Communiqué de Serge Ayoub
L’arrestation de 16 personnes lundi dernier
en Picardie a été le prétexte, pour un pouvoir lancé dans son incongrue
croisade contre « l’extrême-droite », de tenter de salir une nouvelle
fois un mouvement, la Troisième Voie, dont la dissolution en juillet
2013 reste, à mes yeux ainsi qu’à ceux des juristes compétents,
parfaitement injustifiée.
Le site du journal Le Monde a ainsi pu écrire que les dissolutions de Troisième voie et des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires avaient été, "ordonnées après l'émotion suscitée par la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric, le 5 juin 2013, avaient été prises sur décrets au motif que Troisième voie et les JNR constituaient des "milices privées" et "provoquaient à la haine, à la discrimination et à la violence" selon le Conseil d'Etat".
En tant qu’ancien responsable de ces deux mouvements, il est de mon devoir de rappeler que la carte de presse n’excuse ni la paresse ni la malhonnêteté, et que le Conseil d’État n’a pas retenu dans son jugement du 30 juillet 2014 la provocation à la haine, à la discrimination et à la violence :
Les journalistes auraient également pu rappeler, plutôt que les origines picardes d’Esteban Morillo qui n’a strictement rien à voir avec cette affaire, que ce même Conseil d’État a invalidé la dissolution de l’association Envie de Rêver qui gérait le Local, et le camouflet pour le gouvernement actuel que constitue cette invalidation. Comme le Courrier Picard évoque perfidement une éventuelle fréquentation du Local (ouvert au public) par certaines personnes mises en examen, il aurait pu rappeler que la fermeture de ce Local restera pour toujours un abus de pouvoir caractérisé et une infraction injustifiable, de la part d’un gouvernement de gauche, au principe républicain de liberté d’association.
Par ailleurs, je m’étonne de la « reconstitution de groupe de combat », et me permets de renvoyer à l’interview du procureur d’Amiens, très hésitant lorsqu’on lui demande de justifier ce curieux chef d’inculpation : vidéo
De l’aveu même du procureur, les faits reprochés aux inculpés n’avaient pas pour but de financer « leur activité d’extrême-droite », mais simplement d’en vivre comme n’importe quel délinquant. Le seul élément permettant d’étayer une soi-disant activité n’est donc rien d’autre que le fait d’avoir « une idéologie » et une appartenance passé à un mouvement.
Il est donc permis de soupçonner ici que « le délit de reconstitution de ligue dissoute ou de groupe de combat » ne serve ici qu’à dissimuler un délit d’opinion pur et simple dont l’objectif est d’apporter du grain à moudre au moulin de la croisade contre « l’extrême droite », croisade dont le pouvoir semble avoir fait le moteur de sa fuite en avant électorale.
Pour les patriotes et les authentiques républicains soucieux du droit et de la justice, cet amalgame de mauvais aloi entre de banales affaires de délinquance et un militantisme politique contestataire, est un argument de plus pour l’abrogation de la loi de 1936.
Le site du journal Le Monde a ainsi pu écrire que les dissolutions de Troisième voie et des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires avaient été, "ordonnées après l'émotion suscitée par la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric, le 5 juin 2013, avaient été prises sur décrets au motif que Troisième voie et les JNR constituaient des "milices privées" et "provoquaient à la haine, à la discrimination et à la violence" selon le Conseil d'Etat".
En tant qu’ancien responsable de ces deux mouvements, il est de mon devoir de rappeler que la carte de presse n’excuse ni la paresse ni la malhonnêteté, et que le Conseil d’État n’a pas retenu dans son jugement du 30 juillet 2014 la provocation à la haine, à la discrimination et à la violence :
Les journalistes auraient également pu rappeler, plutôt que les origines picardes d’Esteban Morillo qui n’a strictement rien à voir avec cette affaire, que ce même Conseil d’État a invalidé la dissolution de l’association Envie de Rêver qui gérait le Local, et le camouflet pour le gouvernement actuel que constitue cette invalidation. Comme le Courrier Picard évoque perfidement une éventuelle fréquentation du Local (ouvert au public) par certaines personnes mises en examen, il aurait pu rappeler que la fermeture de ce Local restera pour toujours un abus de pouvoir caractérisé et une infraction injustifiable, de la part d’un gouvernement de gauche, au principe républicain de liberté d’association.
Par ailleurs, je m’étonne de la « reconstitution de groupe de combat », et me permets de renvoyer à l’interview du procureur d’Amiens, très hésitant lorsqu’on lui demande de justifier ce curieux chef d’inculpation : vidéo
De l’aveu même du procureur, les faits reprochés aux inculpés n’avaient pas pour but de financer « leur activité d’extrême-droite », mais simplement d’en vivre comme n’importe quel délinquant. Le seul élément permettant d’étayer une soi-disant activité n’est donc rien d’autre que le fait d’avoir « une idéologie » et une appartenance passé à un mouvement.
Il est donc permis de soupçonner ici que « le délit de reconstitution de ligue dissoute ou de groupe de combat » ne serve ici qu’à dissimuler un délit d’opinion pur et simple dont l’objectif est d’apporter du grain à moudre au moulin de la croisade contre « l’extrême droite », croisade dont le pouvoir semble avoir fait le moteur de sa fuite en avant électorale.
Pour les patriotes et les authentiques républicains soucieux du droit et de la justice, cet amalgame de mauvais aloi entre de banales affaires de délinquance et un militantisme politique contestataire, est un argument de plus pour l’abrogation de la loi de 1936.
Notes: |
Source initiale : sdolidarisme.fr : http://solidarisme.fr/17193-amalgame-judiciaire-en-terre-picarde-par-serge-ayoub/ |
Source: |
Synthese nationale