Henri Gizardin
Pour un esprit inquiet, voire cartésien, cette semaine est particulièrement ardue !
Tout d’abord avec les élections départementales, qui plongent le citoyen dans un état de nerf ou, au contraire, de sidération grave. Entre l’écoute des conseillers parisiens « autorisés » – et sincères ? – et les petites voix qui grommellent de plus en plus explicitement au ras des urnes, le choix pour le second tour s’avère calamiteux ! L’opprobre menace, de toute façon, celui qui fera son devoir, plus encore que celui qui se sera épargné le déplacement. La démocratie à la renverse, c’est ce qui menace le pays, sinon les départements à l’avenir incertain, après le 29 mars.
La seconde actualité, dramatique, de l’accident du vol de Germanwings dans les Alpes pose de nombreuses questions aussi bien techniques qu’humaines. Mais déjà les doutes émergent que les déclarations du BEA – Bureau d’enquêtes et d’analyses – sont volontairement limitées, voire pour partie censurées. L’enregistreur des échanges vocaux – qui a parlé – aurait révélé plutôt d’inquiétants silences ? L’engagement de hautes personnalités des trois pays concernés brouille la réputation d’impartialité et d’autorité reconnue des enquêteurs et experts de cet organisme français. La belle image propagée aussi bien par les commentateurs que par les publicités – ex : Das Auto! – de la fiabilité et du sérieux allemands pourrait être gravement écornée s’il apparaissait que la sélection, la formation et le suivi des pilotes ne correspondent pas à la réputation de la Lufthansa.
Le troisième sujet qui interroge, bien que largement camouflé derrière les deux précédents, est la suppression du latin dans les collèges, avec la réforme « enseignement pluridisciplinaire », lancée par le super-ministre de l’Éducation nationale. Cette langue dite morte, vitale pour la survie d’un bon français qui faillit aussi bien à l’écrit qu’à l’oral, est une option qui permettait à une tranche d’étudiants de constituer un petit rempart contre la démolition aggravée de notre langue. La sape commencée avec l’adoption débridée d’anglicismes qui font mode ou branché, en particulier avec les nouveaux sports et technologies, poursuivie avec des volapüks d’origines diverses, s’amplifie suite à l’urgence apportée à l’information. Lire les bandeaux défilants des chaînes d’information – sans doute tapés à la hâte par des stagiaires encore boutonneux d’une école de journalisme ? – ou les nombreuses coquilles dans les journaux les plus réputés confond le lecteur, ancien élève de l’école publique d’après-guerre qui écrivait la dictée d’une belle cursive avec une Sergent-major. Et davantage encore, s’il en demeure de vivants, les bons élèves de la République munis du certificat d’études primaires.
Tout d’abord avec les élections départementales, qui plongent le citoyen dans un état de nerf ou, au contraire, de sidération grave. Entre l’écoute des conseillers parisiens « autorisés » – et sincères ? – et les petites voix qui grommellent de plus en plus explicitement au ras des urnes, le choix pour le second tour s’avère calamiteux ! L’opprobre menace, de toute façon, celui qui fera son devoir, plus encore que celui qui se sera épargné le déplacement. La démocratie à la renverse, c’est ce qui menace le pays, sinon les départements à l’avenir incertain, après le 29 mars.
La seconde actualité, dramatique, de l’accident du vol de Germanwings dans les Alpes pose de nombreuses questions aussi bien techniques qu’humaines. Mais déjà les doutes émergent que les déclarations du BEA – Bureau d’enquêtes et d’analyses – sont volontairement limitées, voire pour partie censurées. L’enregistreur des échanges vocaux – qui a parlé – aurait révélé plutôt d’inquiétants silences ? L’engagement de hautes personnalités des trois pays concernés brouille la réputation d’impartialité et d’autorité reconnue des enquêteurs et experts de cet organisme français. La belle image propagée aussi bien par les commentateurs que par les publicités – ex : Das Auto! – de la fiabilité et du sérieux allemands pourrait être gravement écornée s’il apparaissait que la sélection, la formation et le suivi des pilotes ne correspondent pas à la réputation de la Lufthansa.
Le troisième sujet qui interroge, bien que largement camouflé derrière les deux précédents, est la suppression du latin dans les collèges, avec la réforme « enseignement pluridisciplinaire », lancée par le super-ministre de l’Éducation nationale. Cette langue dite morte, vitale pour la survie d’un bon français qui faillit aussi bien à l’écrit qu’à l’oral, est une option qui permettait à une tranche d’étudiants de constituer un petit rempart contre la démolition aggravée de notre langue. La sape commencée avec l’adoption débridée d’anglicismes qui font mode ou branché, en particulier avec les nouveaux sports et technologies, poursuivie avec des volapüks d’origines diverses, s’amplifie suite à l’urgence apportée à l’information. Lire les bandeaux défilants des chaînes d’information – sans doute tapés à la hâte par des stagiaires encore boutonneux d’une école de journalisme ? – ou les nombreuses coquilles dans les journaux les plus réputés confond le lecteur, ancien élève de l’école publique d’après-guerre qui écrivait la dictée d’une belle cursive avec une Sergent-major. Et davantage encore, s’il en demeure de vivants, les bons élèves de la République munis du certificat d’études primaires.
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Boulevard Voltaire