citoyens. Il doit exprimer avec énergie l'exigence du redressement, mais aussi avec sérénité et esprit républicain", souhaite-t-il.

Il considère que "l'avenir du Sénat passe par +un rapport de force républicain+ avec le président de la République". Dans ce contexte, "ma première action sera d'aller voir le président de la République, de définir avec lui les conditions pour que le Sénat soit respecté". "Ensuite, je ferai en sorte que la chambre haute soit un partenaire républicain, loyal mais vigilant".

"Le Sénat n'a plus la force qu'il avait du temps de René Monory", estime M. Raffarin qui occupe actuellement les fonctions de vice-président. "Le Sénat de gauche qui ne vote pas le budget de gauche, c'est une forme d'impuissance et parfois de ridicule. Il faut changer la majorité du Sénat pour changer le Sénat", affirme-t-il.

Pour lui, "la France a besoin d'un Sénat fort pour son redressement, pour sa ruralité, pour la décentralisation". "Il doit être aussi davantage une force de proposition, un laboratoire du futur".

En ce qui concerne le débat territorial, l'ancien Premier ministre estime que "le Sénat doit exiger le maintien du département". "En revanche, la grande région, elle, est tout à fait légitime, pour peu qu'elle soit cohérente et acceptée par les différents territoires", ajoute-t-il.

Outre les trois candidats UMP, deux autres sénateurs jusqu'à présent visent la présidence du Sénat, la centriste Nathalie Goulet (Orne) et le président du groupe PS Didier Guillaume (Drôme).

Le mandat du président du Sénat est de trois ans.
 
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Afp via nouvel obs :: lien