Stephan A. Brunel
Nous n’allons pas bouder notre plaisir.
Cette fin de semaine, c’est la fête au village, l’effet deux-en-un.
Samedi la marée, dimanche la branlée ! Les socialistes vont la sentir
passer. Quoique des branlées, ils n’ont pas fini d’en prendre, et plutôt
que le siècle, en matière de reflux électoral, l’échelle de temps pour
sortir les sortants sera plutôt celle du quinquennat de notre cher
Président.
Veuillez pardonner cet accès de vulgarité, amis lecteurs, mais vous savez ce que c’est : à force d’être méprisés, moqués et stigmatisés, on sent en soi une sourde colère monter, et une envie d’en découdre, la rage vous monte au cœur et le couteau vous vient entre les dents. Ah, ça ira, ça ira, ça ira !
Et c’est justement de ce sentiment de ras-le-bol que je veux parler dans ce billet, ce que nos bien-pensants vilipendent sous le nom de populisme.
Il se trouve que Finkielkraut invitait Chantal Delsol dans son émission « Répliques » pour en débattre, et samedi dernier, comme par hasard. Normal, venu d’un esprit malade accusé, avec Zemmour, Onfray et quelques autres, par les kapos de la pensée, de banaliser les idées du FN, de corrompre ces benêts de Français, qui ne comprennent rien, qui n’ont ni capacité de jugement ni libre arbitre et se laissent séduire par les sirènes populistes. On voit la piètre estime dans laquelle nous sommes tenus. S’ils pouvaient seulement dissoudre ce peuple qui ne marche pas droit !
Ce crétin ingrat et épais – mais alors très épais – de Ruquier n’a jamais dû lire Platon, l’Apologie de Socrate (niveau classe de terminale) : Zemmour vilipendé, c’est Socrate accusé de corrompre la jeunesse, de banaliser des idées subversives, et condamné pour cela à boire la ciguë.
Valls stigmatise à tout va, mais se rend-il compte que stigmatiser veut dire ostraciser et discriminer, que le stigmate est la marque des déviants et des damnés de la terre, frappés de handicap ou relégués au-delà des barrières du ghetto, et que c’est devenu un classique de la sociologie (Stigmate, Erving Goffman, 1963) ? Il y a bien un apartheid en France, M. le Premier Ministre, celui que vous et vos amis ont mis en place depuis trente ans, pour circonvenir une mouvance politique, ses idées et ses électeurs, marqués du sceau de l’infamie.
Face à l’oligarchie des ectoplasmes, sans âmes ni affects, et des crétins, sans savoir ni manières, la révolte du peuple est de salubrité publique. Le populisme n’est jamais que le symptôme du peuple en révolte quand la démocratie ne fonctionne plus. C’est une bonne chose, la réaction saine, en République, d’un organisme face à la corruption qui le menace, les anticorps en ordre de bataille face à la maladie. Parfois, certes, la réponse immunitaire est disproportionnée, ou mal ajustée, et le malade souffre de l’effort fourni, mais ne confondons pas les effets et les causes, l’ennemi qui l’agresse et les défenses qui l’affaiblissent.
Dans l’Espagne de l’Inquisition, les juifs maranes démasqués revêtaient le sambenito, la tunique d’infamie. De même, les esclaves noirs fugitifs ou voleurs étaient marqués au fer rouge. On apposait aux condamnés une fleur de lys sur l’épaule droite pour les flétrir à vie. Les nazis tatouaient les déportés pour signifier leur exclusion du cercle de l’espèce humaine. Voilà ce que veut dire stigmatiser, M. Valls. Vous l’auriez su si vous aviez pris le temps de vous plonger dans l’étude et les livres plutôt que de consacrer toute votre énergie aux basses manœuvres d’appareil et à la com’ en politique.
Vous avez marqué la France populaire du sceau infâme du populisme et stigmatisé la France souverainiste au sceau infâme du fascisme. Étonnez-vous, après, qu’elles vous pètent à la figure !
Veuillez pardonner cet accès de vulgarité, amis lecteurs, mais vous savez ce que c’est : à force d’être méprisés, moqués et stigmatisés, on sent en soi une sourde colère monter, et une envie d’en découdre, la rage vous monte au cœur et le couteau vous vient entre les dents. Ah, ça ira, ça ira, ça ira !
Et c’est justement de ce sentiment de ras-le-bol que je veux parler dans ce billet, ce que nos bien-pensants vilipendent sous le nom de populisme.
Il se trouve que Finkielkraut invitait Chantal Delsol dans son émission « Répliques » pour en débattre, et samedi dernier, comme par hasard. Normal, venu d’un esprit malade accusé, avec Zemmour, Onfray et quelques autres, par les kapos de la pensée, de banaliser les idées du FN, de corrompre ces benêts de Français, qui ne comprennent rien, qui n’ont ni capacité de jugement ni libre arbitre et se laissent séduire par les sirènes populistes. On voit la piètre estime dans laquelle nous sommes tenus. S’ils pouvaient seulement dissoudre ce peuple qui ne marche pas droit !
Ce crétin ingrat et épais – mais alors très épais – de Ruquier n’a jamais dû lire Platon, l’Apologie de Socrate (niveau classe de terminale) : Zemmour vilipendé, c’est Socrate accusé de corrompre la jeunesse, de banaliser des idées subversives, et condamné pour cela à boire la ciguë.
Valls stigmatise à tout va, mais se rend-il compte que stigmatiser veut dire ostraciser et discriminer, que le stigmate est la marque des déviants et des damnés de la terre, frappés de handicap ou relégués au-delà des barrières du ghetto, et que c’est devenu un classique de la sociologie (Stigmate, Erving Goffman, 1963) ? Il y a bien un apartheid en France, M. le Premier Ministre, celui que vous et vos amis ont mis en place depuis trente ans, pour circonvenir une mouvance politique, ses idées et ses électeurs, marqués du sceau de l’infamie.
Face à l’oligarchie des ectoplasmes, sans âmes ni affects, et des crétins, sans savoir ni manières, la révolte du peuple est de salubrité publique. Le populisme n’est jamais que le symptôme du peuple en révolte quand la démocratie ne fonctionne plus. C’est une bonne chose, la réaction saine, en République, d’un organisme face à la corruption qui le menace, les anticorps en ordre de bataille face à la maladie. Parfois, certes, la réponse immunitaire est disproportionnée, ou mal ajustée, et le malade souffre de l’effort fourni, mais ne confondons pas les effets et les causes, l’ennemi qui l’agresse et les défenses qui l’affaiblissent.
Dans l’Espagne de l’Inquisition, les juifs maranes démasqués revêtaient le sambenito, la tunique d’infamie. De même, les esclaves noirs fugitifs ou voleurs étaient marqués au fer rouge. On apposait aux condamnés une fleur de lys sur l’épaule droite pour les flétrir à vie. Les nazis tatouaient les déportés pour signifier leur exclusion du cercle de l’espèce humaine. Voilà ce que veut dire stigmatiser, M. Valls. Vous l’auriez su si vous aviez pris le temps de vous plonger dans l’étude et les livres plutôt que de consacrer toute votre énergie aux basses manœuvres d’appareil et à la com’ en politique.
Vous avez marqué la France populaire du sceau infâme du populisme et stigmatisé la France souverainiste au sceau infâme du fascisme. Étonnez-vous, après, qu’elles vous pètent à la figure !
Source: |
Boulevard Voltaire