Jonathan Sturel
La récente polémique qui a opposé Michel
Onfray et Manuel Valls, si elle a permis que soit mieux connu le nom
d’Alain de Benoist – à défaut de son œuvre -, ne nous a pas épargné une
énième allusion à l’inénarrable Bernard-Henri Lévy. Cet homme, paraît-il
philosophe, dont personne ne goûte ni les livres ni l’imperturbable
arrogance de la mise en scène permanente de sa propre vie, est néanmoins
parvenu à avoir l’oreille des puissants sans que la chose ne soit
explicable rationnellement. Ministre des Affaires étrangères bis sous
Nicolas Sarkozy, meneur à ce titre de l’intervention en Libye, désormais
doctrinaire quasi officiel du régime socialiste à qui il dicte la
conduite politique à tenir, BHL impose et les puissants disposent.
On repense dès lors à Raspoutine qui, durant le règne du tsar Nicolas II, parvint à convaincre la famille impériale qu’il avait non seulement la capacité mais également la volonté de lui venir en aide. D’abord aux bénéfices du tsarévitch Alexis, atteint d’hémophilie, de qui il améliora la santé au point que la mère de l’enfant malade, l’impératrice Alexandra Feodorovna Romanova, vit en lui un saint dont il ne fallait plus se séparer. Puis le guérisseur devint un conseiller, capable d’influencer des décisions régaliennes de Nicolas II, à la grande incompréhension des responsables civils et militaires du régime qui ne comprendront jamais que ce Sibérien hirsute venu de nulle part, ignorant des questions politiques et militaires, ait pu « hypnotiser » l’empereur.
Si Raspoutine a pu exercer cette incroyable influence, c’est que le couple impérial avait montré les meilleures dispositions. L’impératrice, d’une grande piété et mère apeurée d’un enfant entre la vie et la mort, a trouvé dans ce guérisseur un refuge à toutes ses espérances. Il s’agit de savoir quels arguments BHL a mis en avant pour que les dirigeants de la France aient vu en lui leur source d’inspiration politique et idéologique.
Bernard-Henri Lévy partage avec Raspoutine d’être un conseiller illégitime, c’est-à-dire usant des possibilités d’un prestige acquis sur un malentendu – pour ne pas dire une esbroufe -, afin d’occuper une place où il n’a rien à faire ; là aussi à la grande incompréhension des témoins qui, même s’ils se taisent, ne comprennent pas l’incroyable pouvoir d’un BHL sur une caste politique hypnotisée et docile. Puisque ce pouvoir de séduction ne peut être expliqué ni par ses succès de librairie ni par sa popularité, qui sont pourtant des critères décisifs de nos jours, comment BHL « tient-il » ces dirigeants ? L’impératrice de Russie craignait qu’éloigner Raspoutine, ou ne pas l’écouter, les prive de la protection de Dieu et que de grands malheurs s’ensuivent. Contre quelles déconvenues nos dirigeants se protègent-ils en s’inclinant si pieusement devant la sainte parole de BHL, ce Raspoutine du pauvre ?
On repense dès lors à Raspoutine qui, durant le règne du tsar Nicolas II, parvint à convaincre la famille impériale qu’il avait non seulement la capacité mais également la volonté de lui venir en aide. D’abord aux bénéfices du tsarévitch Alexis, atteint d’hémophilie, de qui il améliora la santé au point que la mère de l’enfant malade, l’impératrice Alexandra Feodorovna Romanova, vit en lui un saint dont il ne fallait plus se séparer. Puis le guérisseur devint un conseiller, capable d’influencer des décisions régaliennes de Nicolas II, à la grande incompréhension des responsables civils et militaires du régime qui ne comprendront jamais que ce Sibérien hirsute venu de nulle part, ignorant des questions politiques et militaires, ait pu « hypnotiser » l’empereur.
Si Raspoutine a pu exercer cette incroyable influence, c’est que le couple impérial avait montré les meilleures dispositions. L’impératrice, d’une grande piété et mère apeurée d’un enfant entre la vie et la mort, a trouvé dans ce guérisseur un refuge à toutes ses espérances. Il s’agit de savoir quels arguments BHL a mis en avant pour que les dirigeants de la France aient vu en lui leur source d’inspiration politique et idéologique.
Bernard-Henri Lévy partage avec Raspoutine d’être un conseiller illégitime, c’est-à-dire usant des possibilités d’un prestige acquis sur un malentendu – pour ne pas dire une esbroufe -, afin d’occuper une place où il n’a rien à faire ; là aussi à la grande incompréhension des témoins qui, même s’ils se taisent, ne comprennent pas l’incroyable pouvoir d’un BHL sur une caste politique hypnotisée et docile. Puisque ce pouvoir de séduction ne peut être expliqué ni par ses succès de librairie ni par sa popularité, qui sont pourtant des critères décisifs de nos jours, comment BHL « tient-il » ces dirigeants ? L’impératrice de Russie craignait qu’éloigner Raspoutine, ou ne pas l’écouter, les prive de la protection de Dieu et que de grands malheurs s’ensuivent. Contre quelles déconvenues nos dirigeants se protègent-ils en s’inclinant si pieusement devant la sainte parole de BHL, ce Raspoutine du pauvre ?
Notes: |
Lire aussi : BHL, du balai ! http://www.bvoltaire.fr/maximedeladeveze/bhl-du-balai,152324 |
Source: |
Boulevard Voltaire