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samedi 14 mars 2015

La France n’a pas à célébrer le 19 mars 1962 !



La France n’a pas à célébrer le 19 mars 1962 !
 
 Manuel Gomez
 
En ce samedi 14 mars, Robert Ménard, maire de Béziers, débaptise la rue du 19 mars 1962. Cette date ne commémorant absolument rien, il a donc parfaitement raison de le faire.

Des rapports officiels révélés récemment apportent la preuve qu’après le 19 mars 1962, des centaines d’êtres humains ont été réduits à l’esclavage dans les mines de fer de Miliana et de nombreuses femmes livrées comme chair à soldat dans les bordels militaires.

Cependant, cette décision crée polémique par certains Français de gauche et d’extrême gauche qui se sont distingués comme ennemis de notre nation lors de cette guerre d’Algérie.

Nous célébrons le 11 Novembre 1918, nous fêtons le 8 Mai 1945, qui, elles, sont des dates de victoires de la France. Je n’ai vu nulle part en France une place, une avenue, une rue, un chemin ni même une impasse qui commémore le 22 juin 1940 ! Cette date est pourtant la fin d’une guerre que la France a perdue devant un ennemi et une armée qui nous occupaient. Alors, pourquoi vouloir célébrer le 19 mars 1962 ?

Cette date marque pour certains la fin des hostilités alors qu’il n’en est rien car les tueries, enlèvements, assassinats et massacres ont continué encore plus virulents. Vouloir la commémorer comme la fin d’une guerre que nous avons honteusement perdue alors que nous étions vainqueurs sur le terrain est insensé.

Cette date est un mensonge et veut cacher une réalité, ce que nous ne pouvons accepter.

Par ces accords, le gouvernement français a décrété un « cessez-le-feu » unilatéral et a donné permission à nos ennemis d’assassiner des militaires et des civils français en toute impunité.

Dès le jour même, le 19 mars et les suivants, et je parle sous le contrôle
de M. Eugène-Jean Duval, inspecteur général des armées, 18 jeunes soldats français ont été assassinés par le FLN et 39 ont été blessés qui, pour la plupart, décèderont dans les jours qui suivent.

90 autres ont disparu et les 239 qui étaient retenus prisonniers par l’ALN ne nous ont jamais été rendus. Nous sommes toujours, 53 ans plus tard, sans aucune nouvelle de ces jeunes militaires français… nos enfants, vos enfants !

Depuis ce 19 mars 1962, la France a abandonné une grande partie de son territoire et de ses richesses, trois départements, plus le Sahara, et l’armée française a connu la plus ignoble forfaiture de son histoire : être restée l’arme au pied et avoir laissé assassiner sous ses yeux, et par ordre, des dizaines de milliers de pieds-noirs et de harkis. Est-ce qu’une telle date peut convenir alors que les cicatrices sont encore, et pour longtemps, visibles et douloureuses ?

Je m’adresse donc aux maires des communes dans lesquelles vivaient ces quelques centaines de jeunes soldats afin de leur demander comment ils vont pouvoir les inscrire un jour sur les monuments qui commémorent leurs morts ? Pas « morts pour la France » puisque la guerre était finie. Alors, morts pour qui ? Pour quoi ? Morts pour rien ! Enterrés nulle part ! Honorés par personne ! Regrettés et pleurés que par leurs proches !

Ils rejoignent ainsi les 1.165 civils assassinés et les 1.773 disparus dans les semaines qui ont suivi ce 19 mars 1962. Sans comptabiliser les plus de 60.000 harkis, et leurs familles, mutilés, exécutés, massacrés.

Arrêtons là ce martyrologe.

Et il y a, en France, des maires, des fédérations, des associations, des Français qui soutiennent encore que cette date a marqué la fin d’une guerre, la fin des atrocités !

Qu’ils se souviennent de cette longue liste. Ils les entendront hurler leur mépris et leur colère lorsqu’ils garderont le silence durant une minute, ce 19 mars 2015.
 
Source:

Boulevard Voltaire