Baptiste Pace
La droite, qui devrait devenir majoritaire
dans les conseils départementaux, et le Front national, qui espère
conquérir un ou plusieurs départements, abordent en dynamique le second
tour des départementales dimanche face à une gauche tardivement unie et
menacée d'une lourde défaite.
La presse de samedi appelle à la "mobilisation" pour voter et annonce déjà une "défaite" pour la gauche.
Environ 40 millions d'électeurs sont convoqués dimanche pour ce second tour dans les 1.905 cantons non encore pourvus. La gauche aligne 1.334 binômes, la "droite républicaine" 1.602, et le Front national, arrivé en tête dans 43 départements dimanche dernier, en aligne 1.107. Ces binômes s'affronteront dans 1.614 duels et 278 triangulaires.
Au minimum, le scrutin devrait inverser le rapport de force entre les départements: 60 pour la droite, 40 pour la gauche. Si les deux camps ont franchi le premier tour à un étiage voisin (38,1% pour la gauche, 36,61% pour la droite selon les chiffres officiels), les listes UMP-UDI (28,75%) ont pris un ascendant certain face aux binômes impliquant le PS (21,47%), dont 520 ont été éliminés.
"Rien n'est joué" pour ce second tour, a cependant assuré Manuel Valls vendredi sur iTELE. "Juste avant le premier tour, on nous prévoyait une abstention massive. Elle a été importante mais plus d'un Français sur deux est allé voter. On prévoyait un effondrement du PS et de ses alliés, ils ont réalisé 26 à 27%". Un enthousiasme que ne partagent pas les Français, qui selon un sondage Odoxa pour iTélé dévoilé vendredi sont 13% à voir dans le premier tour de cette élection une "sanction" pour M. Valls et surtout 64% à l'interpréter ainsi pour François Hollande.
Voulant mobiliser, le président de la République a justement arpenté vendredi le terrain, louant la "reprise" économique qu'il entrevoit en se rendant dans une usine du groupe PSA Peugeot-Citroën en Moselle dont l'activité vient d'être confortée. Une reprise ? "Mensonges", a dénoncé son prédécesseur Nicolas Sarkozy sur France 3.
Manuel Valls s'est également félicité du "rassemblement" d'une gauche éclatée dimanche dernier. Les échanges de bons procédés ont débuté jeudi avec une distribution commune de tracts des patrons du PS et du PCF Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Laurent dans le Val-de-Marne, un des deux départements, avec l'Allier, encore détenu par le parti communiste.
L'exercice s'est poursuivi jeudi soir en Seine-Saint-Denis avec un meeting rassemblant Claude Bartolone (PS), Pierre Laurent et la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse.
- 'Résistance' au FN -
Alors qu'EELV, profondément divisée sur sa stratégie, était majoritairement alliée avec le Front de Gauche au premier tour, "la porte reste ouverte" pour leur retour au gouvernement, a répété M. Valls, qui ne se voit toujours pas quitter Matignon même en cas de revers cuisant.
Le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon n'a en revanche donné aucune consigne de vote.
Le Premier ministre s'est beaucoup impliqué dans cette campagne, ciblant successivement le FN --il a encore appelé vendredi soir dans le Gard à la "résistance" contre ce parti--, puis Nicolas Sarkozy, accusé de commettre une "faute morale et politique" en refusant le désistement en faveur de la gauche là où le FN menace de l'emporter et d'entretenir une "polémique nauséabonde" sur les menus de substitution dans les cantines scolaires.
L'ancien président n'est pas en reste, lui qui a brocardé les "leçons de morale" d'un PS accusé de double langage. Gérald Darmanin, député-maire de Tourcoing, a dénoncé le maintien de la gauche "dans 68 triangulaires" alors qu'elle "est en 3e position dans 89 triangulaires."
Après la vague bleue des municipales, la droite ambitionne notamment de conquérir les Bouches-du-Rhône, détenues par le PS depuis plusieurs décennies, l'Isère, l'Allier, les Pyrénées-Orientales, sans compter la très symbolique Corrèze, terre d'élection de François Hollande.
"L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera", avait lancé l'UMP au soir du premier tour.
Le Front national, de son côté, croit fermement à sa victoire dans le Vaucluse, terre élective de Marion Maréchal-Le Pen où le parti d'extrême droite est arrivé en tête dans 11 des 17 cantons. Les ambitions du FN se portent également sur l'Aisne, voire le Pas-de-Calais et le Gard. Assuré de sa présence au sein des futurs conseils départementaux, le parti de Marine Le Pen a d'ores et déjà --légèrement-- augmenté son résultat historique des européennes de 2014, à plus de 25%.
La presse de samedi appelle à la "mobilisation" pour voter et annonce déjà une "défaite" pour la gauche.
Environ 40 millions d'électeurs sont convoqués dimanche pour ce second tour dans les 1.905 cantons non encore pourvus. La gauche aligne 1.334 binômes, la "droite républicaine" 1.602, et le Front national, arrivé en tête dans 43 départements dimanche dernier, en aligne 1.107. Ces binômes s'affronteront dans 1.614 duels et 278 triangulaires.
Au minimum, le scrutin devrait inverser le rapport de force entre les départements: 60 pour la droite, 40 pour la gauche. Si les deux camps ont franchi le premier tour à un étiage voisin (38,1% pour la gauche, 36,61% pour la droite selon les chiffres officiels), les listes UMP-UDI (28,75%) ont pris un ascendant certain face aux binômes impliquant le PS (21,47%), dont 520 ont été éliminés.
"Rien n'est joué" pour ce second tour, a cependant assuré Manuel Valls vendredi sur iTELE. "Juste avant le premier tour, on nous prévoyait une abstention massive. Elle a été importante mais plus d'un Français sur deux est allé voter. On prévoyait un effondrement du PS et de ses alliés, ils ont réalisé 26 à 27%". Un enthousiasme que ne partagent pas les Français, qui selon un sondage Odoxa pour iTélé dévoilé vendredi sont 13% à voir dans le premier tour de cette élection une "sanction" pour M. Valls et surtout 64% à l'interpréter ainsi pour François Hollande.
Voulant mobiliser, le président de la République a justement arpenté vendredi le terrain, louant la "reprise" économique qu'il entrevoit en se rendant dans une usine du groupe PSA Peugeot-Citroën en Moselle dont l'activité vient d'être confortée. Une reprise ? "Mensonges", a dénoncé son prédécesseur Nicolas Sarkozy sur France 3.
Manuel Valls s'est également félicité du "rassemblement" d'une gauche éclatée dimanche dernier. Les échanges de bons procédés ont débuté jeudi avec une distribution commune de tracts des patrons du PS et du PCF Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Laurent dans le Val-de-Marne, un des deux départements, avec l'Allier, encore détenu par le parti communiste.
L'exercice s'est poursuivi jeudi soir en Seine-Saint-Denis avec un meeting rassemblant Claude Bartolone (PS), Pierre Laurent et la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse.
- 'Résistance' au FN -
Alors qu'EELV, profondément divisée sur sa stratégie, était majoritairement alliée avec le Front de Gauche au premier tour, "la porte reste ouverte" pour leur retour au gouvernement, a répété M. Valls, qui ne se voit toujours pas quitter Matignon même en cas de revers cuisant.
Le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon n'a en revanche donné aucune consigne de vote.
Le Premier ministre s'est beaucoup impliqué dans cette campagne, ciblant successivement le FN --il a encore appelé vendredi soir dans le Gard à la "résistance" contre ce parti--, puis Nicolas Sarkozy, accusé de commettre une "faute morale et politique" en refusant le désistement en faveur de la gauche là où le FN menace de l'emporter et d'entretenir une "polémique nauséabonde" sur les menus de substitution dans les cantines scolaires.
L'ancien président n'est pas en reste, lui qui a brocardé les "leçons de morale" d'un PS accusé de double langage. Gérald Darmanin, député-maire de Tourcoing, a dénoncé le maintien de la gauche "dans 68 triangulaires" alors qu'elle "est en 3e position dans 89 triangulaires."
Après la vague bleue des municipales, la droite ambitionne notamment de conquérir les Bouches-du-Rhône, détenues par le PS depuis plusieurs décennies, l'Isère, l'Allier, les Pyrénées-Orientales, sans compter la très symbolique Corrèze, terre d'élection de François Hollande.
"L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera", avait lancé l'UMP au soir du premier tour.
Le Front national, de son côté, croit fermement à sa victoire dans le Vaucluse, terre élective de Marion Maréchal-Le Pen où le parti d'extrême droite est arrivé en tête dans 11 des 17 cantons. Les ambitions du FN se portent également sur l'Aisne, voire le Pas-de-Calais et le Gard. Assuré de sa présence au sein des futurs conseils départementaux, le parti de Marine Le Pen a d'ores et déjà --légèrement-- augmenté son résultat historique des européennes de 2014, à plus de 25%.
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Afp via yahoo